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Depuis 2019, Stefanie fait partie des quelque 20 femmes parmi les 260 conducteurs de bus des CFL, et elle fait en sorte que les gens se rendent d’un point A à un point B en toute sécurité. Après avoir travaillé pendant des années comme fleuriste, elle a découvert le métier de conductrice de bus et est depuis passionnée par la conduite. Rencontrez Stefanie et découvrez son quotidien passionnant, où aucun jour ne ressemble à un autre.

Stefanie, peux-tu nous décrire ton métier de conductrice de bus ? À quoi ressemble ton quotidien ?

Nous travaillons en rotation, cela signifie que je commence soit tôt le matin, soit dans la journée, soit tard le soir. Au début de mon service, je me rends à notre dépôt de bus, où je me présente d’abord à notre assistant opérationnel. Il me donne mon plan de service, où je vois les lignes à emprunter pendant mon service, et je vérifie s‘il y a des déviations ou d‘autres choses qui sont importantes pour moi ce jour-là sur notre tableau d’information.

Ensuite, je prépare mon bus : je fais le plein, je le lave et je vérifie que tout est en ordre, comme les pneus, les ceintures, les sièges, … et j’installe mon poste de conduite. Après ça, c’est le moment de prendre un café, ou deux, tout dépend de l’heure (rires). Généralement, il reste encore du temps pour bavarder avec mes collègues, pour échanger sur leur service, pour savoir s’il y a par exemple quelque chose à prendre en compte sur un trajet donné, mais bien sûr aussi pour parler du privé. Et puis c’est parti !

Qu’est-ce qui te plaît particulièrement dans ton métier ?

Le fait qu’il soit varié et diversifié. Je ne fais pas tous les jours la même chose, car même si nous avons un répertoire de lignes spécifiques à parcourir, chaque jour est différent. Il n’y a pas de routine. Le fait d’être dehors toute la journée au lieu d’être assise dans un bureau me plaît beaucoup, et bien sûr le contact permanent avec les gens, c’est très important pour moi. Le contact clients est quelque chose que je fais depuis toujours et qui me fait très plaisir.

Quel est ton parcours et qu’est-ce qui t’a poussée à faire ce métier ?

J’ai toujours marché sur les traces de mes parents. J’ai fait mon apprentissage dans la boutique de ma mère, en tant que fleuriste. J’ai grandi avec ça, c’est ce que j’ai toujours voulu faire. Déjà là, il y avait ce contact avec la clientèle, malheureusement j’ai vite remarqué que ce métier n’avait pas beaucoup d’avenir. Je suis ensuite passée dans le commerce de détail, encore une fois un travail avec les clients (rires).

Un jour, mon père, qui est chauffeur de bus, m’a conseillé de m’essayer à la conduite de bus. Au début, j’étais un peu hésitante, mais quelques essais dans une école de conduite m’ont permis de me faire une idée du métier, j’ai tout de suite été séduite, j’ai eu un gros coup de cœur. Peu après, j’ai passé mon permis de conduire de bus et j’ai pu commencer de suite dans la même entreprise que mon père, où j’ai fini par travailler pendant 5 ans.

« Après quelques essais de conduite […], j’ai tout de suite été séduite, j’ai eu un gros coup de cœur. »

Ensuite, tu as rejoint les CFL. Qu’est-ce qui t’a amenée à venir chez nous ?

Suite à des changements dans ma vie privée, c’était devenu compliqué de composer avec les journées de travail très longues du secteur privé, c’est alors que j’ai postulé aux CFL. C’est une très grande entreprise qui offre la sécurité et un équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ce qui est très important pour moi. De plus, ce qui m’a tout de suite convaincue, c’est que l’on a beaucoup de trajets interurbains et que l’on ne conduit pas uniquement en ville – un bon mélange selon moi. Voilà maintenant quatre ans que je suis aux CFL et je ne le regrette pas !

« C’est une très grande entreprise qui offre la sécurité et un équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ce qui est très important pour moi. »

Pour devenir conducteur ou conductrice de bus aux CFL, il faut suivre une formation. Comment se déroule cette formation ?

Tout d’abord, il faut avoir un permis de conduire pour les bus. Selon le pays, le nombre d’heures de conduite à effectuer varie. Ici, au Luxembourg, le nombre total d’heures de conduite est d’environ 16. Après avoir réussi l’examen, il faut encore obtenir la qualification de conducteur professionnel (code 95). Celle-ci dure 4 semaines et se déroule au Luxembourg, à Sanem, au Centre de Formation pour Conducteurs.

Aux CFL, on reçoit ensuite une formation initiale de quatre semaines pour se familiariser avec toutes les lignes de bus et les principes de base qui doivent être respectés aux CFL, comme la sécurité, notre première priorité. Ensuite, il y a la formation Secours Rail, qui dure environ trois semaines.

Tu viens de parler de la formation Secours Rail, peux-tu nous en dire plus à ce sujet ? Est-ce une formation que chaque conducteur de bus doit suivre ?

En plus du service de bus normal, nous agissons également au sein du « Service Secours Rail », qui assiste les trains en cas de panne. Cela signifie que si un problème technique ou autre survient, nous sommes généralement les premiers à intervenir pour remplacer le train. Nous devons être prêts à intervenir à tout moment. C’est pourquoi, au début de notre service Secours Rail, on nous attribue un bus qui reste en réserve toute la journée et que nous préparons suffisamment pour qu’il puisse sortir immédiatement en cas de besoin.

