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L’ingénierie de maintenance fait en sorte que tout fonctionne sur le matériel roulant des CFL, elle est aussi un appui pour quatre indispensables : la sécurité, la qualité, le confort et la disponibilité. Des indispensables qui pèsent sur le quotidien des agents des CFL, mais qui jouent aussi sur l’expérience client.  

Jeannot est arrivé aux CFL en 2017, en tant que responsable des ingénieurs de maintenance. “J’ai découvert une annonce avec une description de poste intéressante, une opportunité de changer d’emploi que je ne voulais pas rater ”. Il explique pourquoi son métier est riche, et comment les équipes s’épanouissent dans cette division au sein de laquelle aucune journée ne se ressemble. 

L’expérience de Jeannot 

L’ingénieur et chef de division Engineering au Centre de Maintenance avoue qu’il a toujours eu un penchant pour l’aspect technique et la mécanique. “J’ai toujours été passionné par les voitures et les machines, je l’ai su dès l’âge de 16 ans, alors que je restaurais un tracteur qui datait de 1950”. Il se tourne donc naturellement vers un cursus scientifique. “J’ai fait mes études à Lausanne à l’EPFL, j’étais ensuite en recherche académique et c’est après que je suis revenu au Luxembourg en tant qu’ingénieur dans le domaine de la production, de projets de développement et de design aussi. Toujours dans le secteur privé”. L’actuel chef de division n’avait pas directement pensé aux CFL comme suite de carrière, mais “le Groupe CFL n’a jamais été exclu”, avoue-t-il. 

Tour d’horizon des activités 

L’équipe de Jeannot se compose de vingt ingénieurs, répartis sur trois activités et avec des frontières distinctes, mais pas étanches. 

“Il y a une cellule qui s’appelle Engineering Systèmes, composée d’ingénieurs plus orientés vers la technique. Il s’agit pour eux de s’occuper des dépannages, des contacts avec les fournisseurs ou de travailler sur la fiabilité des systèmes. Cela peut être complexe au niveau de la technique”, explique Jeannot. “Il faut trouver l’origine d’un problème technique, parfois trouver des solutions de design, ou revoir la maintenance”. 

Dans la cellule Engineering Projets, l’objectif, c’est de gérer et d’organiser. Dans cette section, le chef de division parle d’ingénieurs expérimentés qui ont plutôt “une approche systématique, car il faut penser à toutes les activités relevant du projet”.

Pour finir, il souligne que la mission de la troisième et dernière activité, l’Engineering Infrastructure, regroupe les éléments des deux premières. “Ils se chargent tant du côté technique que du côté organisationnel, en même temps. Il s’agit pour eux de gérer les aspects projets et système de l’infrastructure de l’atelier central.” 

Lorsque l’on demande à Jeannot si les compétences des ingénieurs sont transférables d’une unité à l’autre, il répond clairement que oui. “Le fait que quelqu’un se trouve dans une cellule, ce n’est pas parce que des compétences lui manquent, c’est parce qu’il est plus intéressé par un aspect du travail qu’un autre”. La question de l’intérêt et de l’engagement personnel des collaborateurs est donc au cœur des frontières de ces divisions. Mais ces frontières sont perméables au quotidien : “même les gens qui gèrent les projets chez nous, doivent avoir des compétences techniques et les gens qui s’occupent des aspects techniques doivent avoir des compétences organisationnelles, et chacun la volonté et la capacité d’apprendre de manière autonome”.

Une journée type à laquelle il ne faut pas s’attendre 

Puisqu’il s’agit de maintenance, les éléments imprévus font partie intégrante des journées. “Je pense que la plupart du temps, les ingénieurs arrivent le matin avec une idée des tâches qu’ils veulent effectuer dans la journée. Et il y a beaucoup de chance qu’en fin de journée, ils n’aient pas fait ce qu’ils avaient prévu de faire”, avoue le chef de division, le sourire aux lèvres. 

Parce qu’il y a évidemment des activités de long terme, comme les grands entretiens, qui doivent être réalisés tous les huit ans, quinze ans, voire vingt ans. “Il y a un grand travail organisationnel, faire en sorte que les pièces de rechange sont disponibles, comprendre ce qui doit être fait, s’assurer que toutes les instructions de travail sont là”, explique Jeannot. Mais il parle également d’activité à moyen terme, comme dans la cellule système où il faut résoudre des problèmes de fiabilité par exemple, “cela ne se fait pas toujours d’un jour à l’autre.” 

Et il y a, évidemment, les imprévus. Des imprévus qui peuvent nécessiter plusieurs jours d’intervention. Comme des pannes complexes, des obsolescences de pièces, des défaillances récurrentes ou encore des pièces de rechange qui ne sont plus disponibles. “Je pense qu’il y a toujours du travail à moyen terme et à long terme, mais notre situation fait qu’il y a souvent des imprévus”. “Il faut dire aussi que l’équipe est assez petite et les ingénieurs communiquent beaucoup entre eux sur leurs projets respectifs. Il n’est par ailleurs pas rare qu’ils s’épaulent mutuellement quand le besoin s’en fait sentir”, conclut-il. 

Le matériel roulant

Une des spécificités du travail d’ingénieur aux CFL est la connaissance du matériel. “Il faut réaliser que les engins sur lesquels on fait de la maintenance, ce sont des engins qui ont été conçus pour les besoins des CFL et même si nous avons une vingtaine d’engins qui ont été produits, ce n’est pas une production de masse, chaque engin est un prototype”. Il y a donc peu de retours d’expérience sur les engins, ce qui nécessite une étroite collaboration avec les fournisseurs. Parallèlement, ce qui peut différencier le secteur ferroviaire, c’est le délai de livraison des pièces. “Nous n’avons pas une pièce en 24h chez nous, il faut envisager une attente sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois même dans certains cas”. 

Mais si ces technologies sont relativement matures, les changements ne manquent pas. “Que ce soient les systèmes de contrôle ETCS (entendez European Train Control System), les services informations voyageurs avec les mises à jour des horaires en temps réel, le comptage automatique des voyageurs, ou les technologies comme le wifi, qui s’implémentent sur le terrain”, souligne Jeannot. 

Mais le futur réserve encore des surprises aux ingénieurs de maintenance du Groupe CFL. “De nouveaux changements vont arriver, comme la télémétrie de données diagnostic”.

Jeannot rappelle que les CFL vont bientôt voir arriver une nouvelle série de train. “Nous allons mettre en place une nouvelle maintenance, le train va envoyer des données sur un réseau et en fonction de ces données, nous allons guider la maintenance, autant en préventif qu’en curatif. C’est une nouvelle expérience”. Mais le chef de division Engineering du centre de maintenance fait confiance à son équipe pour ces nouveaux défis : “Les ingénieurs ne voient pas les changements et les évolutions technologiques comme des problématiques, mais plutôt comme des opportunités”. 

Si vous souhaitez participer à ces nouveaux défis et voulez découvrir les offres de postes du Groupe CFL, n’hésitez pas à vous rendre sur le site carrière du groupe, à l’adresse jobscfl.lu

Au cœur d’un atelier animé à Bonnevoie, où grondent d’immenses machines et des trains imposants, se trouve Natascha, technicienne de maintenance aux CFL. C’est avec elle que nous avons ouvert un album photo… un album pas tout à fait comme les autres.
Chaque cliché raconte son histoire, celle d’une enfance pleine de curiosité menant à un métier passionnant.
Ensemble, partons à la découverte de son univers où passion et talent priment, bien au-delà des considérations de genre.

Fière de son travail

Si tu étais assise à côté de quelqu’un lors d’un voyage en train et que tu devais te présenter et décrire ton métier, que lui dirais-tu ?

Je lui expliquerais sans hésiter que je suis au cœur de la révision des trains à l’atelier des CFL. Je suis fière d’être technicienne de maintenance et je pourrais parler de mon métier pendant des heures.
Pour certains cela pourrait sembler un peu absurde, mais quand un train repart sur les rails à travers le pays, je ressens une immense fierté, car je sais que nous y sommes pour quelque chose.

Construire et assembler, une passion innée

En regardant cette photo de toi enfant, peux-tu nous dire comment est née ta passion pour la mécanique ?

Dès que j’ai su me servir de mes mains, j’ai très vite compris qu’elles étaient faites pour créer. Que ce soit avec des cubes faits de tissus, des Lego ou encore de simples bouts de bois. L’idée de passer de longues années d’études, pour finalement me retrouver derrière un écran d’ordinateur ne me motivait pas du tout.
C’est un peu plus tard, lors d’un stage professionnel, que ma passion pour les trains est arrivée. On peut dire que ça a été un véritable élément déclencheur !

