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Chemins de Fer Luxembourgeois

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Depuis 2019, Stefanie fait partie des quelque 20 femmes parmi les 260 conducteurs de bus des CFL, et elle fait en sorte que les gens se rendent d’un point A à un point B en toute sécurité. Après avoir travaillé pendant des années comme fleuriste, elle a découvert le métier de conductrice de bus et est depuis passionnée par la conduite. Rencontrez Stefanie et découvrez son quotidien passionnant, où aucun jour ne ressemble à un autre.

Stefanie, peux-tu nous décrire ton métier de conductrice de bus ? À quoi ressemble ton quotidien ?

Nous travaillons en rotation, cela signifie que je commence soit tôt le matin, soit dans la journée, soit tard le soir. Au début de mon service, je me rends à notre dépôt de bus, où je me présente d’abord à notre assistant opérationnel. Il me donne mon plan de service, où je vois les lignes à emprunter pendant mon service, et je vérifie s‘il y a des déviations ou d‘autres choses qui sont importantes pour moi ce jour-là sur notre tableau d’information.

Ensuite, je prépare mon bus : je fais le plein, je le lave et je vérifie que tout est en ordre, comme les pneus, les ceintures, les sièges, … et j’installe mon poste de conduite. Après ça, c’est le moment de prendre un café, ou deux, tout dépend de l’heure (rires). Généralement, il reste encore du temps pour bavarder avec mes collègues, pour échanger sur leur service, pour savoir s’il y a par exemple quelque chose à prendre en compte sur un trajet donné, mais bien sûr aussi pour parler du privé. Et puis c’est parti !

Qu’est-ce qui te plaît particulièrement dans ton métier ?

Le fait qu’il soit varié et diversifié. Je ne fais pas tous les jours la même chose, car même si nous avons un répertoire de lignes spécifiques à parcourir, chaque jour est différent. Il n’y a pas de routine. Le fait d’être dehors toute la journée au lieu d’être assise dans un bureau me plaît beaucoup, et bien sûr le contact permanent avec les gens, c’est très important pour moi. Le contact clients est quelque chose que je fais depuis toujours et qui me fait très plaisir.

Quel est ton parcours et qu’est-ce qui t’a poussée à faire ce métier ?

J’ai toujours marché sur les traces de mes parents. J’ai fait mon apprentissage dans la boutique de ma mère, en tant que fleuriste. J’ai grandi avec ça, c’est ce que j’ai toujours voulu faire. Déjà là, il y avait ce contact avec la clientèle, malheureusement j’ai vite remarqué que ce métier n’avait pas beaucoup d’avenir. Je suis ensuite passée dans le commerce de détail, encore une fois un travail avec les clients (rires).

Un jour, mon père, qui est chauffeur de bus, m’a conseillé de m’essayer à la conduite de bus. Au début, j’étais un peu hésitante, mais quelques essais dans une école de conduite m’ont permis de me faire une idée du métier, j’ai tout de suite été séduite, j’ai eu un gros coup de cœur. Peu après, j’ai passé mon permis de conduire de bus et j’ai pu commencer de suite dans la même entreprise que mon père, où j’ai fini par travailler pendant 5 ans.

« Après quelques essais de conduite […], j’ai tout de suite été séduite, j’ai eu un gros coup de cœur. »

Ensuite, tu as rejoint les CFL. Qu’est-ce qui t’a amenée à venir chez nous ?

Suite à des changements dans ma vie privée, c’était devenu compliqué de composer avec les journées de travail très longues du secteur privé, c’est alors que j’ai postulé aux CFL. C’est une très grande entreprise qui offre la sécurité et un équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ce qui est très important pour moi. De plus, ce qui m’a tout de suite convaincue, c’est que l’on a beaucoup de trajets interurbains et que l’on ne conduit pas uniquement en ville – un bon mélange selon moi. Voilà maintenant quatre ans que je suis aux CFL et je ne le regrette pas !

« C’est une très grande entreprise qui offre la sécurité et un équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ce qui est très important pour moi. »

Pour devenir conducteur ou conductrice de bus aux CFL, il faut suivre une formation. Comment se déroule cette formation ?

Tout d’abord, il faut avoir un permis de conduire pour les bus. Selon le pays, le nombre d’heures de conduite à effectuer varie. Ici, au Luxembourg, le nombre total d’heures de conduite est d’environ 16. Après avoir réussi l’examen, il faut encore obtenir la qualification de conducteur professionnel (code 95). Celle-ci dure 4 semaines et se déroule au Luxembourg, à Sanem, au Centre de Formation pour Conducteurs.

Aux CFL, on reçoit ensuite une formation initiale de quatre semaines pour se familiariser avec toutes les lignes de bus et les principes de base qui doivent être respectés aux CFL, comme la sécurité, notre première priorité. Ensuite, il y a la formation Secours Rail, qui dure environ trois semaines.

Tu viens de parler de la formation Secours Rail, peux-tu nous en dire plus à ce sujet ? Est-ce une formation que chaque conducteur de bus doit suivre ?

En plus du service de bus normal, nous agissons également au sein du « Service Secours Rail », qui assiste les trains en cas de panne. Cela signifie que si un problème technique ou autre survient, nous sommes généralement les premiers à intervenir pour remplacer le train. Nous devons être prêts à intervenir à tout moment. C’est pourquoi, au début de notre service Secours Rail, on nous attribue un bus qui reste en réserve toute la journée et que nous préparons suffisamment pour qu’il puisse sortir immédiatement en cas de besoin.

Pour cela, nous devons suivre une formation distincte, mais sur une base volontaire. Actuellement, une trentaine de chauffeurs de bus ont suivi cette formation, mais il est prévu que tous les futurs chauffeurs de bus la reçoivent afin que nous soyons plus flexibles.

Un souvenir marquant, une anecdote que tu pourrais nous raconter ?

Chaque jour, on vit quelque chose qui nous fait rire ou sourire, ou qui nous surprend, mais je n’ai pas vraiment vécu d’événement très marquant. Quoique… une fois, un enfant est passé devant le bus. L’enfant courait après son ballon et la grand-mère n’a pas été assez rapide pour l’arrêter. Heureusement, j’étais prudente et prévoyante et j’ai pu réagir à temps. Ce genre de situation fait peur, surtout quand des enfants sont impliqués.

Une situation à laquelle je suis confrontée tous les jours, par exemple, est celle des enfants en bas âge qui sont debout sur les genoux de leurs parents ou sur le siège. Ce sont des situations qui me stressent à chaque fois et sur le danger desquelles j’essaie d’attirer l’attention des clients, car il suffit d’un petit coup de frein pour que l’enfant fasse une chute grave. La plupart des parents n’en sont pas conscients.

Quelles sont les qualités qui, selon toi, font un bon conducteur de bus ?

L’important, c’est de savoir conduire (rires). Non, mais sinon, il est important de faire preuve d’une certaine gentillesse et d’une tolérance au stress, d’être patient et de bien se concentrer. L’environnement sonore dans le bus peut être très bruyant : des enfants qui pleurent, des bruits de téléphone portable, des écoliers qui rient, …, ça monte vite. Il est alors important de pouvoir faire abstraction de ces bruits afin de se concentrer sur le trafic.

Il faut être conscient que nous travaillons aussi les week-ends et les jours fériés. Personnellement, je préfère conduire le week-end, ou tôt le matin ou tard le soir, parce que le trafic est plus calme. C’est une conduite plus détendue. En outre, il faut aimer travailler seul. Bien sûr, on est très sociables pendant les pauses et on discute dans la salle de repos, mais la majeure partie de la journée de travail, on est seul responsable de son bus et de ses clients.

Malheureusement, nous n’avons pas toujours des clients satisfaits, car le bus arrive parfois en retard ou les clients ont raté le bus de peu auparavant. C’est pourquoi il est important de savoir gérer les situations de stress et de ne pas les prendre personnellement. En général, lorsque les clients se plaignent, nous nous excusons simplement, même si les CFL ne sont pas eux-mêmes responsables de nombreux retards. Un retard peut avoir diverses causes qui s’additionnent au final, comme par exemple la vitesse d’ouverture des portes dans le bus ou le temps nécessaire aux clients pour monter dans le bus, les feux de signalisation ainsi que les conditions de circulation. Il n’est pas rare de perdre deux minutes à un arrêt ou à un feu de signalisation. C’est tout un processus, ce n’est pas comme si nous étions partis avec 10 minutes de retard.

