
Maike n’est pas du genre à se contenter d’horaires fixes ou d’une quelconque routine ! Dès l’âge de 16 ans, elle s’est tournée vers des métiers où chaque journée est différente, débutant dans la restauration avant de s’orienter vers le transport. Fille d’un conducteur de bus et de tram, elle a hérité de sa passion pour les transports en commun et a choisi de suivre les traces de son père. Aujourd’hui conductrice de trains aux CFL, elle partage avec nous son parcours, ses défis et sa passion pour un métier qui l’a conduite bien au-delà des objectifs qu’elle s’était fixés.
Parlons de ton parcours. Comment en es-tu venue à rejoindre les CFL ?
Je suis devenue conductrice de trains en 2019, après trois ans dans la conduite de trams et de bus en Allemagne. J’avais déjà postulé à la Deutsche Bahn, mais étant trop jeune à l’époque, je n’ai pas pu intégrer leur équipe. Finalement, c’est ce contretemps qui m’a menée aux CFL, et je suis convaincue que ce n’était pas un hasard. Je suis très heureuse ici, car conduire des trains représente un nouveau défi, un environnement plus technique mais plus calme que la conduite de tram, qui pouvait être stressante avec toutes les interactions en ville.


Ton père travaillait aussi dans le transport. En quoi cela a-t-il influencé tes choix ?
Oui en effet, mon père était conducteur de bus et de tram. Toute petite, je l’écoutais raconter des anecdotes fascinantes sur ses journées, parfois ponctuées d’incidents imprévus ou de situations urgentes, comme des tempêtes ou des interventions des pompiers. Cela m’a toujours captivée, et je savais que je voulais, moi aussi, avoir ces mêmes histoires à raconter un jour.
Tu rêvais initialement de devenir vétérinaire. Pourquoi avoir changé de voie ?
J’ai toujours aimé les animaux, et pendant longtemps, je voulais être vétérinaire. Mais les études me paraissaient trop longues et exigeantes. En voyant ma sœur déjà dans le monde du travail, j’ai voulu entrer dans la vie active plus rapidement, et l’influence de mon père m’a poussée vers le transport, un domaine qui m’attirait déjà beaucoup.

La formation pour devenir conductrice de trains est réputée exigeante. Quels en ont été les principaux défis pour toi ?
La formation est effectivement exigeante, mais avec beaucoup de discipline et de révisions régulières, elle est accessible. Le plus grand défi a été d’apprendre à jongler entre les différentes réglementations des pays voisins… Cela demande de la rigueur et une bonne capacité d’adaptation.
« La formation est effectivement exigeante, mais avec beaucoup de discipline et de révisions régulières, elle est accessible »
Tu affectionnes particulièrement les horaires de nuit… Qu’est-ce qui te plaît dans ces horaires de nuit ou de soirée ?
La nuit, c’est le calme absolu ! On est seule dans la cabine, avec pour seule compagnie les paysages qui défilent dans l’obscurité. C’est un moment paisible, même si parfois, le contact avec les passagers peut manquer. Mais j’aime ce calme, et cela me permet de me concentrer pleinement sur mon travail.


Quel est ton trajet préféré au Luxembourg ?
Sans hésiter, la ligne vers Troisvierges. Le paysage est magnifique, surtout en hiver. Les vallées enneigées ont un charme particulier, et je me sens vraiment chanceuse de pouvoir conduire dans ces décors splendides.
Comment gères-tu les imprévus pendant tes trajets ?
Il y a toujours des imprévus dans ce métier. Par exemple, une porte peut ne pas se fermer correctement. Dans ces moments-là, il est essentiel de garder son calme et de suivre les procédures. Nous avons toujours des solutions de secours, et la communication avec la BLZ et les autres membres de l’équipe est cruciale pour assurer la sécurité des personnes que nous transportons et résoudre le problème rapidement.
« la communication avec la BLZ et les autres membres de l’équipe est cruciale pour assurer la sécurité des passagers… »

Comment perçois-tu le fait d’être une femme dans un métier encore perçu comme masculin ?
Je pense que cette perception évolue, surtout ici aux CFL. De plus en plus de femmes deviennent conductrices, et cela montre bien que le genre ne doit pas être un facteur limitant. Nous avons les mêmes compétences que nos collègues masculins, et personnellement, je n’ai jamais ressenti de différence dans le traitement ou les opportunités qui m’étaient offertes.
Comment parviens-tu à équilibrer vie professionnelle et personnelle ?
Avec le roulement actuel, c’est beaucoup plus facile. Je sais à l’avance quels seront mes jours de repos, et cela me permet de planifier mes loisirs comme mes entraînements de volleyball. Lorsque j’étais en réserve, c’était beaucoup plus compliqué car je pouvais être appelée à travailler à tout moment. Maintenant, j’ai trouvé un bon équilibre entre travail et vie privée.


Qu’est-ce qui t’a le plus surprise en devenant conductrice de trains ?
Ce qui m’a le plus surprise, c’est d’avoir finalement réussi mes examens. C’était un véritable défi pour moi : il faut savoir que les cours étaient donnés en luxembourgeois, les règlements sont rédigés en français, et ma langue maternelle est l’allemand. Je parlais déjà français et j’ai suivi les cours de langue luxembourgeoise dans le cadre de ma formation aux CFL, mais ça restait un challenge. J’ai réussi à me mettre à niveau dans toutes les langues, et j’ai aussi découvert que j’avais une affinité avec l’aspect technique du travail, alors que je venais d’un tout autre domaine.
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