Le coup de foudre professionnel

Qu’est-ce qui t’a poussée à suivre des études pour devenir technicienne de maintenance ?

En classe de 9e [1], j’étais animée par l’idée de faire un stage dans une entreprise de mécanique. En fait, je savais déjà qu’il fallait que j’évolue dans ce domaine.
Les premières expériences dans un garage automobile n’ont pas été concluantes car je voulais travailler sur de plus grosses machines. C’est donc tout naturellement que j’ai frappé, quelques années plus tard, à la porte des CFL afin de faire mon DAP mécanique industrielle et maintenance.
Ces quelques mois à l’atelier ont été une véritable révélation pour moi, je m’y suis sentie immédiatement à l’aise et j’ai su, à ce moment précis, que je voulais y rester.

Travailler ensemble, sans jugement

En regardant cette photo, comment décrirais-tu l’environnement de travail aux CFL ?

Ça peut sembler être un environnement très masculin, mais c’est très réducteur de le présenter comme ça : dès les premiers jours de stage, j’ai été accompagnée et guidée par des personnes très bienveillantes. Cela fait maintenant 7 ans que je travaille ici, et je dois dire que mon équipe est adorable. Nous travaillons dans de très bonnes conditions, chacun a son domaine d’expertise et le fait d’être une femme ne change absolument rien. Certains de mes collègues masculins viennent parfois me demander conseil, il n’y a jamais eu de jugement ou de moquerie.
Je me sens clairement à ma place ici, même si je suis la seule fille de l’équipe.

Un quotidien qui bouge

Peux-tu nous décrire une journée typique pour toi ?

Le travail répétitif, ce n’est vraiment pas mon truc. Ici, j’avoue être comblée car nous avons des missions très variées.
La révision complète d’un modèle peut être suivie juste après par le remplacement de pantographes [2] sur un autre train ou l’échange des roulements sur une locomotive[3]. Chaque jour, chaque mission, chaque tâche est un nouveau challenge. La routine n’a pas sa place ici, et c’est cette dynamique qui me passionne.

Besoin d’évasion

On voit ici une magnifique photo de toi en randonnée avec ton chien. Peux-tu nous parler de l’importance de ces moments pour toi ?

J’aime beaucoup mon travail, bien qu’il soit assez physique et très souvent accompagné de pas mal de bruit et d’agitation. Dès que je rentre à la maison, la première chose que je fais c’est sortir mon chien. Avec lui, j’arrive à m’évader, que ce soit le temps d’une promenade après le travail, ou aussi et surtout pendant mes congés ! Buddy m’accompagne partout ! Ensemble, nous avons foulé de nombreux sentiers à travers l’Europe, nous nous sommes retrouvés face à des paysages à couper le souffle. Ces aventures avec lui sont pour moi une véritable bouffée d’oxygène, le meilleur moyen de recharger mes batteries.
J’en profite également pour immortaliser chaque panorama, afin de renouer avec mon autre passion : la photo.

Être soi-même

Quel conseil donnerais-tu à une jeune femme souhaitant suivre une carrière similaire à la tienne ?

Mon expérience au sein des CFL m’a clairement montré qu’avec de la motivation on peut atteindre ses objectifs. Je me sens incluse, je fais partie d’une équipe soudée qui me considère comme une collègue à part entière. Dans mon service, on ne fait vraiment pas de différence entre hommes et femmes.
Alors mon message est simple : mesdames, soyez vous-mêmes et n’ayez pas peur de vous lancer, vous ne le regretterez pas car, au final, choisir un travail qui vous passionne est essentiel ! Votre travail est ce qui vous anime, ce qui vous occupe une bonne partie de la journée. Ce serait dommage de passer à côté d’une belle opportunité alors que vous en valez la peine !

Natascha est un superbe exemple de joie de vivre, de passion, de motivation et de professionnalisme. Elle savait dès son plus jeune âge qu’elle voulait évoluer dans un milieu qui est souvent considéré comme masculin, mais elle s’est affranchie des barrières sociétales et s’est imposée comme maillon essentiel dans l’atelier des CFL. Vous avez envie de découvrir son monde ?

Vous vous identifiez à ces valeurs, à cette soif d’apprendre ? Les CFL vous ouvrent leurs portes. Rejoignez-nous, apportez votre talent et écrivez votre propre histoire au sein de cette grande famille. Postulez dès maintenant !

Le groupe CFL accorde une importance toute particulière au « NOUS » inclusif qui englobe toutes les collaboratrices et tous les collaborateurs. Quant au plan d’action que nous mettons en place, il couvre différents domaines dont le recrutement et l’évolution de carrière, la conciliation de la vie privée et de la vie professionnelle, la sécurité et l’hygiène au travail, l’environnement de travail ainsi que la prévention du harcèlement sexuel et du sexisme.

Pour plus d’informations veuillez cliquer sur ce lien.

[1] La 9ème classe luxembourgeoise correspond à la « 3ème » française et à la « 3ème secondaire » belge.

[2] Pantographes : dispositif mécanique situé sur le toit des trains, les pantographes servent à capter le courant électrique provenant des caténaires afin d’alimenter les moteurs du train.

[3] L’échange des roulemen22ts sur une locomotive : les roulements sont des composants mécaniques qui permettent la rotation des roues des locomotives avec un minimum de friction. Au fil du temps, ces pièces s’usent et doivent être remplacées pour assurer la sécurité et l’efficacité du fonctionnement de la locomotive. Cette opération nécessite des compétences techniques spécialisées.

Si Rome ne s’est pas construite en un jour, le même principe immuable s’applique aux édifices et autres infrastructures qui conditionnent nos modes de vie et de déplacement actuels. Partons à la rencontre de Katia, ingénieure en génie civil aux CFL, qui nous partage son parcours professionnel, son quotidien et son engagement pour des projets qui améliorent la vie des citoyens luxembourgeois et transfrontaliers. Comment une profession passionnante et engagée peut avoir un impact significatif sur la société et l’environnement.

Katia, peux-tu résumer brièvement ta fonction au sein des CFL ?

Oui, je suis ingénieure en génie civil. Mon rôle au sein de l’équipe consiste à mettre en œuvre des projets approuvés par le ministère de la Mobilité et des Travaux publics. Nous menons les études, surveillons les chantiers, assurons le respect des plannings et des budgets. Cela concerne des projets d’infrastructure mais également des ouvrages de franchissement tels que des tunnels ou des ponts… Nous dialoguons également avec les utilisateurs afin de garantir la pertinence de toutes ces initiatives.

Quelle formation as-tu suivie pour intégrer les CFL ?

J’ai effectué mes études à l’Université du Luxembourg. Durant mon parcours universitaire, j’ai eu la chance de travailler en tant qu’auxiliaire de recherche pour un professeur de l’université. Cela m’a permis de participer à différents projets de recherche en lien avec l’infrastructure. J’ai également eu l’occasion de pouvoir présenter les résultats de ces recherches à des conférences en Allemagne à Munich et à Hong Kong. Au-delà j’ai fait un semestre d’Erasmus à Munich et j’ai eu l’occasion de passer un été en Russie, à l’université polytechnique de Saint-Pétersbourg, pour enrichir mon expérience académique et culturelle.

À quoi ressemble une journée type d’un ingénieur civil ?

Mon métier est fondamentalement basé sur l’interaction. Pendant les réunions de travail, nous réfléchissons ensemble aux solutions et aux détails pouvant impacter les différents projets en cours. Ma présence seule ne suffit pas, bien évidemment. Ce sont des sessions de travail dynamiques et enrichissantes durant lesquelles il convient de faire preuve d’analyse, d’audace et de créativité. En dehors de ces séances en groupe, il m’arrive également de me rendre sur les projets. Cela me permet d’avoir une vision plus tangible des éventuels problèmes à solutionner.

Je constate que tu es loin d’être « seule dans ton coin » ?

Oui tout à fait ! Je collabore avec de nombreux spécialistes afin de réaliser des projets complexes et variés. Notre équipe réunit différentes compétences avec pour objectif de trouver la meilleure solution, de répondre aux exigences du client. Actuellement, nous sommes en phase de conception d’un centre de maintenance à Rodange. De fait, notre équipe est amenée à collaborer avec des bureaux d’études, des ingénieurs ou bien encore des architectes afin de déterminer l’emplacement, la taille, la capacité et les aménagements nécessaires.

