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CFL immo se positionne comme un acteur clé dans le domaine immobilier, valorisant le patrimoine ferroviaire pour forger le paysage urbain de demain. À travers l’interview de sa directrice Roxane, nous plongeons dans l’ingéniosité et la vision stratégique de cette filiale du Groupe CFL, qui orchestre des projets variés et ambitieux. Cette exploration révèle comment CFL immo conjugue expertise, innovation, et engagement pour le développement durable, tout en promouvant une culture d’entreprise collaborative et inclusive.

Qualité et expertise dans les projets immobiliers

Avec une expertise croissante accumulée au fil des années, CFL immo s’est affirmée en tant qu’une des forces majeures dans le secteur du développement immobilier au Grand-Duché de Luxembourg, se dédiant à répondre aux besoins de sa clientèle, tant sur le plan interne qu’externe. Les missions assurées par CFL immo sont multiples et variées, elles portent notamment sur la coordination et la planification de projets urbains d’envergure, le développement de projets de promotion de bâtiments tertiaires et résidentiels, la gestion de projets de construction ou encore le space management et l’aménagement d’espaces intérieurs comme par exemple les salles d’attentes dans les bâtiments voyageurs. Sans oublier la gestion du patrimoine immobilier des CFL et du Fonds du rail.

A ce jour, CFL immo est actif sur une surface de 10 hectares à développer à court terme, ceci représente un tiers des terrains du groupe. Au travers de ses différentes missions, CFL immo prévoit la construction de plus de 120.000 m2 d’espaces de bureau et de plus de 80.000 m2 de logements d’ici 2035

Pour mener à bien ses fonctions, CFL immo s’appuie sur une équipe d’une trentaine de collaborateurs. Parmi eux, une majorité se consacre aux opérations immobilières tandis que le reste de l’équipe est chargé de la gestion locative et des aspects financiers. Face à une expansion continue de ses opérations, CFL immo envisage l’embauche de plusieurs chefs de projet immobilier courant 2024.

Coordination et la planification de projets urbains d’envergure

Comme mentionné précédemment, CFL immo projette l’aménagement de plusieurs hectares de terrains actuellement inutilisés. Situés essentiellement à proximité de hubs de transport existants ou en devenir, CFL immo s’érige en protagoniste de l’urbanisation et du développement de ces espaces idéalement localisés près des centres urbains ou en lieux clés pour la mobilité. L’exploitation optimale de ces terrains se concrétise par la création d’espaces de bureau et la mise en œuvre de projets résidentiels, le tout orchestré en concertation serrée avec les instances publiques. Les projets phares en phase de conception se localisent dans les cités de Luxembourg, d’Esch/Alzette et de la Nordstad.

L’engagement de CFL immo pour un futur durable se traduit dans la planification de nouveaux quartiers, avec une tentative de réduire la construction excessive de parkings et de favoriser la création d’espaces optimisés. « Nous misons sur des emplacements à proximité immédiate des réseaux de transport publics pour promouvoir une mobilité durable » conclut Roxane.

« Notre vision à long terme est de développer des projets immobiliers de qualité, reflétant notre engagement envers la durabilité et la qualité de vie »

Développement de projets résidentiels

En parallèle du développement de projets résidentiels situés rue de la Déportation, sur le boulevard de Kiev et sur plusieurs emplacements dans la commune d’Esch, la stratégie de croissance de CFL immo, élaborée en collaboration étroite avec les autorités étatiques, révèle un engagement prononcé à contribuer résolument à la résolution de la crise du logement.

Pilotage et gestion de projets de construction

La création et l’agencement d’aires de travail adaptées aux exigences des CFL constituent également un volet important de l’activité de CFL immo. Ces exigences découlent à la fois de l’expansion et de la diversification des opérations du Groupe CFL, mais également d’une évolution vers une approche plus collaborative du travail. La rénovation et l’agrandissement du siège de la Direction Générale, implanté Place de la Gare, illustrent parfaitement cette évolution. Ce chantier incarne la capacité de l’entreprise à concrétiser des stratégies ambitieuses en réalisations concrètes, en s’appuyant sur une expertise technique pointue et un savoir-faire de haut niveau. « La construction de notre nouveau siège représente un jalon important, fusionnant innovation et respect du patrimoine au cœur d’une même vision créative » souligne Roxane, illustrant l’engagement de l’entreprise à relever des défis majeurs. Une gestion rigoureuse et une collaboration étroite avec le ministère de la Culture ont été essentielles pour la préservation des éléments historiques, tels que les façades et éléments architecturaux remarquables, tout en apportant une modernisation nécessaire pour s’adapter aux exigences contemporaines et futures.

« Nous mettons un point d’honneur à ce que nos projets offrent une valeur ajoutée significative tant pour les utilisateurs que pour la communauté » ajoute Roxane. La philosophie de CFL immo va au-delà de la construction de structures physiques pour privilégier la création d’espaces de travail où fonctionnalité, esthétique, confort et performance environnementale se conjuguent harmonieusement.

Parmi les autres initiatives, on compte le nouveau Centre de Formation des CFL, conçu pour centraliser tous les programmes de formation des CFL sous une seule et même enseigne, ainsi qu’un immeuble administratif prévu pour regrouper plusieurs départements des CFL, localisé près de la route de Thionville, sur le terrain du Centre de Maintenance et de Remisage des CFL. Pour chaque projet entrepris, CFL immo privilégie une démarche intégrale qui se manifeste à travers l’adoption de certifications internationales comme BREEAM Excellent et Well Platinum, assurant ainsi la création d’espaces qui ne sont pas seulement fonctionnels et durables, mais aussi conçus pour le bien-être des utilisateurs.

« Chez CFL immo, nous construisons pour aujourd’hui tout en pensant à demain, en veillant à ce que chaque projet laisse une empreinte positive durable. Chaque bâtiment est pensé pour contribuer positivement à la santé et au bien-être de ses occupants » indique Roxane en mettant l’accent sur l’importance des matériaux non nocifs et des conceptions axées sur l’humain. Chaque initiative menée par CFL immo reflète son engagement pour l’excellence et une ambition alignée avec les défis contemporains de l’urbanisme.

Dans sa quête d’excellence, CFL immo intègre les principes de développement durable à l’ensemble de ses projets. L’équipe incorpore des analyses détaillées sur les aspects environnementaux, notamment le choix des sources d’énergie renouvelables comme la géothermie, le bac à glace, la pompe à chaleur, et les panneaux photovoltaïques.

« En développant notre nouveau siège, nous renforçons notre engagement envers des pratiques de construction écoresponsables et une vision qui respecte notre héritage tout en se projetant vers l’avenir »

Space management et aménagements intérieurs

CFL immo remplit également des fonctions de Space Management, visant à harmoniser l’intégration des travailleurs dans un environnement déterminé tout en portant une attention spécifique à l’aménagement intérieur pour améliorer le bien-être des utilisateurs. CFL immo a joué un rôle clé dans cette démarche lors du relogement temporaire des occupants du bâtiment de la Direction Générale pendant la durée des travaux à la Place de la Gare. De plus, CFL immo a mis au point un nouveau concept d’accueil pour les voyageurs qui a été testé dans deux projets pilotes. Suite aux réactions favorables, il a été résolu d’étendre ce concept à d’autres gares. Les premières à bénéficier de salles d’attente modernisées seront les gares d’Esch-sur-Alzette et de Luxembourg.

Des méthodes de travail et technologies modernes

Le contrôle des coûts et la gestion des plannings des projets de construction sont cruciaux pour une entreprise évoluant dans le secteur immobilier. Depuis plusieurs années, CFL immo capitalise sur le « Building Information Modeling » (BIM), une technologie favorisant l’adoption de pratiques de travail collaboratives. « L’intégration du BIM dans nos opérations a transformé notre manière de concevoir et de gérer les projets. Il crée un fil conducteur numérique du début de la conception à l’exploitation du bâtiment, favorisant une meilleure prévision et gestion des ressources » souligne Roxane. Cette technologie permet une visualisation précise des projets, une communication efficace entre les différents corps de métier, et une gestion optimisée des bâtiments une fois construits.

Le BIM constituera la pierre angulaire pour élaborer un « jumeau numérique » de l’édifice, qui s’enrichira constamment grâce aux données recueillies en temps réel par des capteurs et des retours utilisateurs. La création de ce jumeau numérique, associée à l’adoption d’une stratégie de Smart Building actuellement en phase de déploiement, représentera un avantage précieux, tant pour le confort des occupants que pour la programmation de l’entretien, assurant une exploitation et une gestion optimales et durables des bâtiments. Ces avancées technologiques soutiendront la filiale dans ses objectifs d’évolution constante, en particulier concernant l’amélioration de l’efficacité énergétique, la diminution de l’empreinte carbone, ainsi que l’optimisation de la sécurité, de l’accessibilité, du confort et de la qualité de l’environnement de santé.

« En intégrant des principes de développement durable dès la phase de conception, nous assurons que nos projets de logement contribuent positivement à l’environnement et offrent une qualité de vie supérieure à leurs occupants »

Collaboration et culture d’entreprise

« Au-delà des projets eux-mêmes, la véritable essence de CFL immo réside dans sa philosophie de travail et dans sa culture d’entreprise collaborative » explique Roxane. Cette culture est caractérisée par une structure organisationnelle agile et une communication transparente qui favorise l’engagement de tous les membres de l’équipe.

La gestion en mode concertation est la pratique standard chez CFL immo, valorisant la contribution de chaque individu, indépendamment de son titre ou de sa position hiérarchique. Cet environnement de travail inclusif est propice à la réalisation de projets ambitieux, soutenu par l’absence d’une hiérarchie stricte, ce qui permet une réelle motivation et un engagement profond des équipes.

CFL immo attire également de jeunes talents, désireux de s’investir dans une entreprise innovante et ouverte. Par ailleurs, l’entreprise est constamment à la recherche de profils expérimentés en ingénierie ou en architecture pour gérer la complexité de ses initiatives.