Pour cela, nous devons suivre une formation distincte, mais sur une base volontaire. Actuellement, une trentaine de chauffeurs de bus ont suivi cette formation, mais il est prévu que tous les futurs chauffeurs de bus la reçoivent afin que nous soyons plus flexibles.

Un souvenir marquant, une anecdote que tu pourrais nous raconter ?

Chaque jour, on vit quelque chose qui nous fait rire ou sourire, ou qui nous surprend, mais je n’ai pas vraiment vécu d’événement très marquant. Quoique… une fois, un enfant est passé devant le bus. L’enfant courait après son ballon et la grand-mère n’a pas été assez rapide pour l’arrêter. Heureusement, j’étais prudente et prévoyante et j’ai pu réagir à temps. Ce genre de situation fait peur, surtout quand des enfants sont impliqués.

Une situation à laquelle je suis confrontée tous les jours, par exemple, est celle des enfants en bas âge qui sont debout sur les genoux de leurs parents ou sur le siège. Ce sont des situations qui me stressent à chaque fois et sur le danger desquelles j’essaie d’attirer l’attention des clients, car il suffit d’un petit coup de frein pour que l’enfant fasse une chute grave. La plupart des parents n’en sont pas conscients.

Quelles sont les qualités qui, selon toi, font un bon conducteur de bus ?

L’important, c’est de savoir conduire (rires). Non, mais sinon, il est important de faire preuve d’une certaine gentillesse et d’une tolérance au stress, d’être patient et de bien se concentrer. L’environnement sonore dans le bus peut être très bruyant : des enfants qui pleurent, des bruits de téléphone portable, des écoliers qui rient, …, ça monte vite. Il est alors important de pouvoir faire abstraction de ces bruits afin de se concentrer sur le trafic.

Il faut être conscient que nous travaillons aussi les week-ends et les jours fériés. Personnellement, je préfère conduire le week-end, ou tôt le matin ou tard le soir, parce que le trafic est plus calme. C’est une conduite plus détendue. En outre, il faut aimer travailler seul. Bien sûr, on est très sociables pendant les pauses et on discute dans la salle de repos, mais la majeure partie de la journée de travail, on est seul responsable de son bus et de ses clients.

Malheureusement, nous n’avons pas toujours des clients satisfaits, car le bus arrive parfois en retard ou les clients ont raté le bus de peu auparavant. C’est pourquoi il est important de savoir gérer les situations de stress et de ne pas les prendre personnellement. En général, lorsque les clients se plaignent, nous nous excusons simplement, même si les CFL ne sont pas eux-mêmes responsables de nombreux retards. Un retard peut avoir diverses causes qui s’additionnent au final, comme par exemple la vitesse d’ouverture des portes dans le bus ou le temps nécessaire aux clients pour monter dans le bus, les feux de signalisation ainsi que les conditions de circulation. Il n’est pas rare de perdre deux minutes à un arrêt ou à un feu de signalisation. C’est tout un processus, ce n’est pas comme si nous étions partis avec 10 minutes de retard.

Tu es l’une des 20 femmes parmi les 260 conducteurs de bus. Quel conseil donnerais-tu aux femmes qui envisagent de devenir conductrice de bus ?

Qu’elles osent ! Les femmes en particulier ont souvent des inhibitions parce que c’est une profession très dominée par les hommes, mais nous, les femmes, n’avons rien à envier aux hommes !

Écoutez Stefanie, rejoignez les CFL et mettez vos talents au service des clients en exerçant un métier varié et à responsabilités.

Si Rome ne s’est pas construite en un jour, le même principe immuable s’applique aux édifices et autres infrastructures qui conditionnent nos modes de vie et de déplacement actuels. Partons à la rencontre de Katia, ingénieure en génie civil aux CFL, qui nous partage son parcours professionnel, son quotidien et son engagement pour des projets qui améliorent la vie des citoyens luxembourgeois et transfrontaliers. Comment une profession passionnante et engagée peut avoir un impact significatif sur la société et l’environnement.

Katia, peux-tu résumer brièvement ta fonction au sein des CFL ?

Oui, je suis ingénieure en génie civil. Mon rôle au sein de l’équipe consiste à mettre en œuvre des projets approuvés par le ministère de la Mobilité et des Travaux publics. Nous menons les études, surveillons les chantiers, assurons le respect des plannings et des budgets. Cela concerne des projets d’infrastructure mais également des ouvrages de franchissement tels que des tunnels ou des ponts… Nous dialoguons également avec les utilisateurs afin de garantir la pertinence de toutes ces initiatives.

Quelle formation as-tu suivie pour intégrer les CFL ?

J’ai effectué mes études à l’Université du Luxembourg. Durant mon parcours universitaire, j’ai eu la chance de travailler en tant qu’auxiliaire de recherche pour un professeur de l’université. Cela m’a permis de participer à différents projets de recherche en lien avec l’infrastructure. J’ai également eu l’occasion de pouvoir présenter les résultats de ces recherches à des conférences en Allemagne à Munich et à Hong Kong. Au-delà j’ai fait un semestre d’Erasmus à Munich et j’ai eu l’occasion de passer un été en Russie, à l’université polytechnique de Saint-Pétersbourg, pour enrichir mon expérience académique et culturelle.

À quoi ressemble une journée type d’un ingénieur civil ?