Tu collabores également avec des profils plus atypiques…

En effet ! Dans certains domaines, tels que la faune, l’acoustique ou encore le gabarit des trains, des spécialistes interviennent et apportent leur propre expertise. Prenons un exemple : la protection de la nature est primordiale de nos jours et la présence d’une espèce animale rare, telle qu’une chauve-souris, peut perturber l’ensemble du planning d’un projet. Avant même de débuter les travaux, il est crucial de prendre des mesures pour préserver ces espèces. Cela implique de faire appel à un expert de la faune sauvage qui sera à même de trouver les solutions en accord avec la gestion des contraintes liées à mon département.

Il règne un véritable esprit d’équipe au sein de ton service ?

J’ai la chance de faire partie d’un groupe d’ingénieurs soudé, qui travaillent ensemble vers un objectif commun. Ce sont des gens réellement engagés, compétents et curieux, qui contribuent à un environnement de travail stimulant et solidaire. De plus je bénéficie du soutien de ma hiérarchie, ce qui me permet de me concentrer sur mes projets sans ressentir une pression excessive.

Sur quel type de projet es-tu impliquée en ce moment ?

Je me concentre actuellement sur la problématique des passages à niveau. Tout croisement entre le trafic ferroviaire et le trafic routier représente toujours un risque non évaluable, sans compter les incidents et autres dysfonctionnements techniques de certaines barrières qui peuvent entraîner des retards sur l’ensemble du réseau ferroviaire luxembourgeois. Les CFL s’attellent progressivement à supprimer ces passages à niveau en vue d’améliorer la sécurité des usagers et du public.

Comment gérer l’évolution de projets de génie civil qui s’étendent sur de longues périodes ?

C’est en effet un paramètre à prendre en compte dans mon métier. Les projets s’étendent sur le temps long, ils évoluent constamment, ce qui nous pousse en tant qu’ingénieurs à multiplier les interactions, à nous adapter et à nous tenir informés des nombreux changements. Les CFL ont la responsabilité de répondre aux besoins de leur public, ce qui inclut les Luxembourgeois mais également les frontaliers. Par ailleurs, nous avons pour mission de rendre des comptes à notre ministre de tutelle. Ces contraintes impliquent de collaborer avec des bureaux d’études qui vont fournir à mon département un maximum de détails, accompagner la réalisation de ces mêmes études, mais également analyser de manière critique les résultats.

« J’ai été accueillie en qualité d’ingénieure sans égard pour mon genre… »

Selon toi, une femme peut-elle occuper une place aussi importante qu’un homme au sein des CFL, et plus spécifiquement à un poste tel que le tien ?

Il est courant que la profession d’ingénieur soit associée au genre masculin. Toutefois, je suis convaincue que cette vocation ne devrait être réservée à aucun genre en particulier. J’ai été accueillie en qualité d’ingénieure sans égard pour mon genre, et mes pairs, tant au sein des CFL qu’à l’extérieur, me témoignent énormément de respect. Les mentalités ont évolué, et par exemple les contraintes familiales ne constituent plus un obstacle à l’embauche des femmes.

Comment parviens-tu à établir un équilibre harmonieux entre ta vie professionnelle et ta vie personnelle ?

Je bénéficie d’un horaire flexible et de la possibilité de télétravailler, ce qui me garantit un réel équilibre au quotidien. Les CFL accordent énormément d’importance au bien-être des employés. Malgré des périodes plus chargées, j’ai la chance de pouvoir consacrer du temps au sport et à ma famille… Ce qui, d’une certaine manière, me rend plus productive dans mon travail. C’est du win-win !

Que dirais-tu à une jeune étudiante qui souhaiterait suivre la même trajectoire professionnelle ?

Personnellement, je ressens une immense fierté à encourager l’utilisation du train, du bus et des transports en commun en général, à travers le développement et la maintenance du réseau de transports publics au Luxembourg. Il s’agit d’un métier passionnant et gratifiant, qui offre des résultats tangibles et perceptibles.

Si, comme Katia, vous voulez un quotidien qui assouvisse votre besoin de curiosité, de créativité, et vous souhaitez rejoindre un groupe utile à la société et attentif au bien-être de ses collaborateurs, les CFL sont faits pour vous ! Rejoignez-nous sur jobscfl.lu

Même si elle a découvert son appétence pour le numérique plus tard dans sa vie professionnelle, Frédérique accompagne aujourd’hui la transition numérique au Centre de Maintenance du service trains et matériel. Elle conjugue cela avec les autres grandes passions de sa vie : le trek et la randonnée. Entre les deux, il y a une infinité de correspondances, nous dit-elle.

Quand elle est arrivée aux CFL il y a peu de temps, Frédérique ne connaissait l’univers ferroviaire qu’en tant qu’usagère. Des trains, elle en a pris beaucoup dans sa vie. Née en Suisse de parents français, elle a grandi en France et a vécu en Allemagne pour ses études, avant d’atterrir au Luxembourg pour y faire grandir sa vie professionnelle. Aujourd’hui, les processus de maintenance et de réparation de trains n’ont plus de secret pour elle. Elle a dû apprendre tout ça pour mieux accompagner les équipes métiers dans la transition digitale de leur travail. Elle est le trait d’union entre les équipes métiers et les équipes techniques et informatiques.

Pourtant, jeune, elle ne se serait probablement pas doutée qu’elle serait un jour aussi à l’aise avec ce qui à trait aux nouvelles technologies. Née dans une famille qui valorise les activités de plein air et qui lui a transmis le goût de la randonnée, elle n’était pas du genre à étirer le temps passé devant la télévision ou l’ordinateur. « D’ailleurs, je suis loin d’être une « digital native » ! », informe-t-elle.

« J’ai eu mon premier ordinateur à la toute fin de mon parcours universitaire en commerce international à Sarrebruck. Mais, de fil en aiguille, la vie m’a menée sur la piste du numérique, après un parcours très diversifié. »

Gravir des sommets en variant les plaisirs

Elle n’a jamais – ou presque – abandonné la pratique de la randonnée. De la simple rando, elle a évolué vers le trek, puis l’alpinisme, dans des environnements de plus en plus vertigineux où elle a manié le piolet et dompté le froid. Dans sa vie professionnelle, rebelote : elle est passée du secteur de la finance et des banques, où elle a occupé autant de postes en gestion organisationnelle qu’en accompagnement clientèle, jusqu’à l’univers des PME et de la création d’entreprises, puis au monde naissant des startups. À mesure que le monde se numérise, que le digital embrase tout, que les mots « intelligence artificielle » et « biotechnologie » se démocratisent, la carrière de Frédérique prend ce nouveau chemin naturellement.

Aujourd’hui, ses qualités de gestionnaire de projets autant que ses connaissances du digital en font une collaboratrice idéale pour le service de maintenance des CFL Elle sait comprendre rapidement les processus de travail de ses collègues des équipes métiers et identifier comment les améliorer. Invitez-la à dialoguer avec un ingénieur ou un planificateur de la maintenance, et la voici comme un poisson dans l’eau.

La montagne, arrière-plan apaisant d’une vie frénétique

Il y a les Alpes, toujours et encore. Les montagnes de Corse, traversées par le célèbre sentier GR20. Les canyons du sultanat d’Oman. Et tant d’autres. Pour Frédérique, la randonnée est une façon de se ressourcer et de se déconnecter de la technologie. Même si elle fait parfois des entorses à la règle : après tout, les montres GPS et les applications de cartographie pour la randonnée sont aujourd’hui de grands atouts pour les randonneurs.

Elle les utilise avec parcimonie, assure-t-elle. Surtout lors des treks – ces randonnées de plusieurs jours, où l’on dort dans des tentes ou des refuges en cours de route, traversant souvent plusieurs frontières à pied et « se laissant complètement immerger par la beauté sauvage et un autre rapport au temps ».

Sa voix s’emballe lorsqu’elle nous raconte un trek de deux semaines au Cap-Vert, en groupe. « On a traversé toute une île, rencontré des populations locales, plongé dans le mode de vie insulaire en dormant chez l’habitant. Bien que ce fût physiquement difficile et que la promiscuité entre nous pouvait être par moments éprouvante, j’ai tout aimé de cette aventure loin du cadre aseptisé de la vie moderne. »

Sans oublier les paysages d’une beauté sidérante. « D’un côté de l’île, une certaine aridité, de l’autre, une verdure luxuriante. C’est fascinant d’observer l’évolution des paysages, la manière dont la nature évolue en fonction des vents, des pluies, de l’humidité. Ce genre d’expériences nous fait grandir en tant que personne parce qu’on s’y connecte avec les fondamentaux de la vie. »

Équilibre travail-nature

Pour autant, Frédérique ne considère pas le trek comme l’antithèse de son emploi aux CFL, où elle est en contact avec des technologies toujours changeantes et où le rythme est toujours soutenu.