L’approche participative mise en place par CFL immo ne se limite pas aux interactions internes ; il s’étend également aux partenariats stratégiques avec l’État et à la coordination avec une multitude d’acteurs publics et privés. L’expérience et la capacité à piloter des projets d’envergure sont cruciales pour le développement de nouveaux pôles d’échange et la réalisation de quartiers résidentiels intégrés.

« Nous pratiquons une gestion en mode concertation où la contribution de chaque individu est valorisée pour son expertise »

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En matière de communication, le visuel – sous toutes ses formes – occupe aujourd’hui une place de choix dans nos sociétés modernes. Initialement pensé pour accompagner un texte de manière décorative, le visuel prend maintenant une place à part entière, et continue d’évoluer. Rencontre avec Delphine, graphiste de formation et responsable de l’équipe support communication, qui sait mieux que personne aux CFL l’importance de la communication visuelle.

Delphine, tu es responsable de l’équipe support communication au sein du service du même nom. Peux-tu nous décrire le périmètre d’action de ton équipe ?

La réponse courte est que nous fournissons tout le matériel visuel utile à la communication des CFL, mais ce serait réducteur. Concrètement, ça va des photos, des prises de vue, des prises de son à la production des reportages, des vidéos et des podcasts, sans oublier les créations 100% numériques comme les visuels et les animations. Pour ce qui est des supports, on va du classique papier pour les flyers, brochures et rapports annuels, aux écrans d’affichage ou réseaux sociaux, en passant par les stands pour des évènements ou les habillages de panneaux de chantiers : c’est extrêmement diversifié. Pour certaines réalisations nous maîtrisons même toute la chaîne de production grâce à notre propre imprimerie. Nous portons un soin particulier à garder une cohésion visuelle dans tout ça, tout en garantissant la transparence des messages et notre crédibilité.

Les supports dont tu parles sont très variés et nécessitent des compétences très spécifiques : combien êtes-vous pour réaliser tout ça ?

Nous sommes 5 dans l’équipe, et chacun a son domaine d’expertise : Michel et moi sommes graphistes et travaillons sur la mise en page et la création de visuels, Patrick est photographe et réalise des reportages et des portraits, il réalise aussi nos podcasts, Vivien est motion designer et se consacre à la création d’animation ou de vidéos, et enfin Alain est en charge de tout ce qui relève de la communication évènementielle.

Ton domaine d’expertise est donc le plus « classique » de ton équipe : la digitalisation, tu la vois comme une contrainte ou plutôt comme une opportunité ?

Une opportunité ! Je vois le grand gain de temps, la réduction des coûts, et surtout un moyen d’aller vers des outils toujours plus connectés. On peut communiquer facilement et très efficacement en interne et en externe, via les nouveaux médias. La contrepartie est que pour réussir à suivre il faut savoir s’entourer de personnes compétentes dans ces nouveaux domaines, c’est pour ça que la dernière personne arrivée chez nous est motion designer : c’est quelque chose qui manquait dans les services que nous pouvions proposer. Et je pense que si l’équipe devait encore s’agrandir dans les années à venir, le renfort serait probablement à chercher pour la partie productions numériques, assurément.

Tu as travaillé précédemment dans une agence de publicité dédiée à la grande distribution, avec un planning à l’année bien rôdé en fonction des saisons. Qu’est-ce qui a vraiment changé quand tu as commencé en tant que graphiste aux CFL ?

La liberté créative d’une part, et le rythme de l’autre. Quand je suis arrivée, la communication visuelle n’était absolument pas un sujet aux CFL : on affichait des avis informatifs à destination des clients dans les gares, et les services faisaient appel à des agences externes en cas de besoin. À ce stade, la charte graphique se résumait au logo et la couleur bordeaux. Aujourd’hui, presque tout passe par mon équipe, on privilégie les visuels au texte et on a une identité visuelle forte : une petite révolution est passée par là.

En termes de rythme, il y a vraiment de tout : le court terme – voire l’urgence – pour un évènement à signaler à nos usagers par exemple, et le moyen/long terme pour la communication autour de nos grands projets d’infrastructure. On peut planifier notre travail des mois à l’avance, mais on devra toujours gérer les sujets qui surviennent entre temps : c’est la meilleure parade à l’ennui !

Justement, les grands projets ferroviaires sont planifiés des années en avance : à quelle échéance travailles-tu sur la communication qui entoure leur mise en œuvre ?

Il y a des projets d’ampleur qui vont considérablement impacter le quotidien de nos usagers, soit dans leur phase de travaux, soit quand ils seront en service (nouveaux P+R, nouveaux pôles d’échange, rénovation de gares etc…). Nous préparons alors des campagnes 2 à 3 mois en avance, dont l’enjeu est à la fois de prévenir nos clients et nos collaborateurs du dérangement à venir et d’expliquer la valeur ajoutée à terme (nouvelle offre de service, meilleure qualité). Nous acceptons mieux le dérangement quand nous en comprenons l’enjeu.

En parallèle de la communication liée aux projets, nous préparons chaque année une campagne de sensibilisation à la sécurité, sur les comportements à tenir aux abords des voies. Si la sécurité est la priorité numéro 1 des CFL, elle est aussi la responsabilité de chacun, nos campagnes sont là pour le rappeler et faire en sorte que les comportements dangereux aux passages à niveau notamment disparaissent.

Et dans un registre plus léger, nous travaillons aussi à la promotion du train comme moyen de déplacement pour les voyages, en collaboration avec notre agence de voyage CFL evasion et le service marketing dédié. Nous mettons à l’honneur les offres au départ du Luxembourg et faisons le relais des campagnes TGV.

Quel aspect de ton métier préfères-tu ?

Je m’épanouis ici car je suis dans l’échange, dans la proposition : les services me contactent et on voit ensemble comment répondre à leur besoin. On parvient toujours à une solution et je trouve ça très gratifiant au quotidien.

La diversité des sujets est aussi centrale : même si j’aime énormément me consacrer tous les ans à la longue mise en page du rapport annuel, je n’ai pas boudé mon plaisir quand on nous a demandé de collaborer au design intérieur des nouvelles automotrices Coradia. C’était une opportunité unique qui ne pouvait se présenter que dans une petite compagnie ferroviaire comme la nôtre, je mesure ma chance.

Quel projet te rend particulièrement fière ?

Ex aequo avec le design des trains que je viens d’évoquer, il y a la refonte de notre logo. Il a subi une cure de jouvence et est le pilier de l’identité visuelle de tout notre groupe. La direction nous a fait confiance pour mener en interne ce projet hautement symbolique, et j’en suis vraiment fière.

Pour terminer : qu’est-ce qui fait une bonne journée de travail pour toi ?

Être challengée, finaliser les projets et que ceux-ci apportent toute satisfaction aux demandeurs, et surtout, ne jamais m’ennuyer : avec tout ça réuni, j’ai toujours une bonne raison d’être contente de venir travailler le matin !

Si comme Delphine, vous voulez trouver de l’enthousiasme et du sens dans votre travail, rejoignez-nous : nous recrutons.

Au cœur d’un atelier animé à Bonnevoie, où grondent d’immenses machines et des trains imposants, se trouve Natascha, technicienne de maintenance aux CFL. C’est avec elle que nous avons ouvert un album photo… un album pas tout à fait comme les autres.
Chaque cliché raconte son histoire, celle d’une enfance pleine de curiosité menant à un métier passionnant.
Ensemble, partons à la découverte de son univers où passion et talent priment, bien au-delà des considérations de genre.

Fière de son travail

Si tu étais assise à côté de quelqu’un lors d’un voyage en train et que tu devais te présenter et décrire ton métier, que lui dirais-tu ?

Je lui expliquerais sans hésiter que je suis au cœur de la révision des trains à l’atelier des CFL. Je suis fière d’être technicienne de maintenance et je pourrais parler de mon métier pendant des heures.
Pour certains cela pourrait sembler un peu absurde, mais quand un train repart sur les rails à travers le pays, je ressens une immense fierté, car je sais que nous y sommes pour quelque chose.

Construire et assembler, une passion innée

En regardant cette photo de toi enfant, peux-tu nous dire comment est née ta passion pour la mécanique ?

Dès que j’ai su me servir de mes mains, j’ai très vite compris qu’elles étaient faites pour créer. Que ce soit avec des cubes faits de tissus, des Lego ou encore de simples bouts de bois. L’idée de passer de longues années d’études, pour finalement me retrouver derrière un écran d’ordinateur ne me motivait pas du tout.
C’est un peu plus tard, lors d’un stage professionnel, que ma passion pour les trains est arrivée. On peut dire que ça a été un véritable élément déclencheur !

Le coup de foudre professionnel

Qu’est-ce qui t’a poussée à suivre des études pour devenir technicienne de maintenance ?

En classe de 9e [1], j’étais animée par l’idée de faire un stage dans une entreprise de mécanique. En fait, je savais déjà qu’il fallait que j’évolue dans ce domaine.
Les premières expériences dans un garage automobile n’ont pas été concluantes car je voulais travailler sur de plus grosses machines. C’est donc tout naturellement que j’ai frappé, quelques années plus tard, à la porte des CFL afin de faire mon DAP mécanique industrielle et maintenance.
Ces quelques mois à l’atelier ont été une véritable révélation pour moi, je m’y suis sentie immédiatement à l’aise et j’ai su, à ce moment précis, que je voulais y rester.

Travailler ensemble, sans jugement

En regardant cette photo, comment décrirais-tu l’environnement de travail aux CFL ?

Ça peut sembler être un environnement très masculin, mais c’est très réducteur de le présenter comme ça : dès les premiers jours de stage, j’ai été accompagnée et guidée par des personnes très bienveillantes. Cela fait maintenant 7 ans que je travaille ici, et je dois dire que mon équipe est adorable. Nous travaillons dans de très bonnes conditions, chacun a son domaine d’expertise et le fait d’être une femme ne change absolument rien. Certains de mes collègues masculins viennent parfois me demander conseil, il n’y a jamais eu de jugement ou de moquerie.
Je me sens clairement à ma place ici, même si je suis la seule fille de l’équipe.

