Aux CFL, le service Achats joue un rôle stratégique et essentiel, non seulement en termes d’efficacité économique mais aussi en assurant que la sécurité et la qualité sont prises en considération dans les achats effectués. Engagé fermement dans la transition écologique de l’entreprise, ce service va au-delà de la simple gestion de transactions et intègre des pratiques responsables au cœur de ses processus, garantissant ainsi des achats sécurisés et de haute qualité qui soutiennent les objectifs de développement durable de l’entreprise.

Pour explorer ces initiatives, nous avons échangé avec les acteurs et actrices de cette transformation. Peter, Chef du service Achats, nous a partagé sa vision stratégique et les étapes ayant marqué l’intégration des principes de responsabilité sociétale au cœur des processus d’achats. Bob, Nora et Amel, respectivement acheteur et acheteuses aux CFL, ont levé le voile sur le quotidien des achats : comment sont mis en place les critères RSE qui orientent désormais la sélection des fournisseurs, quels sont les impacts concrets de ces choix, comment la transition vers un papier d’impression plus écologique s’inscrit dans cette démarche globale et, enfin, quels sont les ajustements nécessaires pour aligner les pratiques logistiques sur les objectifs RSE.

Leurs récits mettent en lumière un service Achats qui, au-delà des chiffres, s’affirme comme un moteur de progrès durable pour les CFL et leurs partenaires.

Rôle stratégique et vision durable des achats

Pourquoi les CFL ont-ils choisi d’intégrer une politique d’achats responsables, et comment cette vision s’articule-t-elle ?

Peter : En tant qu’acteur central de la mobilité durable au Luxembourg, nous sommes conscients de la responsabilité des CFL à développer nos impacts positifs et à réduire nos impacts négatifs. Cet engagement s’inscrit dans notre stratégie et notre politique d’achats, qui servent de fondements essentiels pour promouvoir des pratiques responsables tout au long de notre chaîne d’approvisionnement.

Amel : Tout à fait ! Et cette politique RSE ne se limite pas à des objectifs environnementaux. Nous devons penser à toute la chaîne pour optimiser nos approvisionnements et intégrer des pratiques durables, tout en répondant aux besoins économiques et sociaux.

Critères et sélection des fournisseurs

Quels critères RSE appliquez-vous lors de la sélection de vos fournisseurs, et comment vous assurez-vous de leur engagement ?

Bob : Nous intégrons des pondérations spécifiques dans nos cahiers des charges, avec des critères axés sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Cela inclut par exemple le respect des droits humains, la protection de l’environnement et la proximité géographique pour réduire les émissions de CO2.

Nora : Si on prend l’exemple du papier d’impression, lors de notre préparation d’appel d’offres, nous avons exigé des fournisseurs la détention d’un label tel que le FSC. Ce label garantit que le bois provient de forêts gérées durablement. C’est un gage de qualité et de responsabilité environnementale.

Bob : Nous utilisons également une plateforme d’analyse RSE pour évaluer et encourager nos fournisseurs à adopter des pratiques responsables. Cette approche n’est pas qu’une simple vérification de conformité : elle témoigne de notre engagement continu en matière de responsabilité sociétale. Cela permet d’établir des partenariats basés sur la transparence et l’engagement mutuel.

Optimisation des ressources et gestion des flux

Comment la politique RSE des CFL se traduit-elle par une optimisation des ressources et des flux logistiques ?

Amel : Nous analysons les besoins et cherchons à optimiser la passation de commande en regroupant les flux logistiques chez un même fournisseur. Nous adaptons aussi certaines quantités d’approvisionnement de nos stocks en collaboration avec les gestionnaires de stock. Si on prend l’exemple de la famille des petits matériaux comme les outillages, boulonnerie, piles, joints, etc, nous avons réduit les trajets logistiques pour ces mêmes catégories de matériaux, passant par exemple de 26 000 km à 14 000 km en 2023. Cela représente une économie substantielle en termes d’émissions de dioxyde de carbone (CO2).

Bob : Mais cette démarche ne se limite pas aux trajets. Nous travaillons également sur des solutions collaboratives avec nos fournisseurs pour optimiser l’ensemble de la chaîne logistique, en nous concentrant sur des emballages plus respectueux de l’environnement.

Amel : Notre objectif est de trouver des alternatives écoresponsables pour les emballages, sans compromettre l’intégrité des marchandises. Ces ajustements témoignent de notre volonté de limiter l’impact environnemental à chaque étape.

Initiatives concrètes et impacts mesurables

Quelles initiatives concrètes ont permis aux CFL de réduire leur empreinte écologique, et quels résultats ont été observés ?

Bob : Lors du déménagement de notre Direction Générale, nous avons redistribué 1 627 articles de mobilier à des associations ou en interne, ce qui a contribué à l’économie circulaire. Nous avons également optimisé les trajets de maintenance pour les différents biens immobiliers au sein des CFL, économisant 8 183 km et réduisant de 1,06 tonne nos émissions de CO2.

Nora : Un autre exemple est notre transition vers le papier 100 % recyclé. Cette décision, validée à l’issue d’une collaboration avec différents services, garantit la faisabilité technique et la conformité à nos exigences par des tests. Les analyses réalisées dans le cadre de ce projet ont révélé une consommation annuelle d’environ 15 tonnes de papier, entraînant près de 4 tonnes d’émissions de CO2 pour du papier non recyclé. En choisissant d’utiliser du papier recyclé, nous avons réduit ces émissions de CO2 de près de 93 %, renforçant ainsi notre engagement concret en faveur du développement durable.

Amel : Concernant les EPI, nous avons d’abord travaillé sur la réduction des achats inutiles. Plutôt que de renouveler systématiquement le stock, nous sensibilisons les utilisateurs et utilisatrices à l’achat utile depuis janvier 2024. Nous avons aussi opté pour des polos FairTrade dès septembre 2024, afin de soutenir une production plus équitable et respectueuse de l’environnement. Enfin, les EPI et uniformes non réutilisables sont recyclés via une entreprise spécialisée, limitant ainsi nos déchets et notre empreinte carbone.

Enjeux humains et perspectives d’avenir

Quels sont les défis humains liés à la mise en œuvre de cette politique, et quelles sont les prochaines étapes envisagées ?

Peter : Comme pour toute transformation, nous avons rencontré des réticences au changement. Mais grâce à des formations et à un dialogue constant, nous avons pu intégrer progressivement la durabilité dans nos projets et donc indirectement dans les usages des services. Pour moi, C’est un processus de change similaire à celui de l’introduction des certifications ISO ou des politiques de sécurité qui sont devenues des normes avec le temps.

Amel : Les retours sont majoritairement positifs. En collaborant étroitement avec nos collègues et nos prestataires, nous avons établi des objectifs communs : réduire notre impact environnemental, réaliser des économies grâce à une consommation plus intelligente, et encourager une responsabilisation collective.

Peter : Les prochaines étapes incluent davantage de formations, des ateliers pour sensibiliser nos fournisseurs, et un renforcement de l’innovation pour trouver des solutions toujours plus durables. Ces efforts permettront de solidifier notre engagement collectif et de préparer les CFL aux défis de demain.

Grâce à une approche collaborative et à des initiatives concrètes, le service Achats des CFL s’affirme comme un moteur de la transition écologique. À travers l’intégration de pratiques responsables, l’optimisation des ressources, et l’engagement des collaborateurs et collaboratrices, il incarne une vision d’avenir où performance économique et durabilité vont de pair. Rejoignez cette dynamique et contribuez, vous aussi, à façonner un avenir durable avec les CFL.

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