Mon métier est fondamentalement basé sur l’interaction. Pendant les réunions de travail, nous réfléchissons ensemble aux solutions et aux détails pouvant impacter les différents projets en cours. Ma présence seule ne suffit pas, bien évidemment. Ce sont des sessions de travail dynamiques et enrichissantes durant lesquelles il convient de faire preuve d’analyse, d’audace et de créativité. En dehors de ces séances en groupe, il m’arrive également de me rendre sur les projets. Cela me permet d’avoir une vision plus tangible des éventuels problèmes à solutionner.

Je constate que tu es loin d’être « seule dans ton coin » ?

Oui tout à fait ! Je collabore avec de nombreux spécialistes afin de réaliser des projets complexes et variés. Notre équipe réunit différentes compétences avec pour objectif de trouver la meilleure solution, de répondre aux exigences du client. Actuellement, nous sommes en phase de conception d’un centre de maintenance à Rodange. De fait, notre équipe est amenée à collaborer avec des bureaux d’études, des ingénieurs ou bien encore des architectes afin de déterminer l’emplacement, la taille, la capacité et les aménagements nécessaires.

Tu collabores également avec des profils plus atypiques…

En effet ! Dans certains domaines, tels que la faune, l’acoustique ou encore le gabarit des trains, des spécialistes interviennent et apportent leur propre expertise. Prenons un exemple : la protection de la nature est primordiale de nos jours et la présence d’une espèce animale rare, telle qu’une chauve-souris, peut perturber l’ensemble du planning d’un projet. Avant même de débuter les travaux, il est crucial de prendre des mesures pour préserver ces espèces. Cela implique de faire appel à un expert de la faune sauvage qui sera à même de trouver les solutions en accord avec la gestion des contraintes liées à mon département.

Il règne un véritable esprit d’équipe au sein de ton service ?

J’ai la chance de faire partie d’un groupe d’ingénieurs soudé, qui travaillent ensemble vers un objectif commun. Ce sont des gens réellement engagés, compétents et curieux, qui contribuent à un environnement de travail stimulant et solidaire. De plus je bénéficie du soutien de ma hiérarchie, ce qui me permet de me concentrer sur mes projets sans ressentir une pression excessive.

Sur quel type de projet es-tu impliquée en ce moment ?

Je me concentre actuellement sur la problématique des passages à niveau. Tout croisement entre le trafic ferroviaire et le trafic routier représente toujours un risque non évaluable, sans compter les incidents et autres dysfonctionnements techniques de certaines barrières qui peuvent entraîner des retards sur l’ensemble du réseau ferroviaire luxembourgeois. Les CFL s’attellent progressivement à supprimer ces passages à niveau en vue d’améliorer la sécurité des usagers et du public.

Comment gérer l’évolution de projets de génie civil qui s’étendent sur de longues périodes ?

C’est en effet un paramètre à prendre en compte dans mon métier. Les projets s’étendent sur le temps long, ils évoluent constamment, ce qui nous pousse en tant qu’ingénieurs à multiplier les interactions, à nous adapter et à nous tenir informés des nombreux changements. Les CFL ont la responsabilité de répondre aux besoins de leur public, ce qui inclut les Luxembourgeois mais également les frontaliers. Par ailleurs, nous avons pour mission de rendre des comptes à notre ministre de tutelle. Ces contraintes impliquent de collaborer avec des bureaux d’études qui vont fournir à mon département un maximum de détails, accompagner la réalisation de ces mêmes études, mais également analyser de manière critique les résultats.

« J’ai été accueillie en qualité d’ingénieure sans égard pour mon genre… »

Selon toi, une femme peut-elle occuper une place aussi importante qu’un homme au sein des CFL, et plus spécifiquement à un poste tel que le tien ?

Il est courant que la profession d’ingénieur soit associée au genre masculin. Toutefois, je suis convaincue que cette vocation ne devrait être réservée à aucun genre en particulier. J’ai été accueillie en qualité d’ingénieure sans égard pour mon genre, et mes pairs, tant au sein des CFL qu’à l’extérieur, me témoignent énormément de respect. Les mentalités ont évolué, et par exemple les contraintes familiales ne constituent plus un obstacle à l’embauche des femmes.

Comment parviens-tu à établir un équilibre harmonieux entre ta vie professionnelle et ta vie personnelle ?

Je bénéficie d’un horaire flexible et de la possibilité de télétravailler, ce qui me garantit un réel équilibre au quotidien. Les CFL accordent énormément d’importance au bien-être des employés. Malgré des périodes plus chargées, j’ai la chance de pouvoir consacrer du temps au sport et à ma famille… Ce qui, d’une certaine manière, me rend plus productive dans mon travail. C’est du win-win !

Que dirais-tu à une jeune étudiante qui souhaiterait suivre la même trajectoire professionnelle ?

Personnellement, je ressens une immense fierté à encourager l’utilisation du train, du bus et des transports en commun en général, à travers le développement et la maintenance du réseau de transports publics au Luxembourg. Il s’agit d’un métier passionnant et gratifiant, qui offre des résultats tangibles et perceptibles.

Si, comme Katia, vous voulez un quotidien qui assouvisse votre besoin de curiosité, de créativité, et vous souhaitez rejoindre un groupe utile à la société et attentif au bien-être de ses collaborateurs, les CFL sont faits pour vous ! Rejoignez-nous sur jobscfl.lu




Qu’il est loin le temps où l’accompagnateur de train ne faisait que contrôler les billets. Autres temps, autres mœurs dira-t-on. Mais l’évolution des technologies et la gratuité des transports en commun ne sont pas totalement étrangères à cette métamorphose du métier de contrôleur devenu, par la force des choses, un accompagnateur bienveillant. Un choix de vie et une évidence pour Carmen qui a su mettre sa rigueur et son sens du dévouement au service des voyageurs depuis maintenant plus de dix ans. Tête-à-tête avec celle qui transforme votre simple trajet… en voyage.