Un quotidien qui bouge

Peux-tu nous décrire une journée typique pour toi ?

Le travail répétitif, ce n’est vraiment pas mon truc. Ici, j’avoue être comblée car nous avons des missions très variées.
La révision complète d’un modèle peut être suivie juste après par le remplacement de pantographes [2] sur un autre train ou l’échange des roulements sur une locomotive[3]. Chaque jour, chaque mission, chaque tâche est un nouveau challenge. La routine n’a pas sa place ici, et c’est cette dynamique qui me passionne.

Besoin d’évasion

On voit ici une magnifique photo de toi en randonnée avec ton chien. Peux-tu nous parler de l’importance de ces moments pour toi ?

J’aime beaucoup mon travail, bien qu’il soit assez physique et très souvent accompagné de pas mal de bruit et d’agitation. Dès que je rentre à la maison, la première chose que je fais c’est sortir mon chien. Avec lui, j’arrive à m’évader, que ce soit le temps d’une promenade après le travail, ou aussi et surtout pendant mes congés ! Buddy m’accompagne partout ! Ensemble, nous avons foulé de nombreux sentiers à travers l’Europe, nous nous sommes retrouvés face à des paysages à couper le souffle. Ces aventures avec lui sont pour moi une véritable bouffée d’oxygène, le meilleur moyen de recharger mes batteries.
J’en profite également pour immortaliser chaque panorama, afin de renouer avec mon autre passion : la photo.

Être soi-même

Quel conseil donnerais-tu à une jeune femme souhaitant suivre une carrière similaire à la tienne ?

Mon expérience au sein des CFL m’a clairement montré qu’avec de la motivation on peut atteindre ses objectifs. Je me sens incluse, je fais partie d’une équipe soudée qui me considère comme une collègue à part entière. Dans mon service, on ne fait vraiment pas de différence entre hommes et femmes.
Alors mon message est simple : mesdames, soyez vous-mêmes et n’ayez pas peur de vous lancer, vous ne le regretterez pas car, au final, choisir un travail qui vous passionne est essentiel ! Votre travail est ce qui vous anime, ce qui vous occupe une bonne partie de la journée. Ce serait dommage de passer à côté d’une belle opportunité alors que vous en valez la peine !

Natascha est un superbe exemple de joie de vivre, de passion, de motivation et de professionnalisme. Elle savait dès son plus jeune âge qu’elle voulait évoluer dans un milieu qui est souvent considéré comme masculin, mais elle s’est affranchie des barrières sociétales et s’est imposée comme maillon essentiel dans l’atelier des CFL. Vous avez envie de découvrir son monde ?

Vous vous identifiez à ces valeurs, à cette soif d’apprendre ? Les CFL vous ouvrent leurs portes. Rejoignez-nous, apportez votre talent et écrivez votre propre histoire au sein de cette grande famille. Postulez dès maintenant !

Le groupe CFL accorde une importance toute particulière au « NOUS » inclusif qui englobe toutes les collaboratrices et tous les collaborateurs. Quant au plan d’action que nous mettons en place, il couvre différents domaines dont le recrutement et l’évolution de carrière, la conciliation de la vie privée et de la vie professionnelle, la sécurité et l’hygiène au travail, l’environnement de travail ainsi que la prévention du harcèlement sexuel et du sexisme.

Pour plus d’informations veuillez cliquer sur ce lien.

[1] La 9ème classe luxembourgeoise correspond à la « 3ème » française et à la « 3ème secondaire » belge.

[2] Pantographes : dispositif mécanique situé sur le toit des trains, les pantographes servent à capter le courant électrique provenant des caténaires afin d’alimenter les moteurs du train.

[3] L’échange des roulemen22ts sur une locomotive : les roulements sont des composants mécaniques qui permettent la rotation des roues des locomotives avec un minimum de friction. Au fil du temps, ces pièces s’usent et doivent être remplacées pour assurer la sécurité et l’efficacité du fonctionnement de la locomotive. Cette opération nécessite des compétences techniques spécialisées.

Au sein de CFL multimodal, le rôle du traffic manager prend une dimension cruciale dans le tracking logistique, offrant un suivi précis et en temps réel des marchandises. Cette traçabilité assure une gestion optimisée tout au long de la chaîne logistique. Rencontre avec Josselin, Guillaume et Alexandre, les acteurs clés chargés de mener à bien cette transition technologique.

Le traffic manager, garant d’une chaîne logistique sans faille

Au cœur d’un univers complexe, où le transport multimodal de marchandises s’érige comme un enjeu majeur de la logistique, émerge le métier de traffic manager, véritable pilier de cette industrie en perpétuelle évolution. Chargé de prendre en main la gestion du fret, du terminal d’expédition jusqu’au terminal de destination, en recourant à divers modes de transport, ce professionnel joue un rôle central dans l’efficacité de la chaîne logistique.

Concrètement, lorsqu’un client souhaite expédier des marchandises, c’est au traffic manager qu’il confie cette responsabilité : ce dernier doit alors organiser une logistique intermodale efficace en coordonnant l’intervention de multiples acteurs tout au long du parcours. Que ce soit en collaboration avec les chargeurs, les terminaux, les entreprises ferroviaires ou les filiales de transport, le traffic manager s’assure que chaque étape du processus soit planifiée avec une précision exemplaire.

« Le traffic manager, c’est un peu le chef d’orchestre, qui œuvre à harmoniser les différents acteurs impliqués pour garantir un transport sans accroc, avec l’assurance que les marchandises arriveront à destination dans les délais impartis et en parfait état ! » explique avec passion Josselin, Responsable de Projet (RP).

Occuper un tel poste exige un savoir-faire pointu en gestion logistique et une connaissance approfondie des différents modes de transport. Grâce à sa coordination minutieuse et à son expertise, il devient l’élément clé pour un transport fluide et performant des marchandises, permettant ainsi aux entreprises de prospérer dans un monde où rapidité et fiabilité sont les maîtres-mots du succès.

Le passage vers la digitalisation

En 2018, CFL multimodal amorçait un tournant majeur dans son processus de suivi logistique. « Auparavant, le suivi des trains et des conteneurs se faisait de manière archaïque, mais tout a changé avec l’introduction d’une nouvelle technologie » comme le souligne Josselin.

Le secret majeur réside dans l’installation de capteurs GPS sur les wagons, permettant un suivi bien plus précis de leur position en temps réel. Ceci a permis au RP de disposer d’informations détaillées sur les conteneurs chargés sur chaque wagon, fournissant aux clients des données en temps réel sur la localisation exacte de leurs marchandises, actualisées toutes les cinq minutes.

Auparavant, le suivi des trains et des conteneurs s’effectuait au moyen d’outils traditionnels, en utilisant les systèmes d’infrastructure des réseaux ferroviaires français, allemands, belges et luxembourgeois. Cette méthode offrait une visibilité limitée aux clients quant à la localisation exacte de leurs marchandises et leur heure d’arrivée prévue.

Les récentes avancées technologiques ont engendré un impact considérable sur l’efficacité et la fiabilité du suivi logistique. Elles marquent un tournant décisif dans l’évolution de CFL multimodal vers une logistique plus moderne, efficiente et transparente, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles opportunités pour l’industrie du transport de marchandises. « Désormais, les clients peuvent être informés précisément de la position de leurs conteneurs tout au long du trajet, ce qui facilite grandement la supervision des flux de marchandises et améliore la satisfaction des clients » commente Guillaume, Responsable opérationnel contrôle & sécurité.

Une solution (r)évolutive et adaptative

Dans l’univers complexe du transport multimodal, l’harmonisation des systèmes de tracking s’avère être un enjeu capital. Lorsque différents modes de transport entrent en jeu au sein de la chaîne logistique, il devient essentiel de synchroniser les outils de suivi pour garantir une traçabilité fluide et cohérente des marchandises tout au long de leur périple. La coordination sans faille des informations provenant de multiples acteurs et systèmes distincts devient une nécessité absolue pour assurer une gestion optimale des flux, le respect des délais et une transparence accrue pour les clients, comme l’explique Alexandre, responsable opérationnel sur le site de CFL terminals :

« Nous avons réussi à centraliser toutes les données en un seul endroit. Un serveur dédié collecte et traite minutieusement ces informations, rassemblant les données dans notre système au format standard. Ensuite, un algorithme interne prend le relais pour analyser l’ensemble des données. C’est un système parfaitement rodé ! »

Une traçabilité grâce au Terminal Operating System (TOS)

Un système appelé « Terminal Operating System » (TOS) est en place en place au terminal de Bettembourg. Qu’il s’agisse de caisses, de containers ou de semi-remorques, chaque unité de transport intermodal (UTI) est liée à un dossier préalablement créé par le client ou le sous-traitant avant même d’atteindre le terminal de Bettembourg. Ainsi, dès l’arrivée du chauffeur ou du train transportant la cargaison, toutes les informations pertinentes sont immédiatement enregistrées dans le système. Que l’arrivée se fasse par le portail d’entrée en camion ou par voie ferrée, le dossier est instantanément activé.

« La procédure TOS déclenche une traçabilité complète et précise sur le site de Bettembourg. Chaque détail compte : l’heure d’arrivée, l’itinéraire emprunté, l’origine, la destination, le poids, les dimensions, tout est minutieusement enregistré. Grâce à cette transparence, les clients sont informés en temps réel de l’état de leurs marchandises, facilitant ainsi la planification et la prise de décisions » rapporte avec enthousiasme Alexandre.

Ceci permet une gestion sans faille de la traçabilité tout au long du processus, offrant aux opérateurs et aux clients une vue claire et en temps réel de chaque étape.