« Ce qui est magnifique, c’est que la complémentarité entre ces deux espaces de ma vie est tout à fait naturelle, assure-t-elle. Il y a un équilibre parfait – et d’ailleurs je remercie les CFL qui me permettent de conserver cet équilibre en aménageant des conditions de travail qui permettent les voyages de trek. »

Le trek a aussi fait grandir en elle des qualités qui lui servent au quotidien au travail : discipline, endurance, optimisme. « Ce qui est important dans mon métier, précise-t-elle, c’est d’essayer de voir le côté positif des choses. Les projets numériques se construisent par étapes, avec des hauts et des bas. C’est un peu comme les montagnes. Ça monte, ça descend. Il y a des jours plus faciles que d’autres. Et ça, c’est ma vie au quotidien. Il faut pouvoir gérer le projet, quelles que soient les conditions du moment, et motiver les équipes à garder le cap même dans les moments les plus tourmentés. L’idée de garder l’objectif en vue, c’est fondamental en trek comme dans mon travail au quotidien, parce que c’est ce qui permet d’affronter les obstacles. » 

Et quand la pression est trop forte, Frédérique a la chance de retrouver des collègues issus de différents départements, membres comme elle, de la section athlétisme des CFL pour partager une bonne course dans une ambiance de franche camaraderie. Cette implication au sein de l’Association sportive des CFL lui permet aussi de participer chaque année à des courses au Luxembourg ou en Europe, lors de rencontres internationales de cheminots.

« Par contre, je suis quasiment la seule femme qui court ! Si mes collègues féminines se sentent interpellées, qu’elles se joignent à moi ! Je serai ravie de partager cette passion avec elles. »

Et si, vous aussi, vous cherchez un environnement de travail qui vous permette de conjuguer sereinement vie privée et vie professionnelle, lancez-vous dans l’exploration de notre site carrière : on recrute !

Plongeons dans le quotidien de l’équipe environnement naturel. Appartenant au service Maintenance Infrastructure, elle regroupe actuellement Nadia, chargée d’affaires en environnement naturel, et quatre surveillants qui travaillent sur le terrain et surveillent étroitement la santé et la croissance des plantes, arbres et arbustes.

Bonjour Nadia ! La protection de l’environnement te tient à cœur depuis longtemps ?

Nadia : « Quand j’étais plus jeune, j’aspirais plutôt à une carrière d’architecte. Mais, au fil de mon parcours scolaire, j’ai fait un stage dans une déchetterie, puis un autre au sein d’un bureau d’ingénieur qui m’a permis d’évoluer dans l’univers de l’environnement. Ces deux expériences très concluantes m’ont donné envie de faire des études généralistes en environnement. J’y ai consacré un bachelor en Allemagne et un master en Belgique. C’est passionnant dans une époque où la sensibilité environnementale grandit, à un moment où la préoccupation pour la protection de nos écosystèmes est l’affaire de tous. L’environnement, c’est tout à fait global, ça me permet d’être au cœur de l’organisation de nos sociétés et au cœur des enjeux de notre époque. »

Tu as choisi d’intégrer les CFL dans une toute nouvelle équipe de surveillance de l’environnement naturel. Qu’est-ce qui t’attirait dans ce défi ?

« Effectivement, mon poste de Chargée d’affaires en environnement naturel n’existait pas tel quel avant mon arrivée, et il répond au besoin de développer de nouvelles façons d’opérer la gestion de la végétation, avec des méthodes conformes aux objectifs environnementaux actuels. C’est très motivant d’avoir la possibilité d’inventer moi-même mon propre poste, et de relever un défi environnemental de notre époque, d’être créative, de trouver un espace de liberté et d’autonomie à l’intérieur d’un cadre stable comme les CFL. Dans un cadre légal également contraignant, mais qui demande de l’inventivité pour arriver à le respecter. »

L’entretien de la végétation, c’est plus complexe qu’on ne le pense ?

« En effet, il ne s’agit pas simplement de prévoir de couper les mauvaises herbes de temps en temps. Notre travail est de trouver les meilleures solutions d’entretien de la végétation, avec la contrainte de respecter l’environnement tout en n’entravant pas les activités ferroviaires et en respectant les impératifs liés aux constructions existantes sur les sites. Il y a par exemple des contraintes liées aux espèces : les haies ne nécessitent pas la même fréquence d’entretien que d’autres types de végétation par exemple. Il faut aussi prendre en considération les nécessités de la sécurité ferroviaire et faire bon voisinage avec les riverains qui possèdent des maisons sur nos tracés, et ce, en restant en ligne avec la législation qui évolue pas mal ces derniers temps, cela donne une équation complexe qui fait appel à notre créativité pour élaborer des solutions qui conviennent à toutes les parties. »

Concrètement, comment se déroule le travail des surveillants ?

« Ensemble, on a mis en place un cadre opérationnel qui nous permet d’établir notre programme de l’entretien de la végétation. En s’y fiant, les surveillants procèdent aux coupes et aux entretiens dans différentes zones au fil de l’année, en variant aussi les méthodes et processus selon les différents terrains. Leur travail est aussi affecté par la météo, qu’il faut savoir un peu anticiper dans nos planifications. Il peut aussi nous arriver d’avoir nos plans contrecarrés par des évènements climatiques soudains : on fait comme tout le monde dans ces cas-là, on s’adapte. »

Quel est le profil des surveillants ? C’est un poste accessible à des gens aux horizons variés ?

« Actuellement, nous avons quatre surveillants. L’un est un cheminot chevronné qui a une bonne expérience de l’univers des CFL et une excellente connaissance du territoire luxembourgeois. Les trois autres sont des jeunes qui ont été embauchés plus ou moins en même temps, qui ont fait au lycée une spécialisation en environnement. »

Dans l’avenir, l’équipe sera appelée à grandir ?

« Certainement. Il y a beaucoup à faire pour faire évoluer nos pratiques actuelles, qui ne nous permettent pas encore d’atteindre l’idéal environnemental souhaité. Les prochaines années vont être très intéressantes : il faudra investir beaucoup de temps et d’énergie pour concilier tous les enjeux qui se poseront à nous. Difficile de prédire l’avenir, mais on peut par exemple imaginer une diminution graduelle de l’utilisation des pesticides, voire une interdiction de ceux-ci. Il nous faudrait alors beaucoup de main d’œuvre supplémentaire pour entretenir les abords des voies sans produits chimiques.

On pourrait imaginer aussi d’éventuels projets des CFL pour favoriser le développement de la biodiversité sur des terrains en friche, où seraient créés de nouveaux biotopes, et où cohabiteraient librement des plantes et des petits animaux. Il faudra alors entretenir ces espaces en fonction de règles de protection de la faune et de la flore. Il est clair que notre équipe est appelée à grandir et à diversifier ses activités et ses expertises. Le champ des possibles est très vaste.

Tout cela va prendre du temps, nous fonctionnons petit à petit, étape par étape, et dans le respect des activités ferroviaires et de leurs traditions. »

Vous aussi, rejoignez une entreprise qui prend soin de ses salariés et de l’environnement : les CFL recrutent.

En plus d’être écologique et d’évoquer un imaginaire industriel spectaculaire, le transport de marchandises et de matériaux par rail est un écosystème bouillonnant dans lequel interviennent de nombreux métiers passionnants. Chez CFL cargo S.A. au Luxembourg, le directeur de production Max est au cœur de cette activité fourmillante au quotidien.

Quand Max est entré chez CFL cargo S.A. en 2008, la société venait tout juste d’être créée, deux ans plus tôt. Il a tout de suite été séduit par la vitalité et la jeunesse de son nouveau milieu de travail. Aujourd’hui 315 salariés de CFL cargo S.A. se consacrent au quotidien à assurer l’efficacité des services de fret, à partir de Belval, de la gare de triage de Bettembourg et du Terminal de Bettembourg-Dudelange, entre Rumelange et Esch s/Alzette et sur les grands sites industriels d’ArcelorMittal au Luxembourg.  Ces prestations englobent également la maintenance et la gestion des wagons. Un monde foisonnant, où règnent la franche camaraderie mais surtout l’amour du travail bien fait, et un souci constant de la sécurité. C’est LA priorité absolue en transport de marchandises.