Carmen, est-ce que tu peux nous décrire ton métier d’accompagnatrice de trains ?

Je suis là avant tout pour assurer la sécurité des voyageurs à bord du train, c’est ma priorité ! À cela s’ajoutent le contrôle des billets, la diffusion de l’information aux voyageurs, les annonces d’accueil, les informations ponctuelles en cours de trajet, notamment. Pour résumer, disons que je suis responsable du bien-être de mes clients à bord du train et de tout ce qui s’y passe.

Sam et Claude sont tous deux ingénieurs au sein du département Ingénierie et Infrastructure des CFL. Si le principe de complémentarité qui conditionne leur collaboration favorise l’action au sein de l’entreprise, les deux collègues n’en conservent pas moins leur singularité. Plongeons dans leur quotidien le temps d’une interview croisée.

Sam, Claude, comment avez-vous accédé à ces deux postes à responsabilités ?

Sam : L’électronique et les sciences de la télécommunication m’ont toujours attiré dès mon plus jeune âge. Après un BTS Technique, j’ai poursuivi mes études afin d’obtenir mon diplôme d’ingénieur en télécommunications à l’Université de Nancy. J’ai répondu à une annonce des CFL qui correspondait exactement à ce que je recherchais. Et voilà, cela fait maintenant 3 ans que je suis ici… et je ne le regrette pas une seule seconde !

Claude : Pour ma part, je viens de l’industrie automobile, où j’ai travaillé près de vingt ans en tant qu’ingénieur électronique. Je cherchais un nouveau défi et un poste alors vacant auprès des CFL répondait précisément à mes attentes. J’ai eu la chance d’être recruté et de pouvoir intégrer cette équipe. C’est un environnement de travail très riche où règne une incroyable entente entre collègues, ce qui a pour effet de favoriser les échanges et d’établir une dynamique de travail très constructive. Nous sommes tous des passionnés !

Justement, expliquez-nous en quoi consiste votre travail ?

Sam : Je suis notamment responsable de la planification des annonces en gares, et plus spécifiquement de la diffusion acoustique. Cela consiste à diffuser les informations aux passagers sur les quais, via des écrans à affichage électronique mais également à travers la diffusion de messages audio. Qu’il s’agisse des annonces liées au trafic, de l’arrivée en gare des trains, des correspondances ou des perturbations sur le réseau, les avis sont diffusés quasi en temps réel. Et c’est mon job de m’assurer que les usagers disposent d’une information de qualité qui facilite leur déplacement et contribue à leur satisfaction.

Claude : Mon travail est lié à celui de Sam mais se situe bien en amont puisque je suis en charge  de la planification des circuits de transmission des informations, notamment à travers l’installation d’un réseau de fibre optique. Pour ce faire, nous profitons du réseau ferré qui nous permet de conduire notre câblage terrestre le long des voies et relie ainsi toute notre infrastructure, nos bâtiments, les gares… à notre propre réseau numérique. Mon service est en charge de la planification et du développement des liaisons de transmission entre les systèmes de télécommunications, mais également du réseau GSM-R (réseau spécifique au ferroviaire en Europe) interne et propre aux CFL. J’éprouve une grande satisfaction quant au fait de contribuer à maintenir un service de qualité au bénéfice de la communauté. Je reste convaincu que les transports publics et le fret via la voie ferroviaire sont indissociables du bon fonctionnement de la société et de la préservation de notre environnement.

Nous sommes tous des passionnés, ce qui rend le travail très facile.

En effet vos métiers sont différents, mais complémentaires. Comment décririez-vous l’entente au sein de votre département ?

Sam : Chacun peut s’accomplir dans son domaine de prédilection. L’échange est particulièrement cordial. Nous sommes tous des passionnés, ce qui rend le travail très facile.

Claude : Je ne peux que rejoindre les propos de Sam. Me concernant, cela fait à peine un an que je suis en poste et pourtant j’ai rapidement trouvé ma place au sein du département. Le travail est intéressant et l’entente est on ne peut plus constructive.

Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?

Claude : Mes priorités actuelles se concentrent sur l’optimisation du réseau de fibre optique et notamment la connexion des Datacenter avec les gares, comme Ettelbrück et Rodange entre autres. Mais les télécommunications sont un secteur en développement permanent et des ajustements et autres améliorations sont constamment au programme. On n’imagine pas à quel point l’information est primordiale au sein d’une entreprise comme la nôtre. Il en va de la sécurité de tous.

Je voulais donner une nouvelle impulsion à ma carrière et donner un sens nouveau à mon travail au quotidien.

Sam : Le renouvellement des gares de Rodange et d’Ettelbruck représente des chantiers d’envergure. Comme je l’ai indiqué précédemment, je suis également en charge des annonces à l’intention des voyageurs. Un environnement acoustique diffère fortement d’un endroit à l’autre. Il y a donc tout un travail d’adaptation des sytèmes de hauts-parleurs en fonction de l’environnement dans lequel ils sont implantés. Des mesures et des tests préalables sont indispensables afin de garantir une qualité d’écoute qui permette d’assurer que les usagers comprennent bien les messages diffusés.

Ces annonces sont-elles diffusées en temps réel ? Comment cela fonctionne-t-il ?