Vers la semi-automatisation : une évolution importante au terminal

Sur le site de CFL multimodal à Bettembourg, des changements majeurs sont en cours pour révolutionner les opérations et accroître leur efficacité. Une étape significative a été franchie avec le passage du traditionnel « pont cabine » à une « salle de commande déportée ». « Désormais, les grutiers ne travaillent plus en hauteur dans les grues, mais exercent leurs fonctions depuis une salle dédiée. Cette première avancée a grandement amélioré les conditions de travail et la précision des opérations », explique Guillaume.

Actuellement, une nouvelle phase d’évolution est en marche : la semi-automatisation. L’objectif est d’établir des échanges de données entre les différents systèmes, notamment entre les grues et le Terminal Operating System (TOS). Ces échanges de données concernent principalement les commandes de chargement et de déchargement, que ce soit pour les opérations ferroviaires ou routières.

« Concrètement, grâce à cette semi-automatisation, le grutier n’aura plus qu’à appuyer sur un bouton et superviser attentivement le déroulement de l’opération. La grue se déplacera automatiquement vers la zone de travail où se trouve le conteneur, se positionnant précisément au-dessus pour le saisir et le déplacer vers son point de chargement, que ce soit pour un transport ferroviaire ou routier » explique Guillaume.

Cette avancée technologique vise à rendre les déplacements sur le site semi-automatisés, permettant ainsi d’optimiser l’utilisation de l’espace, d’accroître la productivité et, surtout, de gagner un temps précieux dans les opérations quotidiennes.

Des projets innovants pour l’amélioration de la gestion ferroviaire

Au cœur d’une dynamique d’innovation, CFL multimodal et l’Université du Luxembourg s’unissent pour mener un projet ambitieux centré sur l’intelligence artificielle. Cette collaboration vise à concevoir un outil de pointe : le « T » Time Arrival prédictif (estimation prédictive de l’heure d’arrivée). Depuis deux ans, les chercheurs travaillent assidûment en utilisant l’intelligence artificielle et l’analyse des données passées pour un objectif clair : prédire avec précision l’heure d’arrivée des convois ferroviaires, une avancée majeure dans le domaine intermodal.

« Ce projet n’est pas dénué de défis. En effet, développer un tel outil pour le secteur ferroviaire se révèle complexe, avec de nombreuses contraintes spécifiques à prendre en compte. Néanmoins, il représente une opportunité unique d’améliorer la gestion des opérations ferroviaires et de gagner en efficacité tout au long de la chaîne logistique » nous rappelle Josselin.

Sur le plan opérationnel, les partenaires de CFL multimodal travaillent activement sur une autre nouveauté : le préenregistrement et la régulation des arrivées de camions au terminal. Un système de préenregistrement à distance sera bientôt disponible pour les clients via une application mobile. Cette innovation permettra de limiter les temps d’attente aux portails et aux gabarits, optimisant ainsi les flux de circulation. De plus, les clients recevront des informations en temps réel concernant les pics d’occupation des différents portails, leur permettant de choisir des créneaux horaires moins chargés pour leurs arrivées.

Ces initiatives démontrent l’engagement de CFL multimodal dans la modernisation de ses activités. Une collaboration exemplaire entre le monde académique et l’industrie pour façonner l’avenir de la logistique intelligente.

Un métier attractif

Au sein du terminal, une équipe jeune et dynamique s’affaire à la gestion technique de cette infrastructure essentielle au transport multimodal.

« Les tâches impliquent un travail sur le terrain, dans un environnement ouvert et exigeant. Le terminal fonctionne sans relâche, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, y compris pendant les jours fériés et les week-ends. Cette continuité opérationnelle requiert une détermination et une motivation sans faille de la part de l’équipe » explique Guillaume.

Le monde du rail, souvent perçu comme complexe, se dévoile sous un nouveau jour au sein de CFL multimodal. Malgré l’image parfois compliquée que peut renvoyer cette industrie, une réalité bien différente se cache derrière les coulisses ferroviaires. En effet, au sein du groupe CFL, les opportunités d’apprentissage sont multiples, permettant ainsi aux passionnés de découvrir une vaste panoplie de métiers liés au rail. Grâce à une équipe chevronnée et expérimentée, un partage d’informations et de connaissances s’instaure naturellement. Les employés sont une source inestimable d’expérience, offrant un accès privilégié aux coulisses du monde ferroviaire.

Grâce à cet échange constructif entre les collaborateurs et aux nombreuses possibilités d’apprentissage, le groupe CFL ouvre les portes à tous ceux qui souhaitent explorer le monde du rail et ses multiples facettes. Une opportunité unique de plonger au cœur de l’action, au sein d’une équipe passionnée, contribuant chaque jour au développement d’une logistique moderne et performante.

Si vous aspirez à une carrière captivante dans la gestion logistique et au cœur du transport multimodal, saisissez cette occasion de rejoindre le groupe CFL.

Ceux qui prennent régulièrement le train l’auront sans doute remarqué : les travaux sur le réseau ferroviaire se sont multipliés ces dernières années en raison de l’extension et de l’amélioration constantes de notre infrastructure et de notre offre. Afin que les voyageurs ne soient pas pris au dépourvu par les changements et les suppressions de dernière minute qui en résultent, il est essentiel que la bonne information leur parvienne. Cela passe par la mise à jour des horaires et la mise en place d’une signalétique pour les informer et les orienter. Rencontrez Noémie, responsable de l’unité en charge de ces problématiques, qui relève ce défi au quotidien dans son travail.

Noémie est une femme d’action et qui va de l’avant : elle aime le contact avec les clients, ne se laisse pas facilement déstabiliser et est très axée sur la recherche de solutions. Quand elle découvre une offre d’emploi pour le bureau des réclamations des CFL, nous sommes en 2015, et elle est alors employée dans une compagnie d’assurance. Elle a déposé sa candidature pour le poste sans hésiter : «j’étais très reconnaissante de pouvoir débuter ma carrière aux CFL dans ce service. Pour moi, c’est un des endroits où on apprend tout ce qu’il y a à savoir sur les chemins de fer. Il y a tant d’aspects auxquels le client attache de l’importance, comme des trains et des toilettes propres, un trajet impeccable sans incident technique, la ponctualité… À chaque réclamation sa réponse, son explication, et c’est comme ça que j’ai rapidement été amenée à comprendre le fonctionnement des chemins de fer de fond en comble ».

Après six ans à ce poste, Noémie a finalement eu envie de relever un nouveau défi. Lorsqu’on lui a proposé de s’occuper de la signalétique en cas de travaux pour orienter les clients au sein du service Activité voyageurs trains, elle était très motivée et a saisi l’opportunité.

Création d’une nouvelle cellule

La multiplication des travaux au fil des années a fait émerger la nécessité de créer une unité dédiée exclusivement à la conception de la signalétique et des affiches d’information clients en cas de travaux sur le réseau ferré et en gare. C’est ainsi qu’en 2021, Noémie et un de ses collègues se sont vus confier cette tâche. Avec enthousiasme, ils ont retroussé leurs manches et ont réfléchi au positionnement et à la conception de la signalétique, ainsi que sur la refonte des affiches d’information clients déjà existantes à l’époque. Avec une problématique et un objectif très proche des leurs, la personne qui travaillait pour l’unité Publication horaires leur a logiquement et assez rapidement été rattachée. C’est ainsi qu’est née la Cellule Publications Horaires et Rédaction Info Client en cas de travaux, dont Noémie a été nommée responsable.

Une équipe, deux domaines d’activité, un objectif

La mission de cette nouvelle unité spécialisée ? Veiller à ce que les voyageurs soient toujours informés correctement et en temps réel, surtout en cas de travaux, grâce à des adaptations numériques des horaires ainsi qu’à la création et la mise en place de signalétique, d’affiches et de dépliants.

Aujourd’hui, l’équipe de Noémie est composée de quatre personnes réparties en deux secteurs d’activité : d’un côté la publication et l’adaptation numérique des horaires – i.e. la mise en ligne sur notre site internet et l’application CFL –, et de l’autre l’information voyageur en cas de travaux– les affiches d’information client et la signalétique sur le terrain.

La publication numérique des horaires

Cette unité est responsable des horaires numériques et des dépliants annuels nationaux et internationaux. Elle intervient également en cas de changement d’horaire à moyen et court terme et adapte tout manuellement dans le système afin de garantir aux clients une recherche d’horaire fiable. « Les horaires sont planifiés plusieurs années à l’avance, mais ils doivent souvent être adaptés très rapidement aux circonstances du moment, par exemple en cas de travaux planifiés ou de dernière minute sur le réseau ferroviaire », explique Noémie. « Ils vérifient et modifient les trains qui doivent être supprimés, ajoutés ou adaptés à l’horaire et veillent à ce qu’il y ait les détails nécessaires des bus de remplacement, par exemple. C’est leur activité quotidienne, qui est minutieuse et de grande ampleur. »

L’information voyageur en cas de travaux : une signalétique qualitative et orientée client

Encore aujourd’hui, les voyageurs ne sont pas seulement intéressés par les informations numériques, ils cherchent en outre une signalétique analogique qui leur communique visuellement ces adaptations et facilite leur repérage dans les gares. C’est là qu’intervient l’équipe Information voyageur en cas de travaux : elle est responsable de la conception et de la mise en place de la signalétique travaux en gare, notamment des panneaux, des affiches et des brochures dans tout le pays.

« Nous évoluons constamment, nous essayons toujours de nous améliorer et de nous mettre à la place du client. Le but est d’informer les voyageurs de manière à ce qu’ils comprennent d’emblée et qu’ils aient toutes les informations en un coup d’œil. »

Lors de la conception d’une signalétique, de nombreuses choses doivent être prises en compte, nous explique Noémie. « Nous évoluons constamment, nous essayons toujours de nous améliorer et de nous mettre à la place du client. Le but est d’informer les voyageurs de manière à ce qu’ils comprennent d’emblée et qu’ils aient toutes les informations en un coup d’œil. » En tant que responsable de la cellule, celle-ci doit toujours se demander dans quelle mesure les panneaux ou les affiches sont compréhensibles et adaptés au client, et les placer le plus stratégiquement possible. Pour s’en assurer, l’équipe de Noémie échange en permanence des informations avec le service qualité sur les résultats des études et des enquêtes clients qu’il mène.