Tu es l’une des 20 femmes parmi les 260 conducteurs de bus. Quel conseil donnerais-tu aux femmes qui envisagent de devenir conductrice de bus ?

Qu’elles osent ! Les femmes en particulier ont souvent des inhibitions parce que c’est une profession très dominée par les hommes, mais nous, les femmes, n’avons rien à envier aux hommes !

Écoutez Stefanie, rejoignez les CFL et mettez vos talents au service des clients en exerçant un métier varié et à responsabilités.

Quand créativité rime avec chemins de fer, voici l’histoire des « Dëppegéisser », (les « rétameurs de marmites »), deux frères qui ont choisi la voie des CFL à travers des métiers différents qui leur permettent de jongler, en parfait équilibre, entre vie professionnelle et carrière musicale.

Michel, avec sa formation de technicien énergétique en poche, s’est naturellement présenté aux CFL en 2008. Il s’occupe depuis de l’alimentation en électricité du réseau ferroviaire luxembourgeois. Une tâche qui n’est pas tout à fait étrangère à son frère Luc, aux commandes des chantiers. Celui-ci a été séduit par l’environnement professionnel que son frère lui avait présenté.

« En discutant avec Michel, j’ai rapidement compris que je devais répondre à cette petite annonce lorgnée dans le journal. Tout était parfait : horaires, qualité de vie au travail, et même le salaire ! Les CFL sont tellement variés en terme de métiers que tous les profils sont recherchés, de l’administratif à l’informaticien ou l’ingénieur, en passant par des travaux plus manuels sur le terrain. De plus nous avons, depuis quelques années, notre propre centre de formation pour les futurs collaborateurs qui souhaitent apprendre ici, dans l’atelier des CFL. »

Les CFL n’oublient pas non plus de proposer des nouveaux challenges aux employés ou de leur offrir de nouvelles perspectives, un aspect hyper positif pour nos Dëppegéisser.

« Au début, j’ai commencé comme chef de circulation au poste d’aiguillage »,explique Luc .« Et au bout d’un moment, j’ai eu envie de changement. Je m’occupe à présent de la planification des travaux. C’est un job qui se fait presque entièrement au bureau et cela me convient à 100%. »

Depuis ce changement, Luc planifie, organise et prépare tous les grands chantiers des CFL devant plusieurs écrans qui lui permettent de programmer chaque intervention avec précision. Le réseau des chemins de fer luxembourgeois est en constante évolution et doit parfois être mis à l’arrêt sur certains tronçons, afin de permettre la mise en oeuvre de travaux. Même si leurs missions sont différentes, nos deux frères sont amenés à collaborer sur différents chantiers. Michel préviendra Luc qu’un tronçon doit être mis hors tension afin de pouvoir intervenir sur une caténaire. C’est alors un ballet organisationnel qui démarre afin de permettre à chacun de travailler en toute sécurité.

Bien que l’ambiance soit conviviale, les deux frères prennent leur travail très au sérieux. Ils sont conscients de leurs responsabilités respectives comme par exemple gérer les 590 kilomètres du réseau électrique. Un chiffre impressionnant qui ne leur fait pas peur.

« Quand on se sent bien au boulot, on a envie qu’il soit bien fait. C’est logique, et ça, les CFL l’ont très bien compris en instaurant un climat de confiance à tous les étages », se réjouit Michel.

Avec leurs carrières de musiciens, les deux frères ont également un emploi du temps très chargé en dehors du travail. Une contrainte parfaitement prise en compte par les CFL.

« Ma fonction m’autorise à travailler de 7h à 15h, ou de 6h à 14h. Cela me permet de profiter pleinement de mes deux vies après le travail, que ce soit à la maison ou sur scène. Même si nous devons parfois travailler de nuit ou d’astreinte, s’il faut intervenir en urgence pour un dépannage, cela fait partie de notre mission car la vie ne s’arrête jamais sur les rails. C’est un petit effort qui nous est demandé, mais largement compensé par tous les bons côtés du métier » confie Michel.

Luc acquiesce en précisant que, grâce à une bonne organisation interne, l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle est tout à fait respecté. Il bénéficie de son côté d’un horaire flexible lui permettant de quitter son bureau parfois plus tôt que d’habitude : « certains soirs de concert par exemple, si le travail est fait, je dois simplement en parler à mon responsable et je peux partir plus tôt, car ils sont au courant de notre deuxième vie, et cela ne leur pose aucun problème. »

La musique a toujours fait partie des CFL avec les chansons « Charel » ou « Jangeli » bien ancrées dans le folklore luxembourgeois. L’une des chansons des Dëppegéisser, « Tun vun der Bunn », qui reprend certains vieux clichés des CFL, a été envoyée à toute la direction de la société qui semble avoir été conquise puisque les deux frères n’ont reçu que des retours positifs, une belle preuve de tolérance et d’humour de la part de leurs dirigeants.

« Nous avons eu l’honneur de jouer en concert pour les 75 ans des CFL l’année dernière au funiculaire. C’est une véritable reconnaissance de la part de notre direction qui nous montre également qu’elle est fière de ses collaborateurs et de ce qu’ils font en dehors de leur travail au sein de l’entreprise. »

Une fierté que l’on retrouve chez nos deux frères. Pour eux, c’est l’aspect humain qui prime et ce, à travers leur relation avec des collègues qu’ils apprécient pour leur loyauté, leur honnêteté et auxquels ils font confiance en toute situation :

« Certains d’entre eux sont même devenus des amis. L’ambiance est vraiment sereine et c’est comme cela que nous arrivons à travailler de manière optimale, parce que nous savons que nous pouvons compter les uns sur les autres. »

Si, comme Michel et Luc, vous souhaitez concilier carrière exaltante et une passion artistique, découvrez toutes nos opportunités !

En plus d’être écologique et d’évoquer un imaginaire industriel spectaculaire, le transport de marchandises et de matériaux par rail est un écosystème bouillonnant dans lequel interviennent de nombreux métiers passionnants. Chez CFL cargo S.A. au Luxembourg, le directeur de production Max est au cœur de cette activité fourmillante au quotidien.

Quand Max est entré chez CFL cargo S.A. en 2008, la société venait tout juste d’être créée, deux ans plus tôt. Il a tout de suite été séduit par la vitalité et la jeunesse de son nouveau milieu de travail. Aujourd’hui 315 salariés de CFL cargo S.A. se consacrent au quotidien à assurer l’efficacité des services de fret, à partir de Belval, de la gare de triage de Bettembourg et du Terminal de Bettembourg-Dudelange, entre Rumelange et Esch s/Alzette et sur les grands sites industriels d’ArcelorMittal au Luxembourg.  Ces prestations englobent également la maintenance et la gestion des wagons. Un monde foisonnant, où règnent la franche camaraderie mais surtout l’amour du travail bien fait, et un souci constant de la sécurité. C’est LA priorité absolue en transport de marchandises.

Une carrière en constante progression

« Travailler pour CFL cargo m’a permis d’évoluer très rapidement, raconte Max. J’ai occupé différents postes, puis je suis devenu assez vite chef de service managérial, puis cadre, à partir d’un premier poste d’adjoint au responsable de triage à Bettembourg.  Je suis vite devenu passionné du monde ferroviaire, j’ai travaillé avec ardeur et suivi des formations en interne. »

Aujourd’hui, il veille sur le travail des équipes de production affectées au trafic national hors Terminal, au trafic du Terminal de Bettembourg-Dudelange (trafic combiné et de l’autoroute ferroviaire) et au trafic du wagon isolé. Pour le wagon isolé, 3 millions de tonnes sont transportées annuellement en interne chez ArcelorMittal dont 1 250 000 tonnes quittent les sites pour transiter via Bettembourg jusqu’au Port de Mertert entre autres. 500 000 tonnes de ferraille sont acheminées annuellement sur les différents sites d’ArcelorMittal au Luxembourg.     