Sam : Oui, c’est quasiment en temps réel. Nous disposons d’un système qui convertit le texte manuscrit en paroles de manière automatisée, et ce en 4 langues. Ce système a spécialement été adapté à notre pays afin de permettre la diffusion d’annonces en langue luxembourgeoise.

Pourquoi avoir choisi les CFL ?

Sam : Le poste décrit dans l’annonce de recrutement correspondait parfaitement à mon profil et à mes attentes. Sincèrement, je ne peux pas imaginer mieux en terme d’épanouissement professionnel. Le cadre social est très favorable et le travail intéressant. Que demander de plus ?

Claude : Je voulais donner une nouvelle impulsion à ma carrière et donner un sens nouveau à mon travail au quotidien… L’idée de travailler dans le domaine ferroviaire et au service du public m’a plu. Les CFL regroupent une multitude de métiers très variés. C’est un monde un peu à part au sein duquel chacun peut trouver sa place.

Quel conseil donneriez-vous à un étudiant qui souhaite rejoindre les CFL ?

Sam : De croire en ce qu’il fait et de faire ce qui lui plaît vraiment ! Après ses études, il ou elle aura la chance de pouvoir exercer un métier qui lui correspond. Je n’imagine pas passer une grande partie de ma vie à effectuer des tâches qui ne me conviennent pas. Et même si c’est parfois difficile, ne pas baisser les bras et persévérer.

Claude : Sam a parfaitement résumé ma pensée. Et si je devais ne regretter qu’une chose, ce serait de ne pas m’être tourné plus tôt vers les CFL.

Si comme Sam et Claude vous souhaitez vous épanouir au sein d’une équipe où se conjuguent collaboration et mixité, rejoignez les CFL

Son visage vous est probablement familier. Porte-parole des CFL, Alessandra est la voix des CFL à la radio et à la télé, et elle est régulièrement citée dans les pages des journaux et des magazines luxembourgeois. En plus de cet aspect public de son travail, cette travailleuse acharnée est notre Chef du Service Communication et elle orchestre en coulisses le travail d’une équipe polyvalente, qui a la com dans le sang.

Alessandra, tu es Chef du Service Communication des CFL. À quoi ressemblent tes journées ?

Je dis toujours que ce n’est que le soir que l’on sait ce qu’on a fait, et c’est rarement ce qu’on avait prévu. C’est un métier imprévisible. Si parfois les journées sont consacrées à organiser et planifier le contenu de conférences de presse, à enregistrer nos podcasts ou encore créer des contenus pour notre palette variée de canaux médiatiques, on doit souvent changer nos plans rapidement quand survient un incident dont la clientèle doit être informée au plus vite, par exemple sur les perturbations qui peuvent survenir au Luxembourg. Un jour, on découvre sous terre une relique de la Seconde guerre mondiale, et ça enclenche une grosse opération de relations de presse inattendue !

Quel parcours t’a menée à ces fonctions importantes ?

J’ai un parcours un peu atypique. J’ai d’abord étudié en administration des affaires, en Belgique. Mes premières expériences de travail étaient dans la finance, dans les fonds d’investissement, puis dans le monde bancaire. Mais j’ai rapidement touché au marketing et à la com dans le cadre de ces fonctions, ce qui m’a donné le goût pour ces domaines et m’a menée à un emploi de responsable des communications pour le marathon du Luxembourg, puis au sein d’une compagnie de sauvetage aérien. Ensuite, je suis tombée du ciel jusque sur les rails – aux CFL ! Dans mon cas, la com a été un apprentissage autodidacte. Dans ce milieu, la formation est importante, mais on devient vraiment bon seulement avec l’expérience de travail, et je dirais même l’expérience de vie et la qualité de nos interactions avec les gens au fil des années.

Peux-tu résumer l’éventail des missions auxquelles se consacre ton équipe ?

On s’occupe autant de communication interne que de communication externe et digitale. Cela demande deux approches et deux tons bien différents. Conférences de presse, relations de presse, rapports annuels, animation et modération des réseaux sociaux, textes du site web, création d’affiches et de visuels pour les publications web, création de podcasts et coordination de contenus vidéo sont notre lot quotidien.

Tu diriges une équipe de 14 pros de la communication. Qui sont-ils, que font-ils ?

Ils sont rédacteurs, spécialistes en relations publiques, gestionnaires de réseaux sociaux, coordinateurs de contenu, photographes, designers graphiques, responsables de nos campagnes dans les médias, organisateurs d’évènements (car le département des communications se charge d’organiser de nombreux évènements d’inauguration, par exemple). Tous sont aussi à l’aise dans la production de contenus plus formels, comme les rapports annuels, que dans les contenus grand public, plus vivants. Ces métiers sont en pleine effervescence et bougent tout le temps. Par exemple, notre gestionnaire des réseaux sociaux est un excellent créateur de micro-contenus pour Instagram ou Tiktok, mais il fait aussi du monitoring, gardant un œil constant sur ce qui se passe chez nous (les interactions sur nos réseaux) et chez les autres (pour capter les tendances ou repérer les actualités qui nous concernent).

Qu’est-ce qu’une bonne communication d’entreprise, à ton avis ?

Je vise en tout temps l’atteinte de trois grandes qualités : l’authenticité, la cohérence et la crédibilité. En com, il faut aussi savoir jouer avec les émotions, pour toucher et enthousiasmer le public. Mais, si notre passion est de communiquer, je pense qu’il faut aussi, avant tout, savoir écouter. L’écoute est la clé de notre travail : on s’appuie sur elle pour pouvoir ensuite donner les informations que les gens cherchent vraiment. C’est la seule manière de s’assurer de répondre aux besoins du public.