Une collaboration étroite avec différents départements

« Ce travail nécessite une étroite collaboration avec plusieurs autres départements », clarifie Noémie. Qu’il s’agisse de notre imprimerie en charge de l’impression des visuels, des équipes qui assurent l’installation et la pose de panneaux et d’affiches, du service qualité comme évoqué un peu plus haut pour l’échange d’informations sur les résultats de leurs enquêtes, du service informatique  lorsqu’il s’agit des données dans notre application CFL ou du service des bus pour l’organisation des bus de remplacement, tous jouent un rôle important : « sans eux, notre travail ne serait même pas réalisable », souligne-t-elle.

« Ce travail nécessite une étroite collaboration avec plusieurs autres départements […] sans eux, notre travail ne serait même pas réalisable »

Compte tenu de cette longue chaîne de processus, le respect des délais est crucial afin de pouvoir informer le client à temps. « Si un seul des acteurs de notre chaîne ne respecte pas le délai, des retards peuvent survenir et l’information client risque de ne pas être affichée, installée ou publiée à temps. Rien que pour la ligne 10, par exemple, nous avons actuellement quelque 150 autocollants qui doivent être collés sur des panneaux de près de deux mètres de hauteur. Cela prend du temps, d’autant plus que le collage est un travail précis et long ».

Changement d’horaire annuel et rush de fin d’année

Un autre défi pour l’équipe publication horaires est le changement d’horaire annuel.

« Le changement d’horaire est chaque année un défi, car nous devons collaborer très étroitement avec l’Allemagne, la Belgique et la France afin de pouvoir mettre nos données à disposition simultanément et dans les délais prévus. Si les horaires luxembourgeois étaient publiés avant ceux des chemins de fer allemands par exemple, le client n’obtiendrait le trajet que jusqu’à la frontière luxembourgeoise, car les CFL ne sont responsables que de leur réseau », explique Noémie. Afin d’offrir aux clients une recherche d’horaire complète et fiable, une certaine effervescence règne au sein de l’équipe vers la fin de l’année. Pourtant, ce sont justement ces défis que Noémie aime tant dans son travail, précise la collaboratrice motivée.

Rechercher toujours l’amélioration collective, s’appuyer sur les retours concrets des clients pour simplifier l’information en cas de travaux et les déplacements de tous, en toutes circonstances : c’est cette dynamique de progression et ses impacts directs sur les usages de nos clients qui anime Noémie et son équipe au quotidien.

Si, comme Noémie, vous aimeriez donner du sens à votre carrière en vous engageant dans le monde ferroviaire, rejoignez-nous sur www.jobscfl.lu

Alors que le métier de cheminot a connu une évolution considérable au cours des dernières décennies, il a su simultanément se réinventer en adoptant les nouvelles technologies dans le domaine de la formation. Cette approche a non seulement rendu le métier de conducteur de trains encore plus passionnant, mais l’a aussi résolument tourné vers l’avenir. Rencontre avec Feliciano, responsable de la cellule formation conduite aux CFL.

Feliciano, peux-tu nous retracer brièvement ton parcours au sein des CFL ?

J’ai rejoint les CFL en 1999, dans le but de devenir conducteur de trains. Mais avant de passer aux commandes d’une locomotive, j’ai suivi une formation de 27 mois, afin de me préparer aux réseaux étrangers et à la maîtrise des engins à moteur. Finalement, j’ai été promu conducteur de trains entre 2001 et 2002. Peu après, j’ai été formé pour acheminer du fret en direction de la Suisse, ce qui était une occasion unique pour nous à l’époque. J’ai opéré sur cette ligne jusqu’à la fin de son exploitation par nos soins en 2010.

Tu opérais également sur des trains de voyageurs ?

À l’époque, je transportais aussi bien des passagers que des marchandises, sans distinction. La séparation est survenue plus tard suite à une directive européenne qui a mené à la création de CFL cargo. En général, ma journée était soit consacrée au transport de marchandises, soit au transport de passagers, et en quelques rares occasions, aux deux.

Et comment as-tu basculé dans ton rôle actuel de formateur ?

En 2010, j’ai ressenti le besoin de relever un nouveau défi. Avec près de 12 années d’expérience dans un domaine qui me passionnait, je me suis demandé comment je pouvais transmettre cette passion à la jeune génération. Je ressentais le besoin de partager mon enthousiasme, mes connaissances… C’était évident pour moi ! J’ai alors passé l’examen pour devenir préposé.

« Je me concentre plus particulièrement sur les moyens d’améliorer le processus de formation en utilisant la technologie de manière réfléchie. »

Et tu as intégré l’équipe de formation…

Oui exactement ! À l’époque j’étais confronté à un choix entre formation et coaching. Finalement, j’ai opté pour la formation. Travailler avec des nouveaux employés m’a permis de repartir à zéro et de me sentir plus à l’aise dans mon rôle. J’étais captivé par le défi d’enseigner aux jeunes, aux novices de tout âge et de toute formation. J’ai exercé cette profession passionnante pendant sept ans jusqu’à ce qu’un poste de responsable de formation se libère. C’était une nouvelle opportunité de faire évoluer ma carrière et de passer de formateur à responsable de formation de conduite, ce que je fais maintenant depuis cinq ans. Actuellement, je suis moins impliqué dans les formations à proprement parler. Je me concentre plus particulièrement sur les moyens d’améliorer le processus de formation en utilisant la technologie de manière réfléchie.

Justement, j’ai eu l’occasion d’assister à la formation d’une recrue sur simulateur. Les conditions semblent vraiment très réelles !

C’est un outil incroyable qui permet de reproduire des situations de conduite auxquelles les conducteurs risquent d’être confrontés : passage de gibier, véhicule bloqué sur les voies, signal défaillant, etc.

Et l’évolution logique de l’outil de simulation, c’est la VR ?

Oui et non (rires) ! Je dirais que la réalité virtuelle est un outil complémentaire aux méthodes de formation existantes, et qui offre une immersion efficace sans les coûts et la logistique associés. De nos jours, bloquer une locomotive une journée entière pour un groupe en apprentissage est devenu très compliqué. Alors évidemment la VR (Virtual Reality) ne remplace pas la formation en présentiel, mais elle est parfaitement adaptée à certains domaines. Je pense notamment à l’étude d’un système de freinage, comment attacher un train, etc.

Sans oublier que lorsque vous travaillez en groupe à l’extérieur, cela peut être bruyant… et dangereux. Heureusement, avec la réalité virtuelle, les stagiaires disposent d’une formation individuelle leur permettant de mieux maîtriser leur tâche. Vous pouvez travailler avec votre formateur en tête-à-tête pour mieux comprendre les missions que vous allez devoir accomplir. Cela permettra de vous offrir une formation plus personnalisée et d’éviter les erreurs potentielles lors de votre stage pratique.

Et accessoirement, toutes ces nouvelles technologies apportent un attrait supplémentaire dans le processus de recrutement des conducteurs de trains.

« On est très loin de la locomotive à vapeur. De nos jours, il faut être prêt à gérer un ordinateur de bord avant tout ! »

Justement, la notion d’attractivité est étroitement liée à l’évolution des outils de formation ?

Les nouvelles technologies attirent les jeunes, c’est indéniable ! Et nous sommes à la recherche de candidats prêts à évoluer dans un métier qui ne cesse de progresser. Bien que le métier de conducteur existe depuis très longtemps, il s’est largement modernisé. On est très loin de la locomotive à vapeur (rires). De nos jours, il faut être prêt à gérer un ordinateur de bord avant tout !

Un basculement technologique qui vient favoriser le recrutement auprès des jeunes donc ?

De nos jours, les jeunes cherchent à s’épanouir ailleurs que dans leur métier en priorité. Ils changent de carrière plus souvent qu’il y a 20 ans. Heureusement, les machines deviennent de plus en plus avancées technologiquement, ce qui facilite la prise en main pour les jeunes générations.

Avant, la technologie évoluait plus lentement et les machines étaient bien moins sophistiquées, datant même des années 70. Les jeunes habitués aux ordinateurs modernes peuvent avoir des difficultés à utiliser ces vieilles machines… Mais heureusement, les nouveaux modèles offrent une expérience de conduite agréable et intuitive.

Une évolution technologique qui vient également faciliter la gestion des tâches quotidiennes ?

La conduite se fait toujours de manière manuelle. Cependant, lorsque des situations critiques se présentent, comme des pannes par exemple, nous avons des aides. Nous disposons de guides numériques, ce qui rend la recherche des pannes plus facile.

Pour en revenir à la VR, comment s’est effectué le choix de son intégration au sein des CFL ?

Nous avons découvert la réalité virtuelle lors d’une foire de formation en Allemagne, où la DB (Deutsche Bahn) présentait un module de VR pour former les jeunes sur des postes d’aiguillage manuels. Nous avons pris contact avec les formateurs de la DB et leur avons proposé de venir au Luxembourg pour faire une présentation. Depuis, Gilles, notre responsable projet, s’occupe de la mise en place de nouveaux scénarios en VR. Il fait le lien entre nos besoins et le management, envisage les coûts et gère les budgets.

Et les modules destinés aux CFL sont développés en interne ?

Nous avons établi un partenariat avec la DB afin de développer des modules de formation en VR en collaboration. Cela signifie que chaque fois qu’un module est développé pour nous, il l’est également pour la DB. Nous personnalisons simplement les modules avec nos logos respectifs, mais la structure de base est la même. Nous essayons de créer des sujets de formation qui intéressent les deux parties, tels que l’accrochage de véhicules ou l’isolement de systèmes de freinage, etc.