Les chiffres sont impressionnants. Mais rien qui ne fasse perdre le nord à Max et ses équipes. Toutes les opérations se déroulent selon une mécanique bien huilée. Un spectacle hypnotique, que Max se plaît toujours autant à observer, jour après jour.

Des expertises uniques

Sous la responsabilité de Max, on retrouve l’équipe des conducteurs de ligne, qui regroupe des experts-métier, des formateurs et des conducteurs d’engins-moteur, ainsi que le service technique-visite, où œuvrent les « visiteurs » sur le terrain, ceux qui vérifient l’état des wagons et la conformité des chargements avant le départ.

Au sein de l’unité de production de site, on trouve des conducteurs de manœuvre aux manettes des télécommandes qui font rouler les wagons isolés, et des « dispatcheurs », qui répartissent les commandes sur les locomotives disponibles.

Et enfin, sur l’unité de production de Bettembourg, une dernière équipe, composée d’aiguilleurs, d’agents de formation (c’est-à-dire des responsables de l’élaboration des listes de wagon et des bulletins de freinages), de dirigeants de manœuvre et de conducteurs.

Pour la seule activité du wagon isolé au Luxembourg, 120 personnes et une vingtaine de locomotives sont mobilisées chaque jour. Comme une grande famille.

Le wagon isolé, plaît-il ?

Exploités à travers toute l’Europe, les wagons isolés sont tout simplement des wagons chargés de marchandises, destinés à être envoyés sans faire partie d’un train complet. Ils sont par exemple utilisés lorsque le volume de marchandises commandé pour une destination par un client ne suffit pas à former un train complet. « On assemble à Belval plusieurs wagons isolés, pour constituer un regroupement de wagons ou un train complet, explique Max. Sont regroupés les chargements de plusieurs clients, qui sont d’abord envoyés ensemble vers la gare de triage de Bettembourg, où ils seront réassemblés avant de partir vers leur destination finale. Certains vont vers l’Allemagne, d’autres vers le port d’Anvers, ou encore la Suisse, l’Italie, la France ou le port de Mertert. »

Ils parcourent l’Europe à travers différentes gares de triage, où, chaque fois, des employés des services ferroviaires partenaires les orientent vers la destination finale. Par exemple, des wagons isolés en direction de la Suède, via l’Allemagne, suivront un trajet bien planifié par les équipes luxembourgeoises, et arriveront à bon port grâce à une efficace collaboration internationale.

CFL cargo utilise aussi une interface web permettant de transmettre aux collègues des différentes entreprises ferroviaires partenaires sur le trajet toutes les informations au sujet des wagons : composition du train, caractéristiques du train, tonnage et longueur du convoi, ainsi que des données sur le chargement et la nature des marchandises transportées.

Priorité sécurité

Du travail du dispatcheur, qui reçoit les commandes clients et pilote la formation d’un train, à celui de l’accrocheur, qui « accouple » les wagons, puis celui du visiteur, qui vérifie l’état du wagon et du chargement avant que celui-ci se lance sur les voies et commence son périple, chaque étape est réalisée dans un grand souci de sécurité.

« Chacun de mes collaborateurs suit une formation de base en sécurité par rapport aux risques liés à son métier. Les salariés travaillant sur les sites sidérurgiques participent à une formation spécifique de sécurité portant sur les particularités du site.  Le milieu ferroviaire est très règlementé, et chacun d’entre nous doit bien connaître et savoir appliquer toute cette règlementation. Nous mettons l’accent sur l’échange avec nos salariés pour continuer à rester dans une démarche d’amélioration continue en termes de sécurité ferroviaire et de sécurité et santé au travail. Nous profitons aussi des retours d’expérience – que ce soient les nôtres ou ceux d’entreprises ferroviaires partenaires – pour constamment augmenter la sécurité de notre personnel. »

Le respect de la réglementation et des collaborateurs ainsi qu’une bonne communication sont les clés de la réussite des équipes de Max.   

Si vous rêvez vous aussi, de contribuer chaque jour à cet impressionnant ballet ferroviaire, rejoignez le groupe CFL dès maintenant. On y offre toutes les formations qui feront de vous un professionnel consciencieux.




Qu’il est loin le temps où l’accompagnateur de train ne faisait que contrôler les billets. Autres temps, autres mœurs dira-t-on. Mais l’évolution des technologies et la gratuité des transports en commun ne sont pas totalement étrangères à cette métamorphose du métier de contrôleur devenu, par la force des choses, un accompagnateur bienveillant. Un choix de vie et une évidence pour Carmen qui a su mettre sa rigueur et son sens du dévouement au service des voyageurs depuis maintenant plus de dix ans. Tête-à-tête avec celle qui transforme votre simple trajet… en voyage.

Carmen, est-ce que tu peux nous décrire ton métier d’accompagnatrice de trains ?

Je suis là avant tout pour assurer la sécurité des voyageurs à bord du train, c’est ma priorité ! À cela s’ajoutent le contrôle des billets, la diffusion de l’information aux voyageurs, les annonces d’accueil, les informations ponctuelles en cours de trajet, notamment. Pour résumer, disons que je suis responsable du bien-être de mes clients à bord du train et de tout ce qui s’y passe.

Sam et Claude sont tous deux ingénieurs au sein du département Ingénierie et Infrastructure des CFL. Si le principe de complémentarité qui conditionne leur collaboration favorise l’action au sein de l’entreprise, les deux collègues n’en conservent pas moins leur singularité. Plongeons dans leur quotidien le temps d’une interview croisée.

Sam, Claude, comment avez-vous accédé à ces deux postes à responsabilités ?

Sam : L’électronique et les sciences de la télécommunication m’ont toujours attiré dès mon plus jeune âge. Après un BTS Technique, j’ai poursuivi mes études afin d’obtenir mon diplôme d’ingénieur en télécommunications à l’Université de Nancy. J’ai répondu à une annonce des CFL qui correspondait exactement à ce que je recherchais. Et voilà, cela fait maintenant 3 ans que je suis ici… et je ne le regrette pas une seule seconde !

Claude : Pour ma part, je viens de l’industrie automobile, où j’ai travaillé près de vingt ans en tant qu’ingénieur électronique. Je cherchais un nouveau défi et un poste alors vacant auprès des CFL répondait précisément à mes attentes. J’ai eu la chance d’être recruté et de pouvoir intégrer cette équipe. C’est un environnement de travail très riche où règne une incroyable entente entre collègues, ce qui a pour effet de favoriser les échanges et d’établir une dynamique de travail très constructive. Nous sommes tous des passionnés !

Justement, expliquez-nous en quoi consiste votre travail ?

Sam : Je suis notamment responsable de la planification des annonces en gares, et plus spécifiquement de la diffusion acoustique. Cela consiste à diffuser les informations aux passagers sur les quais, via des écrans à affichage électronique mais également à travers la diffusion de messages audio. Qu’il s’agisse des annonces liées au trafic, de l’arrivée en gare des trains, des correspondances ou des perturbations sur le réseau, les avis sont diffusés quasi en temps réel. Et c’est mon job de m’assurer que les usagers disposent d’une information de qualité qui facilite leur déplacement et contribue à leur satisfaction.

Claude : Mon travail est lié à celui de Sam mais se situe bien en amont puisque je suis en charge  de la planification des circuits de transmission des informations, notamment à travers l’installation d’un réseau de fibre optique. Pour ce faire, nous profitons du réseau ferré qui nous permet de conduire notre câblage terrestre le long des voies et relie ainsi toute notre infrastructure, nos bâtiments, les gares… à notre propre réseau numérique. Mon service est en charge de la planification et du développement des liaisons de transmission entre les systèmes de télécommunications, mais également du réseau GSM-R (réseau spécifique au ferroviaire en Europe) interne et propre aux CFL. J’éprouve une grande satisfaction quant au fait de contribuer à maintenir un service de qualité au bénéfice de la communauté. Je reste convaincu que les transports publics et le fret via la voie ferroviaire sont indissociables du bon fonctionnement de la société et de la préservation de notre environnement.