Une carrière en constante progression

« Travailler pour CFL cargo m’a permis d’évoluer très rapidement, raconte Max. J’ai occupé différents postes, puis je suis devenu assez vite chef de service managérial, puis cadre, à partir d’un premier poste d’adjoint au responsable de triage à Bettembourg.  Je suis vite devenu passionné du monde ferroviaire, j’ai travaillé avec ardeur et suivi des formations en interne. »

Aujourd’hui, il veille sur le travail des équipes de production affectées au trafic national hors Terminal, au trafic du Terminal de Bettembourg-Dudelange (trafic combiné et de l’autoroute ferroviaire) et au trafic du wagon isolé. Pour le wagon isolé, 3 millions de tonnes sont transportées annuellement en interne chez ArcelorMittal dont 1 250 000 tonnes quittent les sites pour transiter via Bettembourg jusqu’au Port de Mertert entre autres. 500 000 tonnes de ferraille sont acheminées annuellement sur les différents sites d’ArcelorMittal au Luxembourg.     

Les chiffres sont impressionnants. Mais rien qui ne fasse perdre le nord à Max et ses équipes. Toutes les opérations se déroulent selon une mécanique bien huilée. Un spectacle hypnotique, que Max se plaît toujours autant à observer, jour après jour.

Des expertises uniques

Sous la responsabilité de Max, on retrouve l’équipe des conducteurs de ligne, qui regroupe des experts-métier, des formateurs et des conducteurs d’engins-moteur, ainsi que le service technique-visite, où œuvrent les « visiteurs » sur le terrain, ceux qui vérifient l’état des wagons et la conformité des chargements avant le départ.

Au sein de l’unité de production de site, on trouve des conducteurs de manœuvre aux manettes des télécommandes qui font rouler les wagons isolés, et des « dispatcheurs », qui répartissent les commandes sur les locomotives disponibles.

Et enfin, sur l’unité de production de Bettembourg, une dernière équipe, composée d’aiguilleurs, d’agents de formation (c’est-à-dire des responsables de l’élaboration des listes de wagon et des bulletins de freinages), de dirigeants de manœuvre et de conducteurs.

Pour la seule activité du wagon isolé au Luxembourg, 120 personnes et une vingtaine de locomotives sont mobilisées chaque jour. Comme une grande famille.

Le wagon isolé, plaît-il ?

Exploités à travers toute l’Europe, les wagons isolés sont tout simplement des wagons chargés de marchandises, destinés à être envoyés sans faire partie d’un train complet. Ils sont par exemple utilisés lorsque le volume de marchandises commandé pour une destination par un client ne suffit pas à former un train complet. « On assemble à Belval plusieurs wagons isolés, pour constituer un regroupement de wagons ou un train complet, explique Max. Sont regroupés les chargements de plusieurs clients, qui sont d’abord envoyés ensemble vers la gare de triage de Bettembourg, où ils seront réassemblés avant de partir vers leur destination finale. Certains vont vers l’Allemagne, d’autres vers le port d’Anvers, ou encore la Suisse, l’Italie, la France ou le port de Mertert. »

Ils parcourent l’Europe à travers différentes gares de triage, où, chaque fois, des employés des services ferroviaires partenaires les orientent vers la destination finale. Par exemple, des wagons isolés en direction de la Suède, via l’Allemagne, suivront un trajet bien planifié par les équipes luxembourgeoises, et arriveront à bon port grâce à une efficace collaboration internationale.

CFL cargo utilise aussi une interface web permettant de transmettre aux collègues des différentes entreprises ferroviaires partenaires sur le trajet toutes les informations au sujet des wagons : composition du train, caractéristiques du train, tonnage et longueur du convoi, ainsi que des données sur le chargement et la nature des marchandises transportées.

Priorité sécurité

Du travail du dispatcheur, qui reçoit les commandes clients et pilote la formation d’un train, à celui de l’accrocheur, qui « accouple » les wagons, puis celui du visiteur, qui vérifie l’état du wagon et du chargement avant que celui-ci se lance sur les voies et commence son périple, chaque étape est réalisée dans un grand souci de sécurité.

« Chacun de mes collaborateurs suit une formation de base en sécurité par rapport aux risques liés à son métier. Les salariés travaillant sur les sites sidérurgiques participent à une formation spécifique de sécurité portant sur les particularités du site.  Le milieu ferroviaire est très règlementé, et chacun d’entre nous doit bien connaître et savoir appliquer toute cette règlementation. Nous mettons l’accent sur l’échange avec nos salariés pour continuer à rester dans une démarche d’amélioration continue en termes de sécurité ferroviaire et de sécurité et santé au travail. Nous profitons aussi des retours d’expérience – que ce soient les nôtres ou ceux d’entreprises ferroviaires partenaires – pour constamment augmenter la sécurité de notre personnel. »

Le respect de la réglementation et des collaborateurs ainsi qu’une bonne communication sont les clés de la réussite des équipes de Max.   

Si vous rêvez vous aussi, de contribuer chaque jour à cet impressionnant ballet ferroviaire, rejoignez le groupe CFL dès maintenant. On y offre toutes les formations qui feront de vous un professionnel consciencieux.

Le jour où sa grand-mère chérie lui a suggéré d’embrasser sa passion du voyage en envisageant une carrière dans les trains, Patrick n’a pas perdu de temps. « Ma grand-mère avait vu juste; je suis passionné par le monde des transports depuis la petite enfance », raconte-t-il.

Né au Luxembourg et ayant grandi à La Moselle, il est d’abord devenu accompagnateur de trains aux CFL après avoir travaillé quelques années dans le domaine de la coordination des opérations de fret aérien. « Mais, au-delà du monde du transport, dit-il, c’est l’univers grouillant du milieu ferroviaire qui m’attirait. Je suis très sociable, et je savais que ça allait me plaire de passer mes journées dans des trains remplis de monde. »

Il ne s’est pas trompé. Rapidement, son leadership ainsi que sa personnalité joviale et rassembleuse sont remarqués. Il ne lui faudra que quelques années pour être promu responsable d’équipe. Puis, on l’invite de plus en plus souvent à participer au recrutement des nouveaux accompagnateurs et à se joindre aux opérations de contrôles renforcés avec les collègues des sociétés de transport des pays voisins. Les défis sont stimulants et le comblent.

En 2020 : changement de cap. Quand le transport en commun devient entièrement gratuit au Luxembourg, les tâches des accompagnateurs de train sont remaniées – maintenant davantage axées sur la sécurité des passagers et l’information des voyageurs. Les équipes se transforment, et les CFL proposent à Patrick de changer de département pour diriger une patrouille d’employés polyvalents, qui sillonnent le réseau et s’occupent de maintenance et d’affichage divers. Une escouade à tout faire, dont les tâches sont très variées.

L’origine de l’équipe volante

La gratuité des transports au Luxembourg a aussi signé la fin d’une époque pour les 6 agents dévolus depuis 2007 au contrôle des billets dans tous les bus du réseau RGTR. C’est donc en premier lieu pour eux qu’est imaginée l’équipe volante, pour assurer leur reconversion. En collaboration avec le service Qualité, les missions de l’équipe se dessinent : ils seront les yeux du service Qualité sur le terrain et les soutiens logistiques du plus grand nombre.

Ils sont les yeux de la qualité, quand ils mettent à l’épreuve notre niveau de service en passant leurs journées dans les trains, dans les gares, à vérifier que tout fonctionne comme prévu dans nos engagements dans le cadre du contrat de service public (annonces acoustiques, inventaire du matériel…).