« L’humain est et restera indispensable dans notre activité, il y aura toujours un conducteur dans la cabine de nos trains, et il aura toujours un rôle essentiel. »

Peut-on imaginer la VR prendre le pas sur le « pilotage » manuel ?

C’est déjà potentiellement faisable… Ce qui m’impressionne le plus à l’heure actuelle, ce sont les systèmes de caméras qui remplacent les rétroviseurs des poids lourds par exemple. Les conducteurs peuvent voir ce qui se passe sur un écran plutôt que de tourner la tête. Mais pour ma part, j’ai tendance à penser que l’humain est et restera indispensable dans notre activité, il y aura toujours un conducteur dans la cabine de nos trains, et il aura toujours un rôle essentiel.

En terme opérationnel, quels sont les futurs modules que tu souhaiterais mettre en place dans les années à venir ?

Nous travaillons actuellement avec un prestataire externe afin d’acquérir le poste de conduite des nouvelles automotrices 2400 et digitaliser nos formations dans une approche toujours plus « virtuelle ». Cela nous permettra de former notre personnel sans qu’ils n’aient besoin de se déplacer sur l’engin. Les besoins évoluent constamment, et nous sommes toujours à l’affût des changements de marché qui pourraient influencer nos choix de produits et conditionner nos techniques de formation.

Quelles sont les évolutions à attendre pour l’avenir en termes de formation ?

Dans notre processus d’apprentissage, on est en train de développer des outils pour faciliter l’assimilation de la matière. Actuellement, la formation en présentiel est la norme, mais on travaille à développer des examens et des tests digitaux pour permettre aux apprenants de s’auto-contrôler à distance. On utilise des petits questionnaires et des exercices pour évaluer leur compréhension. De plus avec notre Virtual Learning Developer, on explore la création de mondes virtuels à travers des « serious games », qui permettent aux stagiaires de participer à des activités interactives basées sur des photos et des suites de processus. Ces outils modernes d’apprentissage nous permettent de former plus efficacement les apprenants du futur, sans limites géographiques.

« Choisir de devenir conducteur de trains, c’est faire le choix d’une profession tournée vers le futur et les technologies avancées. »

Quel conseil donnerais-tu à un jeune qui souhaiterait se former au métier de conducteur de trains ?

Choisir de devenir conducteur de trains, c’est faire le choix d’une profession tournée vers le futur et les technologies avancées. La formation de conducteur de trains a connu une révolution passionnante grâce à l’utilisation de la réalité virtuelle. Cette technologie offre une expérience immersive unique pour se familiariser avec la cabine d’un train, maîtriser les commandes et les procédures de conduite, et même apprendre à gérer des situations d’urgence ou imprévues avant de prendre les commandes d’un véritable train.

Si vous aussi, vous désirez faire l’expérience de cette nouvelle ère de la formation des conducteurs de trains en réalité virtuelle, rendez-vous sur jobscfl.lu

Claire est aujourd’hui Cheffe de la région Nord au sein du service Exploitation Infrastructure et nous explique son parcours depuis son entrée en 2009 comme cheffe de circulation.

Comment es-tu entrée aux CFL ?

Après le lycée, je suis partie à Liège suivre des études pour devenir kinésithérapeute. En cours de cursus, je me suis finalement décidée à rejoindre l’armée luxembourgeoise. J’ai sérieusement envisagé une carrière militaire, mais j’avais déjà dépassé la limite d’âge en vigueur à l’époque pour le concours d’officier et j’ai dû revoir mes plans. Je me demandais quoi faire pour la suite quand j’ai vu une annonce dans le journal : les CFL recrutaient des chefs de circulation, j’ai postulé et j’ai été prise.

Y a-t-il quelque chose qui t’a vraiment surprise en arrivant aux CFL ?

La première surprise est venue rapidement quand on m’a demandé mon avis (rires) : ce n’est pas nécessairement propre aux CFL, mais j’arrivais de l’armée et c’était sans doute la différence la plus notable ! Pour ce qui est des CFL, c’est la taille de l’entreprise et le nombre de services qui m’ont étonnée ! J’ai mis du temps à me repérer, à appréhender la structure globale et à identifier mes interlocuteurs en dehors de mes collègues directs, mais après quelques mois c’était déjà beaucoup plus facile.

Tu es aujourd’hui Cheffe de la région Nord, qui occupe près d’une cinquantaine de personnes en charge de la surveillance des 5 gares du secteur et de la circulation des trains. Tu peux nous expliquer un peu le chemin parcouru depuis 2009 ?

Ma première affectation au terme de ma formation de chef de circulation était le poste directeur d’Ettelbruck, où je suis restée pendant 6 ans. J’ai alors rejoint la cellule Qualité, Sécurité et Environnement, où j’étais en charge des consignes de circulation.

En 2017, j’ai passé l’examen de promotion pour continuer à faire évoluer ma carrière, ce qui m’a permis de devenir responsable de la formation des chefs de surveillance et de circulation de tout le pays.

En 2022, j’ai obtenu le poste d’adjoint au Chef de région Nord qui était vacant. Le poste de Chef de région s’est libéré dans la foulée et malgré ma courte ancienneté en tant qu’adjointe j’étais la personne la plus à même de l’occuper, c’est ainsi que j’ai été nommée à mon poste actuel.

En quoi consiste l’examen de promotion que tu as dû passer pour faire évoluer ta carrière ?

C’est un examen avec des épreuves écrites et orales au cours desquelles sont testées nos connaissances sur les différentes réglementations de l’infrastructure et de l’exploitation ferroviaire, ainsi que sur le statut du personnel et les différents règlements grand-ducaux qui s’appliquent. C’est une démarche tout à fait volontaire et je ne regrette pas de l’avoir fait, mais il faut savoir que ça demande énormément d’investissement personnel : pour ma part je me suis préparée pendant 6 mois, tout mon temps libre, mes weekends et mes congés ont été consacrés à cet examen. En contrepartie de ces efforts, on a de plus grandes opportunités d’évolution de carrière vers des postes plus rémunérés.

Tu es basée à Ettelbruck et tu es originaire du Nord : c’est un hasard ou une possibilité qui t’a été donnée ?

C’est un hasard ! Ma première affectation était à Troisvierges, puis Kautenbach et Clervaux. Mes différents postes m’ont littéralement fait traverser le pays puisque je suis passée ensuite par Ettelbruck, Bettembourg et Luxembourg. Nous avons des sites à travers tout le pays, il faut être flexible pour se déplacer, surtout une fois qu’on a passé l’examen de promotion car les affectations sont vraiment fonction des postes qui se libèrent. Je me suis déplacée quotidiennement de Troisvierges à Bettembourg pendant plusieurs années, en train ça se fait très bien !

Quel est l’aspect qui te plaît le plus dans ton travail aujourd’hui ?

J’aime cette absence de routine : aucune journée ne ressemble à celle de la veille, il y a toujours des imprévus, de l’action, des solutions à trouver, c’est le meilleur antidote à l’ennui. C’est aussi un travail où la coopération compte énormément : aussi bien entre services qu’entre collègues, ça ne peut fonctionner que si tout le monde collabore en bonne intelligence, et c’est le genre de dynamique qui me convient parfaitement.

Que dirais-tu à des personnes qui hésitent à rejoindre les CFL ?

Je ne vois aucune raison d’hésiter (rires). Il y a un métier pour tout le monde, une place pour chacun et les possibilités de bâtir toute une carrière sont ouvertes à l’ensemble des collaborateurs et collaboratrices qui le souhaitent. Il faut simplement être prêt à apprendre et à s’investir. Et pour ceux qui hésitent car la perspective  d’avoir 5000 nouveaux collègues d’un coup peut être impressionnant, j’ajoute qu’on apprend vite à connaître les gens avec lesquels on travaille au quotidien, les équipes sont à taille humaine et on est bien accompagnés quand on commence, chaque service dispense une formation pour présenter en détail son activité !

Si Claire vous a convaincu que vous avez vous aussi une place à prendre aux CFL, découvrez toutes les possibilités qui s’offrent à vous sur notre site carrière : www.jobscfl.lu.

Depuis 2019, Stefanie fait partie des quelque 20 femmes parmi les 260 conducteurs de bus des CFL, et elle fait en sorte que les gens se rendent d’un point A à un point B en toute sécurité. Après avoir travaillé pendant des années comme fleuriste, elle a découvert le métier de conductrice de bus et est depuis passionnée par la conduite. Rencontrez Stefanie et découvrez son quotidien passionnant, où aucun jour ne ressemble à un autre.

Stefanie, peux-tu nous décrire ton métier de conductrice de bus ? À quoi ressemble ton quotidien ?

Nous travaillons en rotation, cela signifie que je commence soit tôt le matin, soit dans la journée, soit tard le soir. Au début de mon service, je me rends à notre dépôt de bus, où je me présente d’abord à notre assistant opérationnel. Il me donne mon plan de service, où je vois les lignes à emprunter pendant mon service, et je vérifie s‘il y a des déviations ou d‘autres choses qui sont importantes pour moi ce jour-là sur notre tableau d’information.

Ensuite, je prépare mon bus : je fais le plein, je le lave et je vérifie que tout est en ordre, comme les pneus, les ceintures, les sièges, … et j’installe mon poste de conduite. Après ça, c’est le moment de prendre un café, ou deux, tout dépend de l’heure (rires). Généralement, il reste encore du temps pour bavarder avec mes collègues, pour échanger sur leur service, pour savoir s’il y a par exemple quelque chose à prendre en compte sur un trajet donné, mais bien sûr aussi pour parler du privé. Et puis c’est parti !

Qu’est-ce qui te plaît particulièrement dans ton métier ?