Nous sommes tous des passionnés, ce qui rend le travail très facile.

En effet vos métiers sont différents, mais complémentaires. Comment décririez-vous l’entente au sein de votre département ?

Sam : Chacun peut s’accomplir dans son domaine de prédilection. L’échange est particulièrement cordial. Nous sommes tous des passionnés, ce qui rend le travail très facile.

Claude : Je ne peux que rejoindre les propos de Sam. Me concernant, cela fait à peine un an que je suis en poste et pourtant j’ai rapidement trouvé ma place au sein du département. Le travail est intéressant et l’entente est on ne peut plus constructive.

Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?

Claude : Mes priorités actuelles se concentrent sur l’optimisation du réseau de fibre optique et notamment la connexion des Datacenter avec les gares, comme Ettelbrück et Rodange entre autres. Mais les télécommunications sont un secteur en développement permanent et des ajustements et autres améliorations sont constamment au programme. On n’imagine pas à quel point l’information est primordiale au sein d’une entreprise comme la nôtre. Il en va de la sécurité de tous.

Je voulais donner une nouvelle impulsion à ma carrière et donner un sens nouveau à mon travail au quotidien.

Sam : Le renouvellement des gares de Rodange et d’Ettelbruck représente des chantiers d’envergure. Comme je l’ai indiqué précédemment, je suis également en charge des annonces à l’intention des voyageurs. Un environnement acoustique diffère fortement d’un endroit à l’autre. Il y a donc tout un travail d’adaptation des sytèmes de hauts-parleurs en fonction de l’environnement dans lequel ils sont implantés. Des mesures et des tests préalables sont indispensables afin de garantir une qualité d’écoute qui permette d’assurer que les usagers comprennent bien les messages diffusés.

Ces annonces sont-elles diffusées en temps réel ? Comment cela fonctionne-t-il ?

Sam : Oui, c’est quasiment en temps réel. Nous disposons d’un système qui convertit le texte manuscrit en paroles de manière automatisée, et ce en 4 langues. Ce système a spécialement été adapté à notre pays afin de permettre la diffusion d’annonces en langue luxembourgeoise.

Pourquoi avoir choisi les CFL ?

Sam : Le poste décrit dans l’annonce de recrutement correspondait parfaitement à mon profil et à mes attentes. Sincèrement, je ne peux pas imaginer mieux en terme d’épanouissement professionnel. Le cadre social est très favorable et le travail intéressant. Que demander de plus ?

Claude : Je voulais donner une nouvelle impulsion à ma carrière et donner un sens nouveau à mon travail au quotidien… L’idée de travailler dans le domaine ferroviaire et au service du public m’a plu. Les CFL regroupent une multitude de métiers très variés. C’est un monde un peu à part au sein duquel chacun peut trouver sa place.

Quel conseil donneriez-vous à un étudiant qui souhaite rejoindre les CFL ?

Sam : De croire en ce qu’il fait et de faire ce qui lui plaît vraiment ! Après ses études, il ou elle aura la chance de pouvoir exercer un métier qui lui correspond. Je n’imagine pas passer une grande partie de ma vie à effectuer des tâches qui ne me conviennent pas. Et même si c’est parfois difficile, ne pas baisser les bras et persévérer.

Claude : Sam a parfaitement résumé ma pensée. Et si je devais ne regretter qu’une chose, ce serait de ne pas m’être tourné plus tôt vers les CFL.

Si comme Sam et Claude vous souhaitez vous épanouir au sein d’une équipe où se conjuguent collaboration et mixité, rejoignez les CFL

Quand Nico arpente la foule des cavalcades luxembourgeoises avec son curieux vélo orné de bottes en caoutchouc multicolores, son apparition suscite toujours autant d’enthousiasme, même après presque 40 ans. C’est en 1984 que Nico, originaire de Kehlen, a pédalé pour la première fois avec son club de cycles comiques, suivant ainsi les traces de son oncle, qui a joué un rôle important dans sa vie. Nez de clown, vêtements à pois, constructions fantasques – Nico a découvert tout cela dans la maison familiale où il a grandi. Aux CFL aussi, Nico compte de nombreuses années d’expérience et a revêtu plusieurs casquettes professionnelles, car une personne aux facettes aussi variées dans la vie privée ne reste que rarement immobile au travail.

« J’ai toujours eu un faible pour les vélos et j’aimais beaucoup bricoler avec mon oncle et travailler sur de nouvelles créations. Notre club de cycles comiques, basé à Olm, est une association exceptionnelle et unique au Luxembourg », souligne Nico. Depuis l’âge de 13 ans, Nico pédale chaque année lors des cavalcades organisées dans le pays dans le but de faire naître un sourire sur le visage des spectateurs. Ce bricoleur amateur adore les réactions que ses engins sur roues suscitent chez les petits et les grands, même s’il a maintenant décidé de changer de vitesse pour passer à une cadence moins soutenue après de longues années d’activité au sein du club. Âgé aujourd’hui âgé de 53 ans, il affiche une passion pour le bricolage, cultivée dès sa jeunesse.

Nico a aussi découvert l’univers des clowns dans le cadre familial, grâce à sa cousine qui se produisait en tant que clown lors de nombreux événements. « Elle s’occupait souvent de l’animation pendant des bals costumés et je l’aidais de temps en temps. Petit à petit, on a commencé à me solliciter aussi, non pas pour des spectacles, mais pour proposer des jeux pour enfants », explique Nico. Les vélos de carnaval étaient cependant sa priorité de l’époque. Ils lui ont permis non seulement de développer une certaine imagination, mais aussi d’acquérir un don pour la résolution des problèmes et le travail artisanal.

Toujours une solution à portée de main

Cette créativité et cette faculté à s’adapter ont également profité aux CFL. Au début de sa carrière, lorsque des problèmes survenaient au poste d’aiguillage, Nico mettait la main à la pâte. « Aujourd’hui, bien sûr, tout est différent, c’est beaucoup plus moderne. Mais à l’époque où j’ai commencé, on faisait des tests et on continuait à tout essayer jusqu’à ce que le problème soit réglé ». Le fait que Nico se soit retrouvé aux chemins de fer après deux ans d’études à l’École technique au Luxembourg relève plus du hasard que d’un plan tout tracé. Les CFL embauchaient au moment où il cherchait un emploi. « En 1988, j’ai commencé comme chef de circulation à Dommeldange, ensuite j’ai travaillé dans la surveillance à Luxembourg, en tant que chef de circulation à Hollerich et à partir de 1993 au « nouveau » Poste Directeur Luxembourg, tout cela de 88 à 98 environ », se souvient-il.

Après quelques années de service, Nico a passé les examens internes et il a commencé à travailler au « Mouvement Gare Lëtzebuerg », où il est resté jusqu’en 2002. Il a ensuite fait partie de la cellule qualité, au service Qualité Sécurité Environnement jusqu’en 2005, poursuivant ainsi sa carrière dans le domaine plus administratif des CFL. « Depuis, je ne travaille plus sur le terrain, mais au bureau. Jusqu’en 2002, j’étais tout le temps à l’extérieur, mais en intégrant le service QSE, je cherchais quelque chose de nouveau », explique Nico. Aujourd’hui, il gère des consignes pour l’exploitation infrastructure afin de garantir la sécurité des équipes qui travaillent sur le terrain.

« En intégrant le service QSE, je cherchais quelque chose de nouveau. »

Alors que le travail de Nico au poste d’aiguillage et au bureau révèle toute la rigueur et le sérieux qui vont de pair avec son rôle clé dans la sécurité du trafic, ses activités privées sont agrémentées de plaisir et d’un brin de folie. L’amour du bricolage et de l’art n’a fait que croître avec le temps, au fur et à mesure que Nico trouvait alors un juste équilibre entre une passion créative et un travail très sérieux.

L’amour des objets que les autres jettent

Nico a déjà quelques expositions à son actif avec ses sculptures, et il souhaite continuer à se développer dans cette direction à l’avenir. Il se concentre sur certains types de matériaux, de l’acier recyclé aux vieilles bouteilles de gaz en passant par des aspirateurs vintage qu’il transforme en lampes décoratives.