Tu es également porte-parole des CFL. Quel style imprimes-tu à tes prises de parole pour l’entreprise, et pourquoi ?

J’attache une grande importance à la clarté du discours. Dans le contexte des médias, où le temps est compté et où notre parole intervient dans un raz-de-marée d’informations diverses, il faut avant tout savoir bien expliquer et vulgariser, pour faire en sorte que toute audience puisse bien comprendre. Il faut avoir un incroyable sens de la synthèse et je privilégie des phrases complètes et courtes, pour éviter que mes paroles se retrouvent sans contexte.

On suppose aussi que le choix des mots est très important…

Je suis très sensible à cette question. Par exemple, on s’est récemment demandés s’il fallait parler de « chantiers » ou de « travaux ». On a choisi de privilégier « travaux », qui est un mot plus dynamique et plus positif. La qualité est une de nos priorités, et notre responsabilité est grande.

La qualité est une de nos priorités, et notre responsabilité est grande.

Tu es l’image des CFL dans l’œil d’une partie du public. Comment concilier tes fonctions, très publiques, avec ta vie privée ?

Ça fait partie de mon travail d’apparaître à la télé. Et, il est vrai qu’en dehors du boulot, je dois quand même rester fidèle à l’image des CFL. Il doit y avoir une continuité entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle : j’ai le devoir de garder un profil professionnel même le dimanche quand on me croise à l’épicerie. Mais, je vous rassure, c’est tout naturel pour moi. Je n’ai pas à faire un effort particulier pour cela.

Tes tâches impliquent aussi une part de relations avec la presse. Quelle est ta relation avec les journalistes ?

Les CFL ont une bonne entente avec les médias et les journalistes, aussi bien au Luxembourg que dans la Grande Région. J’aime être toujours en contact avec eux, je les appelle spontanément pour leur parler de nous, pour les tenir informés de notre actualité, pour leur raconter nos grands projets d’infrastructure. Par exemple, nous allons bientôt inaugurer un des plus grands ponts ferroviaires du type « bowstring » en Europe. J’appelle les journalistes, je les invite à venir voir les travaux, je leur donne accès aux coulisses. Ce qui est important, c’est la franchise et la confiance mutuelle. Ainsi que la fiabilité : je dois toujours leur donner des bonnes infos, fiables, et respecter nos engagements et rendez-vous, pour entretenir une bonne relation.


Comme Alessandra, mettez votre passion des communications au service d’une entreprise publique qui est au cœur de la vie des gens, et où chaque journée de travail est différente de la précédente.

Marc, 23 ans, a toujours rêvé de devenir conducteur de trains. Pour y parvenir, le jeune homme a postulé (et a été admis) en 2020 en stage aux CFL. Pendant un an, il a appris ce métier aussi passionnant qu’exigeant, où prévaut une priorité absolue : la sécurité. Avec son coach Cyrille, lui-même ancien conducteur de trains, il nous raconte cette riche aventure humaine et professionnelle.

Un savant mélange de théorie et de pratique

Marc, tu as 23 ans et tu seras bientôt conducteur de trains aux CFL. Peux-tu nous dire, d’abord, pourquoi tu as choisi cette voie ?

Marc : Parce que c’est un métier génial ! Il me fait rêver depuis que je suis tout petit. Ma passion numéro 1 a d’ailleurs toujours été les trains miniatures. C’est donc assez naturellement que j’ai décidé, pour mon métier, de passer aux choses sérieuses : la conduite des vrais trains.

Comment as-tu rejoint les CFL ?

Marc : J’ai postulé au stage à la fin de ma 12ème, en 2020. Pour être sélectionné par les CFL, il m’a fallu valider plusieurs étapes, notamment un test de langue et un entretien de motivation, mais aussi un contrôle médical et psychologique, pour obtenir un certificat de sécurité validant mon aptitude à la conduite.

Une fois admis au stage de conduite de trains, que se passe-t-il ?

Marc : Eh bien… l’aventure commence ! Les premiers jours sont intenses : on nous présente le programme d’étude, on reçoit son équipement de sécurité (sac à dos, gilet orange et chaussures de sécurité), ses livres, puis on visite le Centre de formation interne aux CFL, à Luxembourg-ville. C’est beaucoup d’infos à absorber mais l’ambiance est bienveillante. Une fois cette introduction passée, on passe aux choses sérieuses.

Justement, qu’apprend-on exactement ?

Marc : Il y a d’abord la partie théorique : on s’intéresse bien sûr au matériel, les locomotives, et à leur fonctionnement, on étudie l’électronique et la physique, on apprend l’infrastructure et ses règles, les conditions de freinage, etc. C’est assez dense ! Ensuite, il y a le volet pratique, la conduite à proprement parler. On sort alors de la salle de classe pour entrer en cabine de conduite.

La sécurité, priorité numéro 1 des CFL

Vous êtes donc très vite plongés dans le grand bain…

Marc : Absolument. C’est ce qui est chouette : on commence tout de suite sur des trains réguliers, avec passagers et en conditions réelles. Nos premiers pas sont évidemment très encadrés et sécurisés. Durant tout le stage, on est accompagnés d’un conducteur-tuteur expérimenté.

Quel souvenir gardes-tu de ta toute première conduite ?

Marc : Conduire un train, la première fois, est assez bizarre (rires)… C’est très différent d’une voiture ! J’étais forcément un peu nerveux, bien sûr, mais ravi, et rassuré par la présence du conducteur-tuteur à mes côtés.