Ils sont des soutiens logistiques, quand ils approvisionnent les boîtes de « Packup » dans lesquels leurs collègues peuvent récupérer à tout moment qui, un sifflet, qui une tablette ou une cravate. Soutiens logistiques encore, quand en cas de situation perturbée sur le réseau, ils guident les voyageurs à travers les chantiers, ou acheminent en voiture le courrier interne de gare en gare, quand les trains ne circulent pas. Soutiens logistiques enfin, quand par leurs interventions, ils rendent le travail plus agréable à leurs collègues : « Leur travail est très diversifié, explique Patrick. Si leurs journées sont prioritairement organisées autour de la maintenance des casiers pack-up, ils peuvent tout autant être invités à faire de petits travaux de peinture qu’à installer de nouveaux meubles dans les salles de repos des collaborateurs. En plus de faire des inventaires des besoins en maintenance. » L’inventaire en gare de Luxembourg, par exemple, est réalisé au moins une fois par mois et occupe deux personnes pendant une journée. « On vérifie toutes les affiches ainsi que l’état des boîtes d’affichage et autres anomalies ou défauts, par exemple des bris des distributeurs de billets, des ascenseurs en panne, des panneaux à l’affichage obsolète. »

Dans la boîte à outils de l’employé de l’équipe volante se trouvent des trousseaux de clé pour ouvrir tous les casiers et les boîtes d’affichage : la bonne manutention et la gestion de cet arsenal de clés n’est pas aussi simple qu’elle en a l’air. L’équipe volante doit aussi faire l’inventaire du matériel utilisé par les accompagnateurs de train (sifflets, clés et autres) et retrouver les pièces qui, parfois, se perdent en chemin. « Une partie de la gestion des casiers de packup est informatisée, mais les yeux de l’équipe volante sont encore bien souvent les seuls outils auxquels on peut se fier! », assure Patrick.

L’affichage des informations au sujet des chantiers et des travaux est également une opération plus complexe qu’elle n’en a l’air. « On reçoit les planifications de chantiers et de perturbations des différentes lignes par le bureau des chantiers et le service des communications. Notre travail implique d’abord de collaborer avec la cellule en charge de la publication des horaires, avec le rédacteur des informations client et le service qui coordonne les dessertes pour valider le contenu des affiches. Puis, elles sont imprimées selon nos différents standards, en fonction de là où elles seront affichées. Nos agents vont ensuite les mettre en place dans les gares et dans les casiers concernés. »

Une équipe aux profils hétéroclites

En plus de son staff permanent, l’équipe de Patrick est renforcée par des troupes supplémentaires, souvent constituées d’agents en reconversion, en attente de réaffectation.

« Parfois, j’ai une équipe de 15, parfois de 5, explique Patrick. Mais c’est toujours stimulant de travailler avec des gens qui ont des vécus professionnels différents et qui arrivent avec des compétences spécifiques qui nous sont toujours bien utiles. »

Des missions qui évoluent, une équipe qui fait des petits

Au fil du temps, les missions vraiment axées sur la qualité ont donné lieu à la création d’une cellule dédiée, indépendante de l’équipe volante. Cette dernière s’est quant à elle vraiment recentrée sur l’affichage et le côté facilitateur : une équipe entièrement dévouée aux clients et aux agents.

Pour l’équipe volante, les challenges ne manqueront pas ces prochains mois et ces prochaines années. « Nous traversons une période d’importants travaux de rénovation des gares, explique Patrick. Certains chantiers sont déjà bien avancés, et d’autres prendront la suite, nous investissons beaucoup pour le confort des voyageurs. »

Patrick et son équipe sont prêts à relever le défi ! Vous aussi, venez contribuer à améliorer le service aux clients : nous recrutons, dans (presque) tous les domaines.

Le traitement des données aux CFL, c’est tout un sujet. C’est notamment ce à quoi se consacrent Thibaut et son collègue Thierry, au sein de l’équipe Datahub. Rencontre.

Bonjour Thibaut, tu as 27 ans et tu es analyste programmeur Business Intelligence dans l’équipe Datahub depuis maintenant 3 ans : si tu commençais par nous expliquer ce qu’est la Business Intelligence ?

La Business Intelligence, abrégée « BI », désigne un processus technologique de traitement et d’analyse de données qui a pour but de présenter des informations utiles et compréhensibles par l’utilisateur final en vue d’en tirer une connaissance pour l’Entreprise et ses collaborateurs.

C’est un peu comme une boite à outils de la donnée permettant à toute personne ayant un besoin d’être capable de prendre des décisions et actions rapides sur base des visuels et statistiques qui lui sont mis à disposition.

Imaginons que l’on détecte qu’un parking dispose d’un certain nombre de places inoccupées alors qu’il devrait être complet. Avec les outils de BI, on va pouvoir détecter cela et envoyer quelqu’un pour comprendre pourquoi ces places sont inoccupées (travaux, encombrements, etc.).

Encore une petite explication pour nous aider à comprendre : Datahub, donnée, big data…  c’est quoi la différence ?

Le « hub » de Datahub indique un lieu de passage si on veut, c’est par notre service que transitent les données de l’entreprise, ou « la donnée ». La donnée, data en anglais, c’est un élément d’information brut qui peut être structuré (fichier excel, base de données, etc.) ou non structuré (image, son, etc.), qui ne peut pas être exploité ou compris sans contexte. Enfin, le Big Data, ça désigne l’ensemble de toutes les données collectées par les entreprises, indépendamment de tout traitement. Le Big Data est un sujet à part entière dans notre société de l’information : nous générons des données de plus en plus variées, dans des volumes de plus en plus importants, à une vitesse toujours plus élevée. La vraie valeur ajoutée pour les entreprises est de faire de cette masse de données de l’information utile. C’est là toute la mission de notre équipe Datahub : nous mettons en place une solution qui est capable de gérer un large flux de données, qui les transforme en informations et en connaissances utiles (en les croisant entre elles par exemple) et en les rendant accessibles et exploitables par les services qui en ont besoin.

Dans l’équipe Datahub, peux-tu nous expliquer en quoi consiste précisément ta mission ?

En tant qu’analyste programmeur BI mon rôle principal est de définir et développer des solutions qui vont transformer de la donnée brute, issue de systèmes d’information ou de capteurs en semi temps réel et/ou temps réel, en de l’information qui soit utile et claire pour le métier. Je vais mettre à disposition des rapports ou « tableaux de bord » pour les services, qui vont leur permettre d’accéder aux informations, et de mieux les interpréter, en les recoupant par exemple avec d’autres éléments, je vais vous donner un exemple plus tard.

Depuis 2 ans, nous nous concentrons également sur une nouvelle technologie qui permet de traiter de la donnée brute en temps réel cette fois. Pour ça, on travaille avec l’équipe Internet Of Things pour construire des flux opérationnels qui récupèrent les données des capteurs qu’ils ont installés (dans des locaux, à bord du matériel roulant, sur les rails…) et qui en tirent de l’information grâce à un processus automatisé.

Comment sont conçus ces rapports ?

Les rapports sont conçus à partir des besoins des utilisateurs : nous identifions dans un premier temps les sources (internes ou externes) qui nous fourniront les données.

S’il faut se connecter à un système externe pour récupérer les données, nous allons faire intervenir l’équipe sécurité informatique pour nous assurer du niveau de confidentialité des flux. Comme dans tout aux CFL, la sécurité est la priorité absolue.

Pour les données collectées en interne, il peut aussi arriver que ce soit des données que l’on ne collecte pas encore, et il faut alors établir comment les collecter. Dernièrement, ça passe beaucoup par l’équipe IoT et les capteurs qu’elle va alors installer pour répondre à ce besoin de collecte.

Une fois que la communication entre toutes nos sources de données et notre outil de Business intelligence est opérationnelle, nous analysons ensuite comment présenter les données, ou les croiser entre elles pour qu’elles deviennent des informations utiles à l’utilisateur.

Pour les utilisateurs, il s’agit concrètement d’aller sur internet et de se connecter à leur environnement de travail numérique pour accéder à leur rapport, c’est très simple. L’information est présentée de manière très visuelle avec des tableaux, des graphiques, des histogrammes, reprenant différents critères qu’ils peuvent ajuster à loisir.

Nous avons rencontré Elisa de l’équipe IoT il y a quelques mois, et elle nous a parlé du parking intelligent de Bettembourg. Elle a été chargée de trouver le bon type de capteur pour détecter la présence des voitures sur le parking. De ton côté, en quoi consiste ce projet ?

Dès lors que l’équipe d’Elisa avait trouvé le bon type de capteur et avait vérifié qu’il communiquait bien avec notre plateforme, j’ai pris le relais pour mettre en place un flux informatisé qui récupère ces données, les convertisse au format voulu et les stocke dans nos bases de données. À l’aide d’une autre équipe du service informatique, nous avons extrait les données pour les mettre à disposition des utilisateurs en interne. La finalité de ce projet est de fournir aux usagers du train une information en temps réel sur le nombre de places disponibles, afin qu’ils puissent planifier au mieux leurs déplacements. Dans un futur pas si lointain, notre ambition est de pouvoir anticiper avec précision les mouvements sur le parking, toujours dans une optique de service au client. Pour cela, nous nous appuierons sur l’historique des mouvements constatés pour construire un modèle prédictif. Sur base des infos reçues en temps réel, nous pourrons alors anticiper le taux d’occupation du parking dans les heures qui suivent.