« Je travaille en partie avec des objets trouvés, mais j’achète aussi des choses sur internet, car on ne trouve pas les modèles d’aspirateurs que je recherche au marché aux puces. » Grâce à son expérience avec les vélos, il est habitué à détourner toutes sortes d’objets du quotidien. Certaines choses que d’autres jettent à la poubelle l’interpellent et l’inspirent, c’est pourquoi il aime ramener chez lui ce qu’il trouve et attendre qu’un projet adéquat se présente. L’ancienne maison de son père lui sert d’espace d’exposition. Elle est restée longtemps inoccupée et a désormais été transformée en galerie d’art, où Nico et d’autres artistes présentent leurs œuvres.

Il aime consacrer du temps à son art, imaginer des installations toujours plus intéressantes et partager aussi sa passion avec d’autres, car si ce cheminot apprécie parfois les moments de calme, il s’épanouit encore mieux en bonne compagnie. « Il faut veiller au bon mélange », estime-t-il. D’ici quelques années, il compte bien se consacrer à plein temps à son art et à ses amis, car il voit s’approcher la fin de sa longue carrière aux CFL. « Petit à petit, tous ceux qui ont commencé avec moi aux chemins de fer partent à la retraite, alors on a le droit d’y penser soi-même. »

« Je travaille en partie avec des objets trouvés, mais j’achète aussi des choses sur les petites annonces sur internet, car on ne trouve pas d’aspirateur vintage comme ça au marché aux puces. »

Pour ce touche-à-tout, les choses n’auraient pas pu mieux se passer aux CFL, car les nombreuses tâches accomplies en plus de 30 ans lui ont permis de réaliser un travail varié et passionnant. Une vie privée et professionnelle bien remplie, qui méritaient bien qu’on lui consacre un article.

Si comme Nico vous souhaitez vivre une carrière passionnante, découvrez toutes nos opportunités !

Le jour où sa grand-mère chérie lui a suggéré d’embrasser sa passion du voyage en envisageant une carrière dans les trains, Patrick n’a pas perdu de temps. « Ma grand-mère avait vu juste; je suis passionné par le monde des transports depuis la petite enfance », raconte-t-il.

Né au Luxembourg et ayant grandi à La Moselle, il est d’abord devenu accompagnateur de trains aux CFL après avoir travaillé quelques années dans le domaine de la coordination des opérations de fret aérien. « Mais, au-delà du monde du transport, dit-il, c’est l’univers grouillant du milieu ferroviaire qui m’attirait. Je suis très sociable, et je savais que ça allait me plaire de passer mes journées dans des trains remplis de monde. »

Il ne s’est pas trompé. Rapidement, son leadership ainsi que sa personnalité joviale et rassembleuse sont remarqués. Il ne lui faudra que quelques années pour être promu responsable d’équipe. Puis, on l’invite de plus en plus souvent à participer au recrutement des nouveaux accompagnateurs et à se joindre aux opérations de contrôles renforcés avec les collègues des sociétés de transport des pays voisins. Les défis sont stimulants et le comblent.

En 2020 : changement de cap. Quand le transport en commun devient entièrement gratuit au Luxembourg, les tâches des accompagnateurs de train sont remaniées – maintenant davantage axées sur la sécurité des passagers et l’information des voyageurs. Les équipes se transforment, et les CFL proposent à Patrick de changer de département pour diriger une patrouille d’employés polyvalents, qui sillonnent le réseau et s’occupent de maintenance et d’affichage divers. Une escouade à tout faire, dont les tâches sont très variées.

L’origine de l’équipe volante

La gratuité des transports au Luxembourg a aussi signé la fin d’une époque pour les 6 agents dévolus depuis 2007 au contrôle des billets dans tous les bus du réseau RGTR. C’est donc en premier lieu pour eux qu’est imaginée l’équipe volante, pour assurer leur reconversion. En collaboration avec le service Qualité, les missions de l’équipe se dessinent : ils seront les yeux du service Qualité sur le terrain et les soutiens logistiques du plus grand nombre.

Ils sont les yeux de la qualité, quand ils mettent à l’épreuve notre niveau de service en passant leurs journées dans les trains, dans les gares, à vérifier que tout fonctionne comme prévu dans nos engagements dans le cadre du contrat de service public (annonces acoustiques, inventaire du matériel…).

Ils sont des soutiens logistiques, quand ils approvisionnent les boîtes de « Packup » dans lesquels leurs collègues peuvent récupérer à tout moment qui, un sifflet, qui une tablette ou une cravate. Soutiens logistiques encore, quand en cas de situation perturbée sur le réseau, ils guident les voyageurs à travers les chantiers, ou acheminent en voiture le courrier interne de gare en gare, quand les trains ne circulent pas. Soutiens logistiques enfin, quand par leurs interventions, ils rendent le travail plus agréable à leurs collègues : « Leur travail est très diversifié, explique Patrick. Si leurs journées sont prioritairement organisées autour de la maintenance des casiers pack-up, ils peuvent tout autant être invités à faire de petits travaux de peinture qu’à installer de nouveaux meubles dans les salles de repos des collaborateurs. En plus de faire des inventaires des besoins en maintenance. » L’inventaire en gare de Luxembourg, par exemple, est réalisé au moins une fois par mois et occupe deux personnes pendant une journée. « On vérifie toutes les affiches ainsi que l’état des boîtes d’affichage et autres anomalies ou défauts, par exemple des bris des distributeurs de billets, des ascenseurs en panne, des panneaux à l’affichage obsolète. »

Dans la boîte à outils de l’employé de l’équipe volante se trouvent des trousseaux de clé pour ouvrir tous les casiers et les boîtes d’affichage : la bonne manutention et la gestion de cet arsenal de clés n’est pas aussi simple qu’elle en a l’air. L’équipe volante doit aussi faire l’inventaire du matériel utilisé par les accompagnateurs de train (sifflets, clés et autres) et retrouver les pièces qui, parfois, se perdent en chemin. « Une partie de la gestion des casiers de packup est informatisée, mais les yeux de l’équipe volante sont encore bien souvent les seuls outils auxquels on peut se fier! », assure Patrick.

L’affichage des informations au sujet des chantiers et des travaux est également une opération plus complexe qu’elle n’en a l’air. « On reçoit les planifications de chantiers et de perturbations des différentes lignes par le bureau des chantiers et le service des communications. Notre travail implique d’abord de collaborer avec la cellule en charge de la publication des horaires, avec le rédacteur des informations client et le service qui coordonne les dessertes pour valider le contenu des affiches. Puis, elles sont imprimées selon nos différents standards, en fonction de là où elles seront affichées. Nos agents vont ensuite les mettre en place dans les gares et dans les casiers concernés. »

Une équipe aux profils hétéroclites

En plus de son staff permanent, l’équipe de Patrick est renforcée par des troupes supplémentaires, souvent constituées d’agents en reconversion, en attente de réaffectation.

« Parfois, j’ai une équipe de 15, parfois de 5, explique Patrick. Mais c’est toujours stimulant de travailler avec des gens qui ont des vécus professionnels différents et qui arrivent avec des compétences spécifiques qui nous sont toujours bien utiles. »

Des missions qui évoluent, une équipe qui fait des petits

Au fil du temps, les missions vraiment axées sur la qualité ont donné lieu à la création d’une cellule dédiée, indépendante de l’équipe volante. Cette dernière s’est quant à elle vraiment recentrée sur l’affichage et le côté facilitateur : une équipe entièrement dévouée aux clients et aux agents.

Pour l’équipe volante, les challenges ne manqueront pas ces prochains mois et ces prochaines années. « Nous traversons une période d’importants travaux de rénovation des gares, explique Patrick. Certains chantiers sont déjà bien avancés, et d’autres prendront la suite, nous investissons beaucoup pour le confort des voyageurs. »

Patrick et son équipe sont prêts à relever le défi ! Vous aussi, venez contribuer à améliorer le service aux clients : nous recrutons, dans (presque) tous les domaines.

Le traitement des données aux CFL, c’est tout un sujet. C’est notamment ce à quoi se consacrent Thibaut et son collègue Thierry, au sein de l’équipe Datahub. Rencontre.