En plus de vos formateurs, vous avez aussi chacun un coach attitré. En quoi est-ce utile ?

Marc : Cyrille, mon coach cette année, est quelqu’un à qui je peux poser des questions techniques, revenir sur les points que je n’ai pas totalement saisis, et même confier mes soucis personnels. C’est un vrai soutien humain. On découvre d’ailleurs pendant le stage que les CFL sont une grande famille. On s’y sent vite chez soi.

Conduire un train n’est pas une chose anodine. Quelle place occupe la sécurité dans l’apprentissage ?

Marc : C’est simple : elle est le fil rouge du stage, et ce dès le premier jour. La sécurité est au cœur de ce métier. Concrètement, il s’agit de maîtriser les systèmes de sécurité à bord mais aussi sur l’infrastructure, à l’image du Système de sécurité européen (ETCS, pour European Train Control System). Ce système contrôle la vitesse et évite les accidents et dépassements des signaux rouges. On apprend aussi l’importance de bien utiliser son équipement personnel (gilet, chaussures de sécurité, etc.) ou encore à gérer des situations exceptionnelles sur un simulateur de conduite. Les CFL sont très très exigeants sur la sécurité.

La preuve, c’est que le stage est jalonné d’examens…

Marc : C’est vrai. Nous sommes évalués de manière continue, pour ne rien laisser au hasard. Outre la licence (permis de conduire ferroviaire) et la maîtrise de l’infrastructure, il y a, pour valider le stage, un examen de dépannage, un oral, un test sur simulateur et une conduite d’un train commercial avec examinateur.

Aux CFL, une carrière durable et dynamique

Côté rythme, à quoi ressemble la vie quotidienne d’un stagiaire en conduite de trains ?

Marc : À celle… d’un conducteur de trains ! En effet, si pour la théorie les horaires sont assez classiques (7h – 15h), ils sont flexibles dès qu’on entre dans la pratique. On peut rouler très tôt le matin, tard le soir, en pleine nuit et bien sûr le week-end et les jours fériés. Pas de routine, donc. Personnellement j’aime bien cette flexibilité. Elle fait partie intégrante du métier et donne beaucoup de temps libre.

Cyrille, tu es le coach de Marc. Selon toi, quelles sont les qualités requises pour devenir conducteur de trains ?

Cyrille : Il faut être ponctuel, rigoureux et, comme l’a bien dit Marc, se montrer très attentif à la thématique sécurité. Et puis il faut être motivé : ce stage, condensé en un an, demande d’étudier pas mal de matières. Côté physique, il est demandé d’avoir une bonne vue, une bonne ouïe et un cœur en bonne santé.

Et quid du niveau de formation demandé à l’entrée ?

Cyrille : Nous demandons aux candidats d’avoir validé un CATP artisan (serrurier, électricien, électronicien, mécanicien), un diplôme de technicien ou d’avoir passé leur 2ème technique ou 3ème classique.

Par ailleurs, la connaissance (niveau B1) des langues luxembourgeoise, allemande et française est requise.

Combien de candidats sont retenus ?

Cyrille : Nous recevons près de 300 candidatures chaque année, pour 24 embauches. Les recrues sont réparties en deux classes, l’une commençant son stage au printemps et l’autre à l’automne. C’est sélectif, donc, mais le jeu en vaut la chandelle : une fois cette étape passée, le stage est rémunéré et est confirmé en CDI dès lors que les examens se passent bien !

Marc, j’imagine que tu es pressé de rouler en tant que titulaire…

Marc : Oui, j’ai hâte… Ce sera en septembre si tout se passe bien et je me réjouis de rouler sur la ligne de Troisvierges, ma ligne préférée, qui va vers le nord du pays : les paysages et la nature qui la bordent sont magnifiques !

Comme Marc, prenez les commandes de votre prochaine carrière aux CFL, et venez découvrir un métier hors du commun.

Depuis son poste, au Central sous-station, Jeff surveille et gère le courant électrique qui circule dans l’ensemble du réseau ferré des CFL. Une mission éminemment stratégique, qu’il nous raconte ici en détail.

Jeff, peux-tu nous expliquer concrètement en quoi consiste ton métier aux CFL ?

Je suis régulateur au Central sous-station (CSS), qui est le centre névralgique du réseau ferroviaire en matière d’électricité. Concrètement, ma mission est de surveiller l’ensemble du réseau électrique lié à la circulation des trains dans tout le pays, de repérer et résoudre les éventuels soucis, et d’opérer des coupures de courant lorsque les conditions l’exigent.

Quelles sont, justement, ces conditions particulières ?

Elles sont de deux ordres. Il y a, d’abord, les coupures prévues, qui concernent les travaux ou la maintenance : nous sommes prévenus en amont et nous coupons le courant sur les sections de voies en accord avec nos agents spécialisés sur le terrain et les postes directeurs concernés.

Et puis il y a les coupures imprévues. Dans ce domaine, tout peut arriver. De l’arbre qui tombe sur la voie (le grand classique) à l’incident à un passage à niveau… Dès lors, nous procédons à une coupure d’urgence pour sécuriser le trafic et permettre l’intervention de nos collègues.

Un métier sous très haute tension

Tu gères l’alimentation d’un réseau électrique assez unique de par sa taille… Peux-tu nous décrire son amplitude exacte ?

En effet, c’est du costaud… ! Le réseau court sur près de 590 kilomètres de voies électrifiées. Il est alimenté par 3 postes, qu’on nomme les « sous-stations », installées à Berchem, Belval et Walferdange.