Le fait qu’il soit varié et diversifié. Je ne fais pas tous les jours la même chose, car même si nous avons un répertoire de lignes spécifiques à parcourir, chaque jour est différent. Il n’y a pas de routine. Le fait d’être dehors toute la journée au lieu d’être assise dans un bureau me plaît beaucoup, et bien sûr le contact permanent avec les gens, c’est très important pour moi. Le contact clients est quelque chose que je fais depuis toujours et qui me fait très plaisir.

Quel est ton parcours et qu’est-ce qui t’a poussée à faire ce métier ?

J’ai toujours marché sur les traces de mes parents. J’ai fait mon apprentissage dans la boutique de ma mère, en tant que fleuriste. J’ai grandi avec ça, c’est ce que j’ai toujours voulu faire. Déjà là, il y avait ce contact avec la clientèle, malheureusement j’ai vite remarqué que ce métier n’avait pas beaucoup d’avenir. Je suis ensuite passée dans le commerce de détail, encore une fois un travail avec les clients (rires).

Un jour, mon père, qui est chauffeur de bus, m’a conseillé de m’essayer à la conduite de bus. Au début, j’étais un peu hésitante, mais quelques essais dans une école de conduite m’ont permis de me faire une idée du métier, j’ai tout de suite été séduite, j’ai eu un gros coup de cœur. Peu après, j’ai passé mon permis de conduire de bus et j’ai pu commencer de suite dans la même entreprise que mon père, où j’ai fini par travailler pendant 5 ans.

« Après quelques essais de conduite […], j’ai tout de suite été séduite, j’ai eu un gros coup de cœur. »

Ensuite, tu as rejoint les CFL. Qu’est-ce qui t’a amenée à venir chez nous ?

Suite à des changements dans ma vie privée, c’était devenu compliqué de composer avec les journées de travail très longues du secteur privé, c’est alors que j’ai postulé aux CFL. C’est une très grande entreprise qui offre la sécurité et un équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ce qui est très important pour moi. De plus, ce qui m’a tout de suite convaincue, c’est que l’on a beaucoup de trajets interurbains et que l’on ne conduit pas uniquement en ville – un bon mélange selon moi. Voilà maintenant quatre ans que je suis aux CFL et je ne le regrette pas !

« C’est une très grande entreprise qui offre la sécurité et un équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ce qui est très important pour moi. »

Pour devenir conducteur ou conductrice de bus aux CFL, il faut suivre une formation. Comment se déroule cette formation ?

Tout d’abord, il faut avoir un permis de conduire pour les bus. Selon le pays, le nombre d’heures de conduite à effectuer varie. Ici, au Luxembourg, le nombre total d’heures de conduite est d’environ 16. Après avoir réussi l’examen, il faut encore obtenir la qualification de conducteur professionnel (code 95). Celle-ci dure 4 semaines et se déroule au Luxembourg, à Sanem, au Centre de Formation pour Conducteurs.

Aux CFL, on reçoit ensuite une formation initiale de quatre semaines pour se familiariser avec toutes les lignes de bus et les principes de base qui doivent être respectés aux CFL, comme la sécurité, notre première priorité. Ensuite, il y a la formation Secours Rail, qui dure environ trois semaines.

Tu viens de parler de la formation Secours Rail, peux-tu nous en dire plus à ce sujet ? Est-ce une formation que chaque conducteur de bus doit suivre ?

En plus du service de bus normal, nous agissons également au sein du « Service Secours Rail », qui assiste les trains en cas de panne. Cela signifie que si un problème technique ou autre survient, nous sommes généralement les premiers à intervenir pour remplacer le train. Nous devons être prêts à intervenir à tout moment. C’est pourquoi, au début de notre service Secours Rail, on nous attribue un bus qui reste en réserve toute la journée et que nous préparons suffisamment pour qu’il puisse sortir immédiatement en cas de besoin.

Pour cela, nous devons suivre une formation distincte, mais sur une base volontaire. Actuellement, une trentaine de chauffeurs de bus ont suivi cette formation, mais il est prévu que tous les futurs chauffeurs de bus la reçoivent afin que nous soyons plus flexibles.

Un souvenir marquant, une anecdote que tu pourrais nous raconter ?

Chaque jour, on vit quelque chose qui nous fait rire ou sourire, ou qui nous surprend, mais je n’ai pas vraiment vécu d’événement très marquant. Quoique… une fois, un enfant est passé devant le bus. L’enfant courait après son ballon et la grand-mère n’a pas été assez rapide pour l’arrêter. Heureusement, j’étais prudente et prévoyante et j’ai pu réagir à temps. Ce genre de situation fait peur, surtout quand des enfants sont impliqués.

Une situation à laquelle je suis confrontée tous les jours, par exemple, est celle des enfants en bas âge qui sont debout sur les genoux de leurs parents ou sur le siège. Ce sont des situations qui me stressent à chaque fois et sur le danger desquelles j’essaie d’attirer l’attention des clients, car il suffit d’un petit coup de frein pour que l’enfant fasse une chute grave. La plupart des parents n’en sont pas conscients.

Quelles sont les qualités qui, selon toi, font un bon conducteur de bus ?

L’important, c’est de savoir conduire (rires). Non, mais sinon, il est important de faire preuve d’une certaine gentillesse et d’une tolérance au stress, d’être patient et de bien se concentrer. L’environnement sonore dans le bus peut être très bruyant : des enfants qui pleurent, des bruits de téléphone portable, des écoliers qui rient, …, ça monte vite. Il est alors important de pouvoir faire abstraction de ces bruits afin de se concentrer sur le trafic.

Il faut être conscient que nous travaillons aussi les week-ends et les jours fériés. Personnellement, je préfère conduire le week-end, ou tôt le matin ou tard le soir, parce que le trafic est plus calme. C’est une conduite plus détendue. En outre, il faut aimer travailler seul. Bien sûr, on est très sociables pendant les pauses et on discute dans la salle de repos, mais la majeure partie de la journée de travail, on est seul responsable de son bus et de ses clients.

Malheureusement, nous n’avons pas toujours des clients satisfaits, car le bus arrive parfois en retard ou les clients ont raté le bus de peu auparavant. C’est pourquoi il est important de savoir gérer les situations de stress et de ne pas les prendre personnellement. En général, lorsque les clients se plaignent, nous nous excusons simplement, même si les CFL ne sont pas eux-mêmes responsables de nombreux retards. Un retard peut avoir diverses causes qui s’additionnent au final, comme par exemple la vitesse d’ouverture des portes dans le bus ou le temps nécessaire aux clients pour monter dans le bus, les feux de signalisation ainsi que les conditions de circulation. Il n’est pas rare de perdre deux minutes à un arrêt ou à un feu de signalisation. C’est tout un processus, ce n’est pas comme si nous étions partis avec 10 minutes de retard.

Tu es l’une des 20 femmes parmi les 260 conducteurs de bus. Quel conseil donnerais-tu aux femmes qui envisagent de devenir conductrice de bus ?

Qu’elles osent ! Les femmes en particulier ont souvent des inhibitions parce que c’est une profession très dominée par les hommes, mais nous, les femmes, n’avons rien à envier aux hommes !

Écoutez Stefanie, rejoignez les CFL et mettez vos talents au service des clients en exerçant un métier varié et à responsabilités.

Si Rome ne s’est pas construite en un jour, le même principe immuable s’applique aux édifices et autres infrastructures qui conditionnent nos modes de vie et de déplacement actuels. Partons à la rencontre de Katia, ingénieure en génie civil aux CFL, qui nous partage son parcours professionnel, son quotidien et son engagement pour des projets qui améliorent la vie des citoyens luxembourgeois et transfrontaliers. Comment une profession passionnante et engagée peut avoir un impact significatif sur la société et l’environnement.

Katia, peux-tu résumer brièvement ta fonction au sein des CFL ?

Oui, je suis ingénieure en génie civil. Mon rôle au sein de l’équipe consiste à mettre en œuvre des projets approuvés par le ministère de la Mobilité et des Travaux publics. Nous menons les études, surveillons les chantiers, assurons le respect des plannings et des budgets. Cela concerne des projets d’infrastructure mais également des ouvrages de franchissement tels que des tunnels ou des ponts… Nous dialoguons également avec les utilisateurs afin de garantir la pertinence de toutes ces initiatives.

Quelle formation as-tu suivie pour intégrer les CFL ?

J’ai effectué mes études à l’Université du Luxembourg. Durant mon parcours universitaire, j’ai eu la chance de travailler en tant qu’auxiliaire de recherche pour un professeur de l’université. Cela m’a permis de participer à différents projets de recherche en lien avec l’infrastructure. J’ai également eu l’occasion de pouvoir présenter les résultats de ces recherches à des conférences en Allemagne à Munich et à Hong Kong. Au-delà j’ai fait un semestre d’Erasmus à Munich et j’ai eu l’occasion de passer un été en Russie, à l’université polytechnique de Saint-Pétersbourg, pour enrichir mon expérience académique et culturelle.

À quoi ressemble une journée type d’un ingénieur civil ?

Mon métier est fondamentalement basé sur l’interaction. Pendant les réunions de travail, nous réfléchissons ensemble aux solutions et aux détails pouvant impacter les différents projets en cours. Ma présence seule ne suffit pas, bien évidemment. Ce sont des sessions de travail dynamiques et enrichissantes durant lesquelles il convient de faire preuve d’analyse, d’audace et de créativité. En dehors de ces séances en groupe, il m’arrive également de me rendre sur les projets. Cela me permet d’avoir une vision plus tangible des éventuels problèmes à solutionner.

Je constate que tu es loin d’être « seule dans ton coin » ?

Oui tout à fait ! Je collabore avec de nombreux spécialistes afin de réaliser des projets complexes et variés. Notre équipe réunit différentes compétences avec pour objectif de trouver la meilleure solution, de répondre aux exigences du client. Actuellement, nous sommes en phase de conception d’un centre de maintenance à Rodange. De fait, notre équipe est amenée à collaborer avec des bureaux d’études, des ingénieurs ou bien encore des architectes afin de déterminer l’emplacement, la taille, la capacité et les aménagements nécessaires.