Bonjour Thibaut, tu as 27 ans et tu es analyste programmeur Business Intelligence dans l’équipe Datahub depuis maintenant 3 ans : si tu commençais par nous expliquer ce qu’est la Business Intelligence ?

La Business Intelligence, abrégée « BI », désigne un processus technologique de traitement et d’analyse de données qui a pour but de présenter des informations utiles et compréhensibles par l’utilisateur final en vue d’en tirer une connaissance pour l’Entreprise et ses collaborateurs.

C’est un peu comme une boite à outils de la donnée permettant à toute personne ayant un besoin d’être capable de prendre des décisions et actions rapides sur base des visuels et statistiques qui lui sont mis à disposition.

Imaginons que l’on détecte qu’un parking dispose d’un certain nombre de places inoccupées alors qu’il devrait être complet. Avec les outils de BI, on va pouvoir détecter cela et envoyer quelqu’un pour comprendre pourquoi ces places sont inoccupées (travaux, encombrements, etc.).

Encore une petite explication pour nous aider à comprendre : Datahub, donnée, big data…  c’est quoi la différence ?

Le « hub » de Datahub indique un lieu de passage si on veut, c’est par notre service que transitent les données de l’entreprise, ou « la donnée ». La donnée, data en anglais, c’est un élément d’information brut qui peut être structuré (fichier excel, base de données, etc.) ou non structuré (image, son, etc.), qui ne peut pas être exploité ou compris sans contexte. Enfin, le Big Data, ça désigne l’ensemble de toutes les données collectées par les entreprises, indépendamment de tout traitement. Le Big Data est un sujet à part entière dans notre société de l’information : nous générons des données de plus en plus variées, dans des volumes de plus en plus importants, à une vitesse toujours plus élevée. La vraie valeur ajoutée pour les entreprises est de faire de cette masse de données de l’information utile. C’est là toute la mission de notre équipe Datahub : nous mettons en place une solution qui est capable de gérer un large flux de données, qui les transforme en informations et en connaissances utiles (en les croisant entre elles par exemple) et en les rendant accessibles et exploitables par les services qui en ont besoin.

Dans l’équipe Datahub, peux-tu nous expliquer en quoi consiste précisément ta mission ?

En tant qu’analyste programmeur BI mon rôle principal est de définir et développer des solutions qui vont transformer de la donnée brute, issue de systèmes d’information ou de capteurs en semi temps réel et/ou temps réel, en de l’information qui soit utile et claire pour le métier. Je vais mettre à disposition des rapports ou « tableaux de bord » pour les services, qui vont leur permettre d’accéder aux informations, et de mieux les interpréter, en les recoupant par exemple avec d’autres éléments, je vais vous donner un exemple plus tard.

Depuis 2 ans, nous nous concentrons également sur une nouvelle technologie qui permet de traiter de la donnée brute en temps réel cette fois. Pour ça, on travaille avec l’équipe Internet Of Things pour construire des flux opérationnels qui récupèrent les données des capteurs qu’ils ont installés (dans des locaux, à bord du matériel roulant, sur les rails…) et qui en tirent de l’information grâce à un processus automatisé.

Comment sont conçus ces rapports ?

Les rapports sont conçus à partir des besoins des utilisateurs : nous identifions dans un premier temps les sources (internes ou externes) qui nous fourniront les données.

S’il faut se connecter à un système externe pour récupérer les données, nous allons faire intervenir l’équipe sécurité informatique pour nous assurer du niveau de confidentialité des flux. Comme dans tout aux CFL, la sécurité est la priorité absolue.

Pour les données collectées en interne, il peut aussi arriver que ce soit des données que l’on ne collecte pas encore, et il faut alors établir comment les collecter. Dernièrement, ça passe beaucoup par l’équipe IoT et les capteurs qu’elle va alors installer pour répondre à ce besoin de collecte.

Une fois que la communication entre toutes nos sources de données et notre outil de Business intelligence est opérationnelle, nous analysons ensuite comment présenter les données, ou les croiser entre elles pour qu’elles deviennent des informations utiles à l’utilisateur.

Pour les utilisateurs, il s’agit concrètement d’aller sur internet et de se connecter à leur environnement de travail numérique pour accéder à leur rapport, c’est très simple. L’information est présentée de manière très visuelle avec des tableaux, des graphiques, des histogrammes, reprenant différents critères qu’ils peuvent ajuster à loisir.

Nous avons rencontré Elisa de l’équipe IoT il y a quelques mois, et elle nous a parlé du parking intelligent de Bettembourg. Elle a été chargée de trouver le bon type de capteur pour détecter la présence des voitures sur le parking. De ton côté, en quoi consiste ce projet ?

Dès lors que l’équipe d’Elisa avait trouvé le bon type de capteur et avait vérifié qu’il communiquait bien avec notre plateforme, j’ai pris le relais pour mettre en place un flux informatisé qui récupère ces données, les convertisse au format voulu et les stocke dans nos bases de données. À l’aide d’une autre équipe du service informatique, nous avons extrait les données pour les mettre à disposition des utilisateurs en interne. La finalité de ce projet est de fournir aux usagers du train une information en temps réel sur le nombre de places disponibles, afin qu’ils puissent planifier au mieux leurs déplacements. Dans un futur pas si lointain, notre ambition est de pouvoir anticiper avec précision les mouvements sur le parking, toujours dans une optique de service au client. Pour cela, nous nous appuierons sur l’historique des mouvements constatés pour construire un modèle prédictif. Sur base des infos reçues en temps réel, nous pourrons alors anticiper le taux d’occupation du parking dans les heures qui suivent.

Ça va prendre encore un peu de temps, car ça demande une expertise très pointue en terme de choix du modèle mathématique à privilégier dans cette approche, et nous nous faisons aider d’un cabinet externe pour avancer, mais l’idée est de recruter des profils compétents pour renforcer l’équipe à moyen terme.

Tu viens de citer le service au client, comme moteur dans ce projet de parking intelligent, as-tu un autre exemple impactant pour le client dans les sujets qui vous occupent actuellement au Datahub ?

Nous n’avons pas d’impact direct sur la circulation des trains, mais nous pouvons fournir des données qui en ont. Par exemple, les données de comptage des voyageurs dans les trains permettent d’adapter l’offre en fonction de la fréquentation réelle des transports.

Ce comptage s’appuie sur les données remontées par des capteurs installés aux portes extérieures et intérieures des trains, et envoie les données en temps réel au système. On connaît déjà actuellement en temps réel le nombre de passagers pour un train donné, combien descendent et montent dans les différentes gares sur le parcours. En poussant davantage notre usage, nous pourrons indiquer aux voyageurs sur le quai à quel endroit monter dans le train pour s’assurer une place assise, ce qui pourra impacter positivement leur expérience de transport.

En poussant davantage notre usage, nous pourrons indiquer aux voyageurs sur le quai à quel endroit monter dans le train pour s’assurer une place assise, ce qui pourra impacter positivement leur expérience de transport.

Un autre projet influera sur la fiabilité de nos trains, et donc sur la satisfaction des voyageurs : il est prévu de récupérer de nombreuses données liées au matériel roulant (état des freins, moteurs, température…) pour intégrer des principes de « machine learning » et anticiper plus efficacement les maintenances et éviter des avaries. Ceci va réduire la durée d’immobilisation de notre matériel et éviter des pannes lourdes qui sont généralement synonymes de retard ou d’annulation.

Donc si je te comprends bien quand tu parles de « machine learning », on collecte les données pendant un certain moment, et on analyse en parallèle le vieillissement et le comportement du matériel ?

Tout à fait ! Actuellement, les plans de maintenance du matériel roulant sont basés sur des cycles de X semaines. Grâce au machine learning, on planifierait alors sur base de l’état réel du matériel, ce qui serait beaucoup plus efficace et augmenterait sensiblement notre fiabilité.

Le plus gros challenge pour nous est de fournir des informations fiables et pertinentes à tout moment, car les attentes vont s’élever naturellement en interne et en externe : à nous d’être à la hauteur.

Dans 10 ans, à quoi ressemblera ton métier ?