Celles-ci sont raccordées au réseau électrique général, duquel elles reçoivent du courant 225 000 volts. Leur fonction est d’adapter ce flux aux besoins des installations ferroviaires : concrètement, elles transforment ce courant 225 000 Volts en courant 25 000 Volts, qu’elles injectent ensuite dans le réseau CFL, direction les caténaires, pour mettre les trains en mouvement.

Et toi, depuis ton poste, tu peux donc monitorer n’importe quel tronçon du réseau ?

Oui, je peux presque tout gérer depuis mon siège ! Je dispose pour cela de trois échelles de travail distinctes, qui sont, du plus grand au plus petit tronçon : les secteurs, les sous-secteurs, et les sections élémentaires.

L’ampleur de la coupure de courant dépend de la situation. En cas d’évènement sérieux, par exemple une avarie ou un incident qui ne peut pas être localisé exactement, je coupe généralement tout un secteur, soit des dizaines de kilomètres de caténaires. Pour laisser passer les trains de maintenance, ce sera plutôt un sous-secteur. Enfin, je peux couper une section élémentaire (de 100 mètres à 2 kilomètres) s’il s’agit d’une intervention à un endroit très précis.

Une riche équipe aux quatre coins du réseau ferré

Pour ce faire, quels sont tes principaux outils de travail ?

Il y a d’abord ce très grand écran, face à mon bureau, qui fait presque la taille du mur. Il reproduit une version simplifiée de l’ensemble du réseau. Il me permet de surveiller la situation, en temps réel et de manière panoramique.

Ensuite, je dispose de 4 écrans plus petits, sur lesquels je peux m’occuper d’une ligne ou d’un secteur particulier, grâce à un logiciel spécialement adapté aux CFL par notre fournisseur.

Et puis, je n’ai pas abandonné les valeurs sûres… : téléphone, crayon et papier. Ils me servent à noter les infos importantes lors des communications avec mes collègues.

Peux-tu nous dire qui sont ces derniers exactement ?

Volontiers ! Il faut savoir que la gestion du courant, aux CFL, c’est un sport d’équipe ! Je travaille en étroite coopération avec les sous-stations, notre principale source d’alimentation. Mais aussi, évidemment, avec les agents de terrain. Ils peuvent m’appeler à tout moment pour me demander de couper le courant, pour leur sécurité, celle des ouvriers et/ou celle des voyageurs.

Au total, ils sont près de quatre-vingt, déployés partout au Luxembourg pour assurer la maintenance des équipements et éventuellement procéder aux coupures de courant si nous ne pouvons pas le faire à distance. Je suis également en contact avec les postes directeurs et, bien sûr, avec mes autres collègues du CSS.

Période de pointe et animation nocturnes

Avec ces collègues directs, au CSS, comment s’organise la vie de bureau ?

Le CSS est un lieu stratégique… qui ne sommeille jamais. Cela demande de l’organisation. La journée de travail a été scindée en trois plages horaires : 6h-12h ; 12h-21h ; et 21-6h. Nous effectuons ces différents shifts par roulement. Personnellement, c’est un rythme que j’aime bien, car il me permet, lorsque je fais la nuit, d’avoir ensuite du temps en journée à la maison.

Peux-tu nous décrire, dans les grandes lignes, une journée type ?

Elle débute par la relève de l’équipe précédente. Celle-ci nous passe le témoin : elle nous briefe sur les événements notables du shift écoulé. Puis je prends connaissance du programme journalier des coupures prévues. La journée se déroule ensuite plus ou moins calmement…

C’est-à-dire ?

Eh bien le job de régulateur n’est pas toujours un long fleuve tranquille ! Globalement, les week-ends sont calmes, les journées un peu moins, et les nuits chargées, puisque c’est le moment où a lieu l’essentiel des travaux.

Reste qu’en cas d’aléas, cela peut devenir assez intense : lorsque les avaries tombent, il faut savoir gérer des dizaines de coups de fil, mais aussi et surtout chercher et trouver des solutions de secours, pour maintenir le courant, en le déviant ou le reroutant, sans trop impacter le trafic.

Ceci dit, les soucis vont en se raréfiant. En effet, les CFL ont depuis plusieurs années accru le suivi et l’investissement dans la maintenance. Un effort qui paie : nous avons bien moins de problèmes d’alimentation qu’il y a 10 ans.

Le terrain, la meilleure école qui soit

Régulateur est donc un métier de responsabilité…

Oui, parce que nous avons entre les mains la sécurité de nos agents et des voyageurs. On parle quand même ici d’un courant de 25 000 V… La moindre erreur peut être mortelle. Du sang froid et une bonne gestion du stress sont donc requis.

D’ailleurs, Jeff, peux-tu nous expliquer comment l’on devient régulateur au CSS ?

Côté formation, j’ai personnellement suivi un cursus d’électronicien en énergie dans un lycée technique, ici, au Luxembourg. S’agissant du poste lui-même, une première expérience de terrain est obligatoire.

Ainsi, il faut d’abord intégrer les équipes caténaires, qui sont nos petites mains aux quatre coins du pays. C’est un beau métier, tout en mobilité et en plein-air. Je l’ai pratiqué 10 ans et ça me manque un peu… ! Une fois cette expérience acquise, la mobilité interne, très développée aux CFL, permet de rejoindre le poste de régulateur, plus sédentaire, mais aussi plus stratégique.

Envie, vous aussi, de rejoindre un métier qui fait rouler les trains ? Adressez-nous votre candidature sur jobsCFL.lu !