Tu collabores également avec des profils plus atypiques…

En effet ! Dans certains domaines, tels que la faune, l’acoustique ou encore le gabarit des trains, des spécialistes interviennent et apportent leur propre expertise. Prenons un exemple : la protection de la nature est primordiale de nos jours et la présence d’une espèce animale rare, telle qu’une chauve-souris, peut perturber l’ensemble du planning d’un projet. Avant même de débuter les travaux, il est crucial de prendre des mesures pour préserver ces espèces. Cela implique de faire appel à un expert de la faune sauvage qui sera à même de trouver les solutions en accord avec la gestion des contraintes liées à mon département.

Il règne un véritable esprit d’équipe au sein de ton service ?

J’ai la chance de faire partie d’un groupe d’ingénieurs soudé, qui travaillent ensemble vers un objectif commun. Ce sont des gens réellement engagés, compétents et curieux, qui contribuent à un environnement de travail stimulant et solidaire. De plus je bénéficie du soutien de ma hiérarchie, ce qui me permet de me concentrer sur mes projets sans ressentir une pression excessive.

Sur quel type de projet es-tu impliquée en ce moment ?

Je me concentre actuellement sur la problématique des passages à niveau. Tout croisement entre le trafic ferroviaire et le trafic routier représente toujours un risque non évaluable, sans compter les incidents et autres dysfonctionnements techniques de certaines barrières qui peuvent entraîner des retards sur l’ensemble du réseau ferroviaire luxembourgeois. Les CFL s’attellent progressivement à supprimer ces passages à niveau en vue d’améliorer la sécurité des usagers et du public.

Comment gérer l’évolution de projets de génie civil qui s’étendent sur de longues périodes ?

C’est en effet un paramètre à prendre en compte dans mon métier. Les projets s’étendent sur le temps long, ils évoluent constamment, ce qui nous pousse en tant qu’ingénieurs à multiplier les interactions, à nous adapter et à nous tenir informés des nombreux changements. Les CFL ont la responsabilité de répondre aux besoins de leur public, ce qui inclut les Luxembourgeois mais également les frontaliers. Par ailleurs, nous avons pour mission de rendre des comptes à notre ministre de tutelle. Ces contraintes impliquent de collaborer avec des bureaux d’études qui vont fournir à mon département un maximum de détails, accompagner la réalisation de ces mêmes études, mais également analyser de manière critique les résultats.

« J’ai été accueillie en qualité d’ingénieure sans égard pour mon genre… »

Selon toi, une femme peut-elle occuper une place aussi importante qu’un homme au sein des CFL, et plus spécifiquement à un poste tel que le tien ?

Il est courant que la profession d’ingénieur soit associée au genre masculin. Toutefois, je suis convaincue que cette vocation ne devrait être réservée à aucun genre en particulier. J’ai été accueillie en qualité d’ingénieure sans égard pour mon genre, et mes pairs, tant au sein des CFL qu’à l’extérieur, me témoignent énormément de respect. Les mentalités ont évolué, et par exemple les contraintes familiales ne constituent plus un obstacle à l’embauche des femmes.

Comment parviens-tu à établir un équilibre harmonieux entre ta vie professionnelle et ta vie personnelle ?

Je bénéficie d’un horaire flexible et de la possibilité de télétravailler, ce qui me garantit un réel équilibre au quotidien. Les CFL accordent énormément d’importance au bien-être des employés. Malgré des périodes plus chargées, j’ai la chance de pouvoir consacrer du temps au sport et à ma famille… Ce qui, d’une certaine manière, me rend plus productive dans mon travail. C’est du win-win !

Que dirais-tu à une jeune étudiante qui souhaiterait suivre la même trajectoire professionnelle ?

Personnellement, je ressens une immense fierté à encourager l’utilisation du train, du bus et des transports en commun en général, à travers le développement et la maintenance du réseau de transports publics au Luxembourg. Il s’agit d’un métier passionnant et gratifiant, qui offre des résultats tangibles et perceptibles.

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Il est des parcours qu’on remarque, tant ils sont exemplaires et évidents, et il y a ceux qui surprennent, choisissant de franchir les obstacles au lieu de les contourner, traçant ainsi leur propre voie. Tel est le chemin de Serge, entré dès sa sortie du lycée aux CFL comme conducteur de trains, aujourd’hui à la tête d’un service de près de 500 personnes.

Comment es-tu entré aux CFL ?

C’est parti d’une blague ! En dernière année de lycée, des copains et moi avons vu dans le journal que les CFL recrutaient des conducteurs de trains. On s’est lancé le défi de postuler pour voir en quoi consistait le recrutement, sans aucune intention sérieuse. Je me suis pris au jeu au fur et à mesure que je passais les étapes avec succès. C’est seulement quand j’ai eu mon contrat entre les mains que j’ai réellement compris que j’avais trouvé un travail. Je n’avais pas envie de faire des études supérieures, je n’avais pas non plus de rêve de gosse à poursuivre pour un métier en particulier : c’est comme ça que j’ai signé en 1998 pour devenir conducteur de trains.

La formation des conducteurs de trains durait 24 mois à l’époque (contre 12 aujourd’hui) : cela ne t’a pas effrayé, toi qui ne voulais justement plus étudier ?

Au bout d’un an, j’ai voulu arrêter : ça n’allait pas assez vite pour moi, je voulais de l’action, et toutes les réglementations à apprendre, ça m’ennuyait, même si je savais que c’était indispensable. J’ai démissionné, mais mes chefs m’ont convaincu de rester, et de terminer la formation, en me disant que j’aurai des opportunités par la suite telles que planificateur, formateur. Ça correspondait aussi au moment où on pouvait commencer à faire des manœuvres avec les locomotives et à entrer dans la conduite, alors je me suis accroché.

À l’issue de ta formation, tu as passé 4 ans à conduire des trains, avant de devenir planificateur en 2004 : tu as finalement préféré le bureau à l’action ?

J’avais l’action oui, mais je n’avais plus cette excitation de la nouveauté, j’avais besoin de faire fonctionner mes méninges : arranger les plannings pour les conducteurs intègre tellement de variables et d’imprévus que ça relève souvent du casse-tête, c’était exactement ce qu’il me fallait. Puis dans la foulée de la création de CFL cargo, j’ai été détaché en 2006 auprès de la filiale pour mettre en place la planification de leurs conducteurs. C’était une page blanche, tout était à faire, c’était un challenge très satisfaisant pour moi, et ça m’a conforté dans l’idée que mon épanouissement personnel allait de pair avec des réalisations concrètes au travail. Dans cette optique, j’ai passé l’examen pour faire un changement de carrière et m’ouvrir de nouvelles portes dans l’entreprise.

C’était en 2007, et ce changement de carrière te permet de monter en grade pour devenir responsable du poste de commande et de la trentaine de personnes en charge de la planification : c’était le début d’un nouveau défi ?

Oui, et j’ai eu cette chance de prendre mes fonctions en même temps que mon binôme, qui lui était en charge de la formation continue , on s’est beaucoup soutenus. En 2010, j’ai proposé de reprendre la formation continue, et c’est au même moment que mon chef de l’époque m’a proposé de suivre une formation en management et coaching.

C’était une formation en école de commerce, sur une année à raison de 2 jours par mois. J’ai soutenu mon projet de fin de formation avec succès, le fondateur de l’école m’a à cette occasion encouragée à reprendre mes études. À l’époque j’avais déjà plus de dix ans d’expérience du monde du travail, et je voyais très bien l’intérêt de me lancer dans des études, même si j’étais moins disponible qu’à la sortie du lycée : j’avais une famille et un travail à temps plein.

Tu t’es quand même lancé dans des études à 30 ans passés ?

Même un peu plus tard, ça a pris du temps pour que je me lance, mais je l’ai fait. J’ai entrepris les démarches pour une validation des acquis de l’expérience qui m’a permis de m’inscrire dans un MBA à l’université de Nancy. J’avais les cours le soir et le samedi, j’ai utilisé le congé de formation pour préparer mes examens, pendant 2 ans. Ce fut dur par moment, mais ça a payé, j’ai réussi à concilier de nouvelles responsabilités au travail – j’étais entre temps devenu responsable du centre opérationnel – et à décrocher mon diplôme.

Qu’est-ce que ça a changé pour toi ce diplôme ?

Ça m’a apporté une très grande fierté, et ça m’a aussi rendu conscient de la confiance qu’on m’accordait aux CFL. Je pense aujourd’hui que si j’avais travaillé ailleurs, j’aurais franchi les mêmes étapes, mais j’aurais probablement dû changer d’entreprise plusieurs fois pour m’accomplir professionnellement : j’ai eu cette chance que tous mes chefs m’ont soutenu dans mon cheminement.

Aujourd’hui tu es Chef du Service Activités Voyageurs qui compte près de 500 personnes. Qu’est-ce que tu retiens de ton parcours, depuis ta sortie de lycée ?

Je suis heureux d’avoir saisi toutes les opportunités qui se présentaient, et d’avoir écouté les gens qui croyaient en moi. Ça a représenté énormément de travail et d’investissement personnel, mais c’est aussi assez fou que j’aie pu faire tout ça en restant chez le même employeur. J’ai la conviction que cette chance peut se présenter à ceux qui s’en donnent les moyens : si vous restez animé par l’envie d’apprendre, de vous rendre utile, et que vous êtes ouverts aux opportunités, vous pouvez tracer votre propre chemin aux CFL.

Que peut-on te souhaiter pour l’avenir ?

Quelle que soit la fonction, j’ai besoin de savoir que j’apporte quelque chose à l’entreprise, d’occuper un poste où j’ai une vraie valeur ajoutée, et dans lequel je ne m’ennuie pas. Je sais qu’aux CFL ce sera toujours possible.

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