Aucune idée ! Les technologies évoluent tellement vite que c’est impossible à dire. Pour l’instant on est sûr de la statistique pure, on glisse doucement vers de l’analyse prédictive de données, et ce sera ensuite assez logiquement de l’analyse prescriptive d’ici 3 à 5 ans, mais ensuite… ?

Je ne sais pas à quoi ressemblera mon métier dans 10 ans, mais je sais que je continuerai à l’orienter de façon à ce que les transports en commun, combinés aux transports partagés – les vélos de la ville ou les voitures Flex par exemple –  s’imposent naturellement face aux voitures individuelles, il y a un réel enjeu environnemental sur cette question.

… je continuerai à l’orienter de façon à ce que les transports en commun, combinés aux transports partagés (…) s’imposent naturellement face aux voitures individuelles, il y a un réel enjeu environnemental sur cette question.

Si comme Thibaut, vous voulez suivre le tempo de la digitalisation en donnant du sens à votre carrière, rejoignez les CFL : nous recrutons.

Avec la digitalisation croissante de l’activité, la sécurité informatique constitue un enjeu important pour les CFL et leurs 4 800 collaborateurs. Elle est également au coeur de plusieurs réglementations auxquelles l’entreprise doit se conformer. Les enjeux sont tels qu’une équipe spécialisée veille jour et nuit sur le système. Éric, qui travaille au sein de l’équipe Sécurité de l’information, nous raconte sa mission.

Tester, en permanence, la fiabilité des ressources informatiques

Éric, tu travailles au sein de la division Sécurité informatique des CFL. Quelle est la mission exacte de cette entité ?

Notre mission est d’assurer la sécurité du système d’information contre les menaces extérieures et intérieures. Autrement dit, on doit faire en sorte que l’ensemble des systèmes qui permettent d’acquérir, de stocker, de traiter et de communiquer des informations soit protégé.

De quelles informations parle-t-on exactement ?

Elles sont multiples. Nous veillons à la fois sur des données internes de nos métiers et aussi sur les informations publiques que les CFL délivrent aux voyageurs. Notre rôle est d’en assurer la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité.

Comment s’organise ton équipe ?

On se partage certaines tâches, mais chacun, en revanche, développe sa propre spécialité pour y être le plus expert possible. Il y a par exemple un collègue spécialisé dans la gestion d’incidents de sécurité ; un autre qui est référent sur la partie mobile et la sécurité des applis ; etc. De mon côté, j’interviens en particulier sur les tests d’intrusion.

Peux-tu nous en dire plus sur ces fameux tests ?

Absolument. Dans le jargon, on appelle ça des pentests, terme qui est la contraction de l’anglais « penetration test ». Il s’agit en fait de demander à un partenaire extérieur (une entreprise luxembourgeoise spécialisée) d’éprouver la résistance de notre système informatique.

S’il détecte des failles, il nous les signale, et nous les corrigeons.

Des menaces de plus en plus présentes

Quels sont, justement, les risques générés par ces possibles intrusions ?

À l’échelle mondiale, les cyberattaques sont en augmentation constante. L’une des menaces principales est la prise en otage des données… Il s’agit d’accéder à vos données pour ensuite les marchander contre de l’argent. Ça passe généralement par un ransomware : un logiciel de rançon qui chiffre toutes les données, les rendant inutilisables ou qui les exfiltre en vue de les divulguer. Ces procédés sont très répandus aujourd’hui.

Cette menace est souvent associée à des e-mails de phishing, de plus en plus réalistes et contextualisés qui jouent sur les émotions et nous prennent par les sentiments.

Tu viens d’évoquer le « phishing », autre grande menace informatique. Peux-tu nous en rappeler le principe et les dangers ?

Le phishing, ou « hameçonnage » en français, est une tentative d’escroquerie véhiculée le plus souvent par un courriel. On cherche alors à vous faire cliquer sur un lien ou une pièce jointe, auxquels est associé un malware : un logiciel malveillant. Notre objectif, ici, est avant tout d’apprendre à nos collaborateurs à les repérer avant de cliquer.

Comment faites-vous pour sensibiliser vos collaborateurs ?

Nous avons bâti un parcours de e-learning anti-phishing. Composé de vidéos et de quiz, nous l’avons voulu ludique et pédagogique, afin de ne pas décourager les collaborateurs. On y explique les techniques utilisées et quelles sont les bonnes pratiques pour ne pas tomber dans leurs pièges.

Il y a des choses toutes simples, comme vérifier l’adresse de l’expéditeur du courriel, ou passer, sans cliquer, sa souris sur un lien suspect pour qu’apparaisse l’URL de destination.

Est-ce que ça marche ?

Dans la majorité des cas. Pour mesurer les progrès, nous menons nous-mêmes de fausses campagnes de phishing : on envoie de faux emails d’hameçonnage à nos collaborateurs, pour tester leurs réflexes. Puis on leur communique leur score. Le tout en restant dans la communication positive : le but n’est pas de les culpabiliser ! Depuis qu’on sensibilise, la vigilance a augmenté.

Une attention de tous les instants

À t’entendre, j’imagine que ton métier demande une vraie réactivité…

Tout à fait. Nous effectuons pour cela notre propre veille sur les sites spécialisés, et nous écoutons les alertes lancées par nos différentes sources (collaborateurs sur le terrain, gouvernement, etc.).

En cas d’alerte, la priorité est de vérifier l’information : sommes-nous directement concernés par la menace ? La version logicielle qu’on utilise est-elle vulnérable ? Le cas échéant, il faut prévenir les équipes informatiques concernées ou les éditeurs de logiciels, pour qu’ils lancent rapidement une mise à jour.

Avant de conclure, peux-tu nous dire comment tu es arrivé jusqu’à ce poste si stratégique ?

En termes d’études, j’ai d’abord suivi un BTS informatique de gestion en France (Metz), puis j’ai enchainé sur des formations spécialisées dans la sécurité. S’agissant de mon parcours professionnel, j’ai longtemps été consultant dans une institution européenne, sur le volet sécurité du système d’information, avant de rejoindre les CFL il y a maintenant 2 ans.

Et tu n’as pas l’air de regretter ce choix…

En effet ! Aux CFL, le temps passe vite, il y a toujours plein de projets. Et puis j’aime, dans ce job, le fait de continuer à apprendre jour après jour. L’informatique évolue très vite, on découvre donc toujours de nouvelles méthodologies. Ça rend le métier vraiment passionnant.

Vous avez envie de vous engager pour une tâche exigeante au sein des CFL ? Envoyez-nous votre candidature !

Embarquons avec Gilles, anciennement conducteur de trains, formateur de conducteurs de trains, dirigeant de la cellule formation conduite, désormais Coordinateur Projets et Digital Learning au sein du Service Formation et Développement. Il incarne à merveille notre nouvelle série « Cheminer aux CFL ».

Si vous êtes de ceux qui pensent qu’une carrière chez nous est linéaire et immuable, alors en voiture ! Découvrons ensemble son parcours atypique au sein des CFL !

Bonjour Gilles, aujourd’hui tu es Coordinateur Projets et Digital Learning, mais cela n’a pas toujours été le cas. Peux-tu nous dire quand et comment tu es entré aux CFL ?

Je suis entré aux CFL en septembre 2000. J’avais le choix à l’époque entre continuer mes études ou aller travailler. La visite des CFL à mon lycée pour promouvoir certains postes a joué un grand rôle dans mon choix final. Je me suis dit : pourquoi ne pas tenter le métier de conducteur de trains ? À seulement 19 ans j’ai donc commencé la formation pour devenir conducteur de trains, une première aux CFL à l’époque pour quelqu’un d’aussi jeune que moi. La formation a duré 24 mois et portait sur les trois réseaux : Luxembourg, France et Belgique, pour le transport de voyageurs et de fret. En septembre 2002, à la fin de ma formation j’ai donc fait mes premiers pas en tant que conducteur de trains.

Que s’est-il passé ensuite ?