Ça va prendre encore un peu de temps, car ça demande une expertise très pointue en terme de choix du modèle mathématique à privilégier dans cette approche, et nous nous faisons aider d’un cabinet externe pour avancer, mais l’idée est de recruter des profils compétents pour renforcer l’équipe à moyen terme.

Tu viens de citer le service au client, comme moteur dans ce projet de parking intelligent, as-tu un autre exemple impactant pour le client dans les sujets qui vous occupent actuellement au Datahub ?

Nous n’avons pas d’impact direct sur la circulation des trains, mais nous pouvons fournir des données qui en ont. Par exemple, les données de comptage des voyageurs dans les trains permettent d’adapter l’offre en fonction de la fréquentation réelle des transports.

Ce comptage s’appuie sur les données remontées par des capteurs installés aux portes extérieures et intérieures des trains, et envoie les données en temps réel au système. On connaît déjà actuellement en temps réel le nombre de passagers pour un train donné, combien descendent et montent dans les différentes gares sur le parcours. En poussant davantage notre usage, nous pourrons indiquer aux voyageurs sur le quai à quel endroit monter dans le train pour s’assurer une place assise, ce qui pourra impacter positivement leur expérience de transport.

En poussant davantage notre usage, nous pourrons indiquer aux voyageurs sur le quai à quel endroit monter dans le train pour s’assurer une place assise, ce qui pourra impacter positivement leur expérience de transport.

Un autre projet influera sur la fiabilité de nos trains, et donc sur la satisfaction des voyageurs : il est prévu de récupérer de nombreuses données liées au matériel roulant (état des freins, moteurs, température…) pour intégrer des principes de « machine learning » et anticiper plus efficacement les maintenances et éviter des avaries. Ceci va réduire la durée d’immobilisation de notre matériel et éviter des pannes lourdes qui sont généralement synonymes de retard ou d’annulation.

Donc si je te comprends bien quand tu parles de « machine learning », on collecte les données pendant un certain moment, et on analyse en parallèle le vieillissement et le comportement du matériel ?

Tout à fait ! Actuellement, les plans de maintenance du matériel roulant sont basés sur des cycles de X semaines. Grâce au machine learning, on planifierait alors sur base de l’état réel du matériel, ce qui serait beaucoup plus efficace et augmenterait sensiblement notre fiabilité.

Le plus gros challenge pour nous est de fournir des informations fiables et pertinentes à tout moment, car les attentes vont s’élever naturellement en interne et en externe : à nous d’être à la hauteur.

Dans 10 ans, à quoi ressemblera ton métier ?

Aucune idée ! Les technologies évoluent tellement vite que c’est impossible à dire. Pour l’instant on est sûr de la statistique pure, on glisse doucement vers de l’analyse prédictive de données, et ce sera ensuite assez logiquement de l’analyse prescriptive d’ici 3 à 5 ans, mais ensuite… ?

Je ne sais pas à quoi ressemblera mon métier dans 10 ans, mais je sais que je continuerai à l’orienter de façon à ce que les transports en commun, combinés aux transports partagés – les vélos de la ville ou les voitures Flex par exemple –  s’imposent naturellement face aux voitures individuelles, il y a un réel enjeu environnemental sur cette question.

… je continuerai à l’orienter de façon à ce que les transports en commun, combinés aux transports partagés (…) s’imposent naturellement face aux voitures individuelles, il y a un réel enjeu environnemental sur cette question.

Si comme Thibaut, vous voulez suivre le tempo de la digitalisation en donnant du sens à votre carrière, rejoignez les CFL : nous recrutons.

Après avoir peaufiné son expertise dans le secteur privé, Marc a rejoint les CFL il y a cinq ans. Au menu de son nouveau poste: coordonner les efforts pour diminuer l’empreinte écologique du Service Trains et Matériel. Gestion des déchets, recyclage et réemploi, réduction de la consommation d’eau, baisse des émissions de CO2, … Les défis sont nombreux et complexes.

Mais les efforts paient, et les belles performances s’enchaînent. Rencontre avec Marc, qui nous raconte comment les CFL s’y prennent pour faire mieux en consommant moins.

Bonjour Marc. Pour commencer, peux-tu nous dire en quoi consiste ton métier ?

Je suis coordinateur Sécurité et Environnement au Service Trains et Matériel (TM) des CFL. Comme son nom l’indique, mon poste comprend deux volets : sécurité et santé au travail ; et environnement. Le but, des deux côtés, est de veiller à ce que nos activités soient en conformité avec la législation, et de promouvoir des bonnes pratiques au sein de l’entreprise. Quant au périmètre, il est large : le Service TM regroupe près de 850 collaborateurs et gère des dizaines d’engins voyageurs (électriques) et assure aussi la maintenance des engins du Gestionnaire d’Infrastructure (diesel).

Sur ce second volet – l’environnement -, quels sont les principaux défis ?

L’objectif global est de réduire l’empreinte écologique du service. Pour cela, il faut agir sur plusieurs fronts. D’abord sur notre consommation : le but est d’utiliser le moins de ressources possible, qu’il s’agisse de l’eau, de l’électricité ou du fuel. Ensuite, il y a la gestion des déchets. On cherche ici à en produire de moins en moins, et à traiter de mieux en mieux ceux qui subsistent malgré tout. Plus on recycle et plus on réemploie, moins on envoie de déchets à l’incinération.

Plus on recycle et plus on réemploie, moins on envoie de déchets à l’incinération.

De quel type de déchets parle-t-on exactement ?

Nous produisons et traitons un total de 54 types de déchets, selon la classification établie par la Commission Européenne dans le Catalogue européen des déchets.

La catégorie « déchets ménagers » est celle qui pèse le plus lourd dans notre bilan. Ils sont issus de l’entretien et du nettoyage de nos trains, mais aussi de la collecte des poubelles mises à disposition des voyageurs à bord. D’autres déchets sont plus typiques de notre activité ferroviaire : des accumulateurs, des filtres à huile, de l’huile de lubrification, des câbles, etc.

Comment fait-on pour réduire ces déchets ?

On peut d’abord développer le réemploi. C’est, par exemple, ce que nous avons mis en place avec les chiffons (que nous consommons en grande quantité à l’atelier). Avant, ils étaient jetables et partaient à la poubelle une fois souillés. Il y a trois ans, on a décidé d’arrêter ce gâchis… Une société allemande nous fournit désormais des chiffons réutilisables et de bonne qualité.

Chaque mois, les chiffons souillés sont récupérés, nettoyés et reviennent propres pour un nouvel usage.

Autre manière de réduire les déchets : le tri. Pour le coup, nous le pratiquons de longue date aux CFL. Ainsi, à l’atelier, des bacs séparés permettent de récupérer les accumulateurs, les néons et autres filtres à huile pour un traitement différencié et un recyclage quand cela est techniquement possible.

En parlant de tri, justement, les CFL se sont dotés d’un nouvel outil cet année…

C’est exact ! Nous venons de construire une toute nouvelle station de tri. Etant donné la montée en puissance de cette activité, il était important de redimensionner à la hausse notre équipement. Les cinq collaborateurs qui l’animent disposent ainsi d’une infrastructure fonctionnelle et moderne : cuves et bassins de rétention en cas de fuite, espace de stockage pour les consommables, accessibilité facilitée pour les transporteurs agréés, etc. Par ailleurs, le Service TM partage désormais la station de tri avec le service des autobus (60 véhicules).

Quel est le bilan de ces efforts en matière de gestion des déchets ?

Il est ultra positif. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : alors que nous produisions en 2016 un total de 305 tonnes de déchets, nous n’en générions plus que 123,5 tonnes en 2019. Soit une baisse de… 60%.

Il faut noter que ces efforts n’engendrent pas de surcoût. C’est même l’inverse, on dépense moins : le gain est donc écologique et financier.

Nous sommes passés de 305 tonnes de déchets en 2016 à 123,5 en 2019, soit une baisse de 60% en 3 ans.

Une autre ressource clé est l’eau. Peux-tu nous dire ce qui a été fait en la matière ?

Absolument. Je vais parler ici de mes collègues de la station de lavage, car ce qu’ils ont réalisé est extra. Pour faire court, la station de lavage, c’est comme un « car-wash », mais pour les trains. Autant dire que c’est traditionnellement une grosse consommatrice d’eau… C’est de moins en moins le cas : entre 2018 et 2020, la consommation par mètre de train lavé est passée de 12,1 à 4,8 litres, soit une baisse de 60%. La consommation annuelle globale est ainsi passée de 1 754 m3 d’eau par an, à 639 m3.