J’ai eu envie d’évoluer vers le poste de formateur, et pour ça il fallait passer un « examen de promotion ». À la même période, il y a eu la création de la filiale CFL Cargo, on m’a proposé d’être muté là-bas pour y mettre en place la cellule de formation continue avec un autre formateur expérimenté. Je devenais également responsable de l’encadrement et du suivi d’une soixantaine de conducteurs. J’ai accueilli cette opportunité comme un challenge, j’étais jeune et il fallait tout créer de zéro. Ce fut pour moi une très belle expérience. Une fois la cellule de formation mise en place au sein de CFL Cargo, le recrutement de nouveaux formateurs a eu lieu afin de renforcer notre équipe.

On m’a alors proposé d’intégrer le Centre de Formation et de devenir formateur à la Maison mère. Avec mes deux années d’expérience, je me sentais capable de revenir à la Maison mère et de m’ouvrir à de nouvelles perspectives d’évolution. Pendant quatre ans, j’ai donc été instructeur-formateur et examinateur de conducteurs de trains pour les réseaux luxembourgeois et belge.

À la Maison mère des CFL, les métiers et les fonctions sont organisés en « carrières », dont l’accès est défini par le niveau de diplôme. Les grades les plus élevés des carrières sont seulement accessibles par le biais d’un « examen de promotion ». Il est également possible de changer de carrière dans le cadre d’une mobilité interne, en réussissant un examen dédié.

Et en 2012 ?

Une nouvelle opportunité s’est présentée à moi lorsque la place de Dirigeant de la Formation conduite s’est libérée. Je n’ai pas hésité et je me suis lancé. Je connaissais déjà l’équipe, je me sentais capable de prendre le rôle de manager. Je suis devenu Dirigeant de la Formation Conduite au sein du Centre de Formation des CFL.

Les changements ne se sont pas arrêtés là ! Raconte-nous comment s’est passé ce dernier virage.

J’ai exercé ce poste jusqu’en 2018, quand une nouvelle opportunité s’est présentée à moi. Le Service Formation avait besoin d’un Coordinateur Projets pour la mise en place d’une plateforme de formation en ligne (un LMS, pour Learning Management System) et pour le suivi de divers projets en interne. J’ai tout de suite été intéressé par cette proposition afin de faire avancer des projets interne au service et de faire évoluer les formations vers le digital learning . J’ai beaucoup aimé cette démarche de partir d’une idée concrète jusqu’à un produit fini. Cela représentait pour moi un nouveau challenge, et le timing était bon car je souhaitais également donner l’opportunité à d’autres formateurs de mon équipe d’évoluer en compétences et acquérir une autre fonction au sein du Service Formation.

Il y a eu beaucoup de changements de cap, quels en ont été les éléments déclencheurs ?

Mon instinct naturel me pousse à découvrir de nouveaux horizons, je n’aime pas rester stable à une même place, j’ai besoin de me remettre en question en permanence. Dès ma formation de base j’avais déjà eu envie d’évoluer dans l’entreprise et transmettre mon savoir par le biais de postes comme formateur/instructeur et de travailler en équipe. La rencontre de deux formateurs passionnés par le ferroviaire m’a aussi beaucoup inspiré. Ils m’ont donné envie d’évoluer, tout en restant dans le domaine de la traction. Les CFL m’ont permis de découvrir de nombreux métiers et environnements de travail différents et m’ont donné la possibilité d’évoluer en entreprise.

En quoi tes mobilités internes passées te sont-elles utiles aujourd’hui ?

Mon background ferroviaire assez solide m’aide beaucoup dans la mise en place de nouveaux projets : le simulateur de conduite est en constante évolution, la plateforme LMS poursuit son déploiement, il y a encore de nombreux projets internes pour améliorer nos formations. C’est dans ce sens que j’essaie d’apporter mon soutien, mon expertise et ma gestion dans les équipes. Après plus de 20 ans aux CFL, je connais beaucoup de collaborateurs dans divers services, ma capacité à mobiliser les équipes et à travailler étroitement avec eux est un atout.

Avais-tu certaines attentes ou appréhensions particulières avant de te lancer dans la mobilité interne ? Comment se sent-on avant de sauter le pas ?

La seule crainte que j’avais au début était liée à mon jeune âge. Vais-je être bien accepté par les anciens conducteurs ? Comment gérer les conflits avec quelqu’un qui a 20 ans de plus que moi, suis-je légitime ? À ce propos nous avions justement reçu une formation pour la gestion des situations délicates, mais je touche du bois, elle ne m’a jamais servi. Tout s’est toujours très bien passé, tout le monde a toujours été très bienveillant avec moi.

Passer de conducteur à formateur est un cap, certains collègues conducteurs auraient pu voir ce changement comme une prise de distance de ma part, mais pas du tout : je suis resté accessible et ouvert et ils sont venus vers moi très naturellement. Ma devise : Ne pas oublier d’où l’on vient. Il y a toujours en moi une partie « conducteur de trains », je n’ai pas perdu de vue mes racines.

Ma devise : Ne pas oublier d’où l’on vient. Il y a toujours en moi une partie « conducteur de trains », je n’ai pas perdu de vue mes racines.

Cela n’a pas été trop déstabilisant justement de te lancer dans un domaine éloigné de ton parcours initial ?

Le plus compliqué finalement pour moi, c’était de « couper » avec le domaine de la traction quand je suis passé au digital learning. Je suis resté présent et accessible en cas de besoin et demande d’appui de nos formateurs ainsi que de mon successeur, mais après quelque temps il faut lâcher prise et se concentrer sur sa nouvelle fonction.

Concernant le digital je n’avais aucune appréhension. Je considère plutôt cela comme une opportunité de compléter certaines formations avec l’aide des médias modernes adaptés. La dimension digital learning fait évoluer les méthodes d’apprentissage pour la nouvelle génération, très ouverte à ce type de médias pédagogiques. C’est un challenge quotidien, il faut être en constante innovation. Les formateurs doivent s’adapter et évoluer au même rythme que le digital. Cela fait gagner en temps et en qualité d’enseignement : exercer une théorie en pratique avec la réalité virtuelle, avant de se lancer vraiment dans la pratique, c’est un atout énorme que l’on donne aux stagiaires par exemple : un premier pas sans danger. Mettre à disposition des parcours de formation e-learning sur des thématiques ferroviaires va augmenter l’intérêt de se tourner vers une formation digitale qu’ils peuvent consulter, et va les préparer encore mieux à leur examen final.

Tu as pu travailler seul et en équipe, et expérimenter différents rythmes de travail, finalement qu’est-ce qui te convient le mieux ?

Les rythmes sont très différents : lorsque l’on est conducteur de trains on travaille seul avec des horaires de travail irréguliers : week-ends et jours fériés. Cela a une grande influence sur la vie privée. Ce rythme de travail et de sommeil n’est pas facile pour tout le monde. J’ai vite remarqué que je n’étais pas fait pour travailler seul toute ma vie : j’aime travailler en équipe, dialoguer… et avoir des horaires réguliers m’a permis de stabiliser ma vie sociale.

Mais être conducteur de trains a aussi ses atouts : on est notre propre chef, proche de la nature, très confortablement installé, la journée de travail passe très vite.

Je dois avouer que le rythme et la charge de travail se sont amplifiés avec mes changements de poste et mes heures de travail ont augmenté au fur et à mesure de mon évolution… mais cela ne me dérange pas, je reste motivé et je n’ai pas peur de travailler et relever de nouveaux défis.

Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui hésite à rejoindre les CFL ?

Je dirais qu’il faut tenter sans hésiter !

Bien que les CFL proposent une certaine sécurité de l’emploi, ce n’est pas pour autant une entreprise figée. En entrant aux CFL, on ne fait pas nécessairement le même métier pour le restant de notre carrière. Avant d’intégrer l’entreprise, je n’aurais jamais pu imaginer toute la panoplie de métiers présents aux CFL, ainsi que les nombreuses opportunités de mobilité interne. J’ai découvert l’univers et les opportunités qu’offre l’entreprise au fil des années.

Si la personne n’a pas peur de se lancer dans une aventure comme celle-ci, qu’elle jette un œil à notre site carrière : de nombreux postes sont ouverts dans des domaines spécifiques et variés : ferroviaire administratif, technologie, immobilier, innovation…