C’est effectivement impressionnant… Et ces 639 m3 d’eau usée, que deviennent-ils ?

Eh bien, depuis peu, ils sont entièrement récupérés et épurés ! Jusqu’en 2019, près de la moitié de l’eau consommée par la station de lavage partait, souillée, vers les eaux usées. Depuis lors, nous avons mis en place, avec une société allemande spécialisée, un système de nettoyage de l’eau par bactéries. Résultat : la station ne rejette plus le moindre litre d’eau usée. La seule eau véritablement « perdue », c’est celle qui s’évapore.

Plus personnellement, qu’est-ce qui te plaît dans ce métier ?

Je le trouve très motivant parce que rien n’est jamais acquis. Pour avoir la meilleure performance écologique possible, il faut rester en veille, guetter les technologies disponibles, déterminer celles qui sont pertinentes pour nos besoins, évaluer les marges de progression, etc. C’est un défi permanent ! Et puis, humainement, j’ai la chance de compter sur une belle équipe de collaborateurs, ce qui est précieux.

Pour avoir la meilleure performance écologique possible, il faut rester en veille […] C’est un défi permanent !

La dernière question sera sur l’avenir… : qu’ont prévu les CFL pour continuer à réduire leur empreinte écologique ?

On s’active sur deux grands axes de travail : l’économie circulaire, et les émissions de gaz à effet de serre (GES). Sur l’économie circulaire, il s’agit d’acheter mieux et de meilleure qualité. C’est-à-dire d’investir dans des équipements que l’on peut réparer, réutiliser, et faire durer.

Pour les gaz à effet de serre, l’objectif est évident : réduire nos émissions. Une première étape a été franchie cette année avec la mise en place d’un inventaire de toutes nos sources d’émission de GES, grâce à une vaste collecte de données service par service. La prochaine étape vise à affiner cet inventaire. En installant des compteurs intermédiaires, on pourra bientôt mesurer plus précisément les dépenses d’énergie de chaque activité, et ainsi mieux cibler nos efforts futurs.

Vous aussi, rejoignez une entreprise durable et responsable : les CFL recrutent.

Steve et Damien travaillent tous les deux au service « Projets Infrastructure » au sein du Groupe CFL. Ici, ils coordonnent des projets innovants tout en veillant, de manière exemplaire, à la préservation de la biodiversité et au respect des engagements du Groupe en matière de développement durable. Venez à la rencontre de ces deux ingénieurs en génie civil qui prêtent une attention particulière au bien-être animal et à la protection de la nature.

Bonjour Steve, quel poste occupes-tu au sein des CFL ?

Steve : Après avoir obtenu mon diplôme d’Ingénieur en Génie Civil en 2003, j’ai commencé à travailler au sein des CFL. Depuis 2017, après avoir occupé le poste de chef de projet pour la mise à double voie entre Pétange et Luxembourg, je suis responsable de la renaturation de la Chiers et de la Mess. Travailler sur un projet de A à Z, c’est ce qui rend la tâche réellement intéressante !

Et toi Damien, tu fais également partie du service « Projets Infrastructure ». Qu’est-ce qui te plaît dans ton travail ?

Damien : Pour ma part, j’apprécie le fait de ne pas être cantonné au seul travail de bureau mais également de me retrouver sur le terrain. Lorsque nous sommes sur un chantier, nous endossons le rôle de gestionnaire de projet en veillant notamment à l’avancement du projet, mais également en nous assurant du fait que nos équipes opèrent en toute sécurité. Au bureau, nous sommes amenés à collaborer avec une multitude de personnes en vue d’obtenir des autorisations par exemple, ou bien d’établir des bilans écologiques, d’étudier les différentes variantes d’un projet ou encore de gérer les budgets… Personnellement, je me concentre principalement sur la nouvelle ligne Luxembourg – Bettembourg. Il s’agit d’un projet important pour lequel il nous faut mettre en œuvre plusieurs mesures compensatoires.

« C’est un travail très diversifié qui propose toujours des challenges intéressants. »

Des mesures compensatoires… de quoi s’agit-il ?

Steve : Ces mesures compensatoires sont indispensables dès lors que nous interférons dans un espace naturel. C’est le cas par exemple lorsque des arbres sont abattus afin de libérer de l’espace dans le cadre de la mise en place d’une nouvelle infrastructure. Dans ce cas précis, l’Administration de la Nature et des Forêts, sous la tutelle du Ministère de l’Environnement propose des mesures visant à compenser l’impact de l’intervention humaine au sein même de cet environnement. Par exemple, en cas de déforestation, une mesure compensatoire consisterait entre autres à planter de nouveaux arbres. En règle générale, les CFL veillent à toujours faire plus que ce qui est proposé, afin de surcompenser en quelque sorte. Je vous donne un autre exemple : lors d’un chantier sur la ligne entre Pétange et Luxembourg à Dippach, nous avons artificiellement dévié le lit de la rivière Chiers. Au terme des travaux, nous avons redirigé une partie de ce même cours d’eau dans son lit d’origine. De la même façon, une renaturation de la Mess entre Bettange et Reckange a été réalisée.

« D’autres mesures de compensation peuvent consister en la revitalisation d’une surface agricole, la mise en place d’une prairie humide…»

Les CFL s’engagent non seulement pour les eaux et les forêts, mais également pour la faune…

Damien : C’est exact ! Du fait de la présence de l’autoroute et de la nouvelle ligne Luxembourg – Bettembourg, une forêt s’est retrouvée scindée en deux. Pour y remédier, nous avons mis en place un passage à faune de 70m de longueur sur 50m de largeur afin de permettre aux animaux sauvages de rejoindre en toute sécurité les deux parties de la forêt. Un passage à faune d’une telle importance, ce n’est pas rien (rires). Cette mesure compensatoire a été réalisée au-dessus de l’autoroute A3 sur un site des Ponts et Chaussées. Toujours dans le cadre du projet de la nouvelle ligne Luxembourg-Bettembourg, nous avons dû déplacer une population de chauves-souris et de muscardins afin de garantir leur sécurité. Nous avons alors installé plusieurs dizaines de nichoirs afin de reloger ces animaux. À Fentange, nous avons délocalisé une population d’amphibiens suite à la « perturbation » d’une mare sur le site de construction.

Steve : Dès que nous nous trouvons dans la situation où l’un de nos chantiers mettrait en péril la faune sauvage, nous le suspendons immédiatement. C’est seulement après avoir mis en place des mesures de protection et de préservation que nous relançons l’activité sur le chantier.

« Une priorité des CFL consiste à garantir que les animaux puissent continuer à vivre en toute sécurité. »

Le Groupe CFL travaille avec différents cabinets d’études spécialisés sur l’environnement. Quel est le but de cette collaboration ?

Steve : Ce sont ces bureaux d’études agréés qui réalisent un bilan écologique, lequel bilan établit à l’aide d’un système par écopoints, l’envergure de la destruction ou de la détérioration du milieu naturel. C’est sur base de ce bilan qu’ils proposent des mesures compensatoires proportionnées. Il faut tout de même souligner que de plus en plus, le Ministère se base sur ces analyses pour déterminer lui-même la nature de la compensation : une taxe lui est versée par le maître d’ouvrage et servira à financer des mesures compensatoires de plus grande envergure partout dans le pays.

Que se passe-t-il avec les projets dès lors qu’ils sont clôturés ?

Damien : Les CFL prennent soin de garantir un suivi des mesures mises en place. Dans ce sens, le service « Maintenance Infrastructure » a embauché une personne responsable de la surveillance et de l’entretien de ces espaces naturels pour les 10 ou 20 années à venir.

« Les CFL prennent soin de garantir un suivi des projets. »

Sur quel aspect de votre travail souhaitez-vous le plus attirer l’attention ?

Damien : Souvent, le public ne voit que la finalité de notre travail, comme la construction de nouveaux murs antibruit ou encore de nouveaux ponts… Néanmoins, le respect de la nature joue un rôle primordial pour les CFL bien en amont, et dès la conceptualisation même de nouveaux projets. C’est durant cette phase que nous veillons toujours à trouver des variantes qui impactent au minimum l’environnement naturel, pour une intégration la plus harmonieuse possible.

Vous aussi, rejoignez une entreprise durable et responsable : les CFL